Euthanisié pour éviter la consanguinité
Dans le cadre de l'Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), il est en effet tenu d'éviter la consanguinité entre girafes. Or, la castration a été jugée plus cruelle et aurait "des effets indésirables". Et la réintroduction dans la nature est un processus qui a peu de chances de réussir et qui, dans le cas des girafes, n'est pas souhaité par les pays africains. Pour des raisons génétiques, Marius n'a pas pu trouver refuge dans l'un des autres établissements du réseau de l'EAZA, qui en compte 300.
Une autopsie publique a ensuite eu lieu dimanche matin à laquelle étaient conviés les visiteurs souhaitant y assister ! Plusieurs dizaines ont d'ailleurs fait le déplacement et des photos ont été postées sur les réseaux sociaux. L'animal finira dépecé pour nourrir les fauves.
.@CopenhagenZoo have you no shame? You #murder a young #Giraffe and then give kids a front row seat for the autopsy: pic.twitter.com/4GN4oR6ega
— Sea Wild Earth (@themoceanvibe) February 9, 2014
Internautes révoltés, associations de défense des animaux muettes
L'idée de sa mort a révolté des internautes. Dimanche matin, plus de 5200 d'entre eux étaient inscrits à un groupe Facebook appelé "Sauvez Marius". Près de 3400 avaient signé une pétition en danois sur skrivunder.net, et près de 24.000 une autre pétition, en anglais, sur thepetitionsite.com, soit 10 fois plus que samedi soir.
Cependant, la campagne en faveur du girafon a été ignorée par les deux principales associations de défense des animaux danoises, Dyrenes Beskyttelse ("protection des animaux") et Anima (pour le véganisme).
La zoo aurait pu le vendre
Le zoo de Frösö, à Ostersund (Suède), qui n'est pas membre de l'EAZA, a révélé samedi au quotidien suédois Expressen avoir demandé sans succès à récupérer Marius. Interrogé par ce même journal, un responsable de l'Association des zoos suédois, Jonas Wahlström, a dit comprendre l'euthanasie, mais s'est étonné de l'autopsie ouverte au public. "Si on annonçait ça dans les zoos suédois, je crois que le personnel se ferait presque lapider", a-t-il estimé.
Samedi soir, le quotidien danois Ekstrabladet avait aussi rapporté les propos d'un imprésario danois installé à Los Angeles, Claus Hjelmback, qui disait avoir trouvé un acheteur. "Une des amis proches, milliardaire, a dit qu'elle voulait transférer quelques millions là-bas pour que nous puissions acheter le girafon. Il aurait tout à fait pu habiter dans son jardin à Beverly Hills. Mais le directeur n'était pas intéressé par une vente. Je suis en colère", a-t-il dit.
Dès l'annonce de l'euthanasie, le zoo avait fait savoir que sa politique était de ne pas vendre ses animaux.
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