dimanche 31 mars 2013

Du fumier devant un supermarché : l'action coup de poing d'agriculteurs

Tôt samedi, des agriculteurs ont déversé plusieurs tonnes de lisier devant un centre Leclerc de la Loire. Ils veulent faire pression sur la grande distribution avant une table ronde nationale sur le prix du lait.
Objectif de cette action symbolique et odorante : faire pression sur la grande distribution avant une table ronde nationale sur le prix du lait. Une trentaine d'agriculteurs ont déversé plusieurs tonnes de fumier devant un supermarché, à Riorges (Loire), samedi matin.
Répondant à un appel de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs, les manifestants ont rassemblé des chariots au centre du parking d'un Centre Leclerc, sur lesquels ils ont déversé du lisier amené par cinq tracteurs. Il n'y avait pas de mot d'ordre national pour cette action, qui s'est déroulée vers 4h30 du matin. En début de matinée, des employés du supermarché nettoyaient les lieux.
 

vendredi 29 mars 2013

Baisse des allocations familiales : qui va être concerné ?

Le président François Hollande a annoncé jeudi sur France 2 une modulation des allocations familiales selon les revenus, prévenant que "les plus hauts revenus" n'auraient plus le même montant. A droite, on dit "ne pas très bien comprendre cette histoire".
Cette fois-ci le tabou est vraiment tombé. Les allocations familiales ne seront bientôt plus identiques pour toutes les familles. François Hollande a annoncé jeudi soir que ces "réajustements" seraient faits selon "deux principes": "Il n'y aura pas de fiscalisation des allocations" et "on va garder l'universalité". Mais "que les plus hauts revenus aient les mêmes allocations, non ! Ça sera revu".
Versées à partir du deuxième enfant à charge de moins de 20 ans, les allocations familiales sont versées à tous, quels que soient les revenus, selon le principe d'universalité. Elles s'élèvent à 127,05 euros par mois pour deux enfants, 289,82 euros pour trois enfants et 452,59 pour quatre enfants, puis 162,78 par enfant supplémentaire.

La barre des 61 000 euros de revenus ?
Il y a quelques jours, le député PS Gérard, rapporteur du budget de la sécurité sociale, avait déjà lancé l'idée d'une division par deux des allocations familiales pour les ménages gagnant plus de 61 000 euros. D'après Gérard Bapt, "cette mesure concernerait 11% des familles actuellement bénéficiaires". Concrétement, un couple avec deux enfants qui gagne 5000 euros par mois touche aujourd'hui 383, 95 euros d'aides mensuelles, réparties entre 127,05 euros d'allocations familiales et 257 euros de complément de garde. Demain, il ne toucherait plus que 63,25 euros et devrait payer, en plus, les cotisations salariales.

2,2 milliards d'euros à trouver
Le Haut conseil de la famille (HCF), dont les préconisations pour réformer les prestations familiales sont attendues le 4 avril, a chiffré à 2,2 mds d'euros le besoin de financement pour ramener la branche famille à l'équilibre à l'horizon 2016.
Si le courage de la mesure a été salué à gauche, il en va évidemment autrement à droite. "Je comprends pas très bien cette histoire. C'est un déni de réalité", a ainsi lâché Jean-François Copé vendredi matin sur RTL. "Je n'y suis pas favorable, je suis pour l'universalité. Je ne vois pas comment le gouvernement peut mettre en place la mesure, sauf à augmenter encore les impôts."
 

jeudi 28 mars 2013

Liste electorale à Colombes : Rama Yade relaxée

Le tribunal correctionnel de Nanterre a relaxé jeudi l'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade dans son procès pour faux, usage de faux et inscription indue sur une liste électorale à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, où elle est élue d'opposition.
Le parquet avait requis une amende de 5.000 euros mais pas de peine  d'inéligibilité. Rama Yade a finalement était relaxée jeudi par la justice. La vice-présidente de l'UDI de Jean-Louis Borloo, 36 ans, était soupçonnée d'avoir triché à deux reprises sur sa domiciliation pour pouvoir conserver son inscription sur la liste électorale. Rama Yade était absente lors du prononcé du jugement.
 

mercredi 27 mars 2013

Une loi va faire la chasse aux produits sucrés en Outre-mer

Les députés se penchent ce mercredi sur une proposition de loi socialiste qui vise à garantir la qualité de l'offre alimentaire en outre-mer. D'importantes différences existent en effet avec la métropole pour la quantité de sucres dans certains produits.
Des aliments trop sucrés et des dates de péremption différentes entre l'outre-mer et la métropole. Voici les deux problèmes que vont tenter de résoudre les députés ce mercredi via une proposition de loi socialiste "visant à garantir la qualité de l'offre alimentaire en outre-mer". L'enjeu majeur de ce texte porté par la députée de Guadeloupe, Hélène Vainqueur-Christophe, est de "prohiber la différence de taux de sucre entre la composition des produits manufacturés vendus dans les régions d'outre-mer et celle des mêmes produits vendus dans l'Hexagone".
Composé de quatre articles, il devrait être adopté en séance publique "sans problème", a-t-elle déclaré à l'AFP. "Cela devrait faire consensus : c'est un vrai problème de santé publique avec l'obésité et toutes les pathologies associées, et un vrai souci d'inégalité entre consommateurs", a souligné cette élue socialiste.
Et pour preuve, des études comparatives menées en 2011 montre des taux de sucre bien plus élevés dans les sodas et yaourts vendus en outre-mer. Pour un simple soda aromatisé à l'orange, "le différentiel peut atteindre 44 %", souligne le rapport de la députée socialiste. Il en va de même pour les produits laitiers : yaourt nature (+13% en outre-mer) et yaourt aux fruits (+12%).
Ce n'est pas la première fois qu'une telle proposition de loi est défendue dans l'hémicycle. En octobre 2011, l'actuel ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, alors député de Guadeloupe, avait présenté un texte semblable qui avait été rejeté in extremis à neuf voix près (par 199 voix contre 190). La réinscription de ce texte au Parlement était une des promesses de campagne de François Hollande pour l'outre-mer.

L'industrie agro-alimentaire montrée du doigt
Si des facteurs historique et économique peuvent en partie expliquer ce phénomène, la députée Hélène Vainqueur-Christophe pointe surtout du doigt la responsabilité de l'industrie agroalimentaire, que la rapporteure du texte souhaite juridiquement contraindre. Ainsi, le premier article de cette proposition de loi interdit la différence de teneur en sucres ajoutés entre des produits vendus outre-mer et ceux vendus dans l'Hexagone. Il entrera en vigueur six mois après la promulgation de la loi, permettant ainsi aux distributeurs d'écouler les stocks existants.
"Le fameux goût sucré des ultramarins, c'est un argument des professionnels. On nous a très certainement conditionnés à aimer sucré, et dès le plus jeune âge", a souligné Mme Vainqueur-Christophe, qui a bien été "approchée par les lobbies" mais "n'a pas changé le texte". "Il faut changer les comportements alimentaires, il faut le faire progressivement", a poursuivi la députée, notant que certains fabricants avaient "déjà commencé à diminuer la teneur en sucre" de certains produits.
Harmoniser les dates limites de péremption
Au départ, ce texte avait pour objectif de lutter contre le fléau de l'obésité, qui touche 25% des enfants et plus de 50% des adultes d'outre-mer. Mais le texte a été élargi lors du passage en commission des affaires sociales mercredi dernier. La proposition de loi comprend donc un article sur la date limite de consommation (DLC), qui est souvent plus allongée en outre-mer qu'en métropole. Elle devra désormais être la même sur les deux territoires. Pour prendre un seul exemple: le délai limite de consommation d'un yahourt est de 55 jours en outre-mer contre 30 dans l'Hexagone.

La loi s'appliquera dans cinq DOM

Enfin, le texte prévoit aussi de modifier l'article 53 du code des marchés publics afin de favoriser la production locale via des circuits courts, lors de l'attribution des marchés publics de restauration collective, et notamment scolaire. La loi s'appliquera dans les départements d'outre-mer (Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte), ainsi que dans les collectivités de Saint-Barthélémy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon. La Polynésie Française, la Nouvelle Calédonie et Wallis-et-Futuna ne sont pas mentionnés car ils ont leurs compétences propres en matière de santé. Libres à ces collectivités de se saisir de la future loi.
 

mardi 26 mars 2013

Colis mal livrés, tarifs inadaptés... la Poste épinglée

Colis pas distribués au domicile des destinataires, voire perdus, délais de livraison à rallonge : une enquête au vitriol de l'association de consommateurs épingle les pratiques de La Poste.
Ce n'est pas la première fois que l'UFC - Que Choisir s'inquiète de la dégradation des services de La Poste. Mais la nouvelle enquête rendue publique mardi matin par RTL a valeur de signal d'alarme. Colis abîmés ou perdus, non reçus par les personnes concernées alors même qu'elles étaient à leur domicile, allongement des délais de livraison pour les lettres, tarifs inadaptés : le réquisitoire est sévère.
La Poste se trouve confrontée à un double défi : d'une part, la baisse des recettes issues du courrier classique (en décrue de 5 à 6% par an), et, d'autre part, l'explosion des livraisons de colis due au développement de l'e-commerce. Résultat : un recours accru aux sous-traitants pour livrer les paquets, des tournées rallongées pour les facteurs... et des conséquences visibles pour les consommateurs.
L'UFC accuse, La Poste répond
Ainsi, selon l'enquête de l'UFC, les facteurs, de plus en plus souvent, du fait de leur surcroît de travail, ne prennent plus la peine de sonner au domicile des clients lorsqu'ils doivent livrer un colis. Ce sont donc les clients eux-mêmes qui doivent se déplacer au bureau de poste. Et des dizaines de milliers de ces paquets sont endommagés lors de leur réception, voire perdus. Que répond La Poste à ces critiques ? Que sur le million de colis qu'elle transporte chaque jour, la très grande majorité (85%) sont effectivement remis par le facteur au destinataire...
Concernant la livraison du courrier, l'UFC - Que Choisir pointe plutôt le problème des délais d'acheminement. Avec un constat éloquent : de plus en plus, les postiers s'efforcent de vendre aux clients des timbres verts à 58 centimes. L'argument auprès des consommateurs est simple : c'est moins cher... Mais pour La Poste, pointe l'UFC, il est surtout plus facile de respecter un délai de livraison en 48 heures... alors qu'une lettre ornée d'un timbre rouge à 63 centimes devra, elle, être distribuée en 24 heures, ce qui suppose de livrer le courrier par avion et non par train, et de mobiliser des équipes de nuit... Réponse de La Poste à cette critique : le postier propose, le client dispose ; s'il veut vraiment un timbre rouge, on le lui vendra.
Dernière critique : des tarifs souvent inadaptés. Des clients mystères envoyés par l'UFC dans 2200 bureaux de poste pour expédier un CD au tarif le plus bas (le Mini Max, à partir de 1,50 euro) se sont vus proposer les solutions les plus diverses. Et les plus onéreuses, comportant notamment des options non demandées par le client : suivi, assurances... Le choix allant du prêt à poster à 3,35 euros au chronopost à 23 euros, en passant par le colissimo à 5,50 euros ou 8,20 euros. Démonstration ici en vidéo avec ce sujet en caméra cachée tourné par l'UFC. Réponse de La Poste : pour profiter du Mini Max, le CD doit être déjà emballé. Voilà pourquoi les postiers n'iront pas proposer cette solution à un client qui se présente avec son disque à la main...
 

lundi 25 mars 2013

Rythmes scolaires: l'application dès 2013 votée à Paris, grève dans les écoles

Près d'une école parisienne sur six est fermée ce lundi selon le syndicat enseignant Snuipp qui proteste contre le vote de la réforme des rythmes scolaires dans la capitale. Voici ce qu'a prévu la Mairie de Paris.
Alors que le Conseil de Paris a adopté lundi le voeu de la majorité municipale prévoyant l'entrée en application dès la rentrée 2013 de la réforme des rythmes scolaires, avec le retour de la semaine de quatre jours et demi, 200 à 300 enseignants se sont rassemblés lundi matin sous les fenêtres de l'hôtel-de-ville pour exprimer leur mécontentement. "Bertrand Delanoë n'a pas écouté la communauté éducative dans son ensemble", estime Jérome Lambert secrétaire départemental du Snuipp qui dénonce les contours encore flous de la réforme.
De nombreuses écoles sont perturbées par cette troisième journée de grève. Selon les premiers chiffres du Snuipp, 100 écoles sur 663 étaient totalement fermées ce lundi.
Le maire de Paris Bertrand Delanoë a annoncé la semaine dernière que la réforme entrerait en vigueur dès la rentrée 2013 en primaire, comme le prévoit la loi. 137.000 petits Parisiens - et leurs parents - sont concernés. Au programme : une demi-journée d'école en plus, 3h de nouvelles activités péri-scolaires facultatives animées par des intervenants autre que les professeurs. Voici le détail des mesures prévues.

Une demi-journée de cours le mercredi. La Mairie de Paris a choisi de revenir dès la rentrée 2013 à la semaine de quatre jours et demi. Alors qu'avant 2008 - date du passage à la semaine de quatre jours -, la majorité des écoles avaient classe le samedi matin, la demi-journée supplémentaire aura lieu le mercredi matin. Mais "le samedi matin n'est pas fermé", explique Anne Coret. Si les écoles souhaitent plutôt faire classe le samedi, elles ont la possibilité de "soumettre au directeur académique des services de l'Education nationale une organisation différente de la semaine", indique la Mairie de Paris.
Des horaires et des temps de travail inchangés... : "Si le but de la loi était de réduire le temps journalier, ce n'est pas le cas. Il y a toujours 6 heures de classe par jour", souligne Anne Coret. Comme c'est le cas actuellement, les petits Parisiens étudieront de 8h30 à 11h30, et de 13h30 à 16h30. Les changements notables ne concernent que deux jours dans la semaine.
... mais3h par semaine dédiées à de nouvelles activités péri-scolaires facultatives. Les mardis et vendredis, de 15h à 16h30, les créneaux seront consacrées à des activités péri-scolaires facultatives. Les parents qui le souhaitent pourront récupérer leurs enfants à 15h. "Au début, on a parlé de 45 minutes par jour, mais à Paris ça ne marche pas car on n'a pas le temps de se déplacer. Et avoir les animateurs nécessaires pour 45 min par jour, c'était injouable. Le projet de la Mairie a donc été fixé à deux fois 1h30", explique Anne Coret. Ces activités, ou ateliers, sont "ciblés par âge" et seront "portés par quelqu'un qui n'est pas le professeur". Même si "a priori les enseignants pourront entrer dans ce projet péri-éducatif s'ils le souhaitent".
Objectif : "Instaurer du culturel dans la journée de l'enfant", qui touchera à des sujets culturels ou scientifiques notamment. "On a la garantie que ce ne sera pas de la garderie. Il y a une volonté de la Mairie à mettre du contenu", assure Anne Coret. "C'était une de nos volontés : 3h pour que les enfants s'investissent", poursuit-elle, affirmant que cet investissement est "un facteur de lutte contre l'échec scolaire".
Ces types d'ateliers existent déjà dans certaines de la capitale. "La Mairie de Paris subventionne déjà ce type de projets pédagogiques, comme la découverte de l'architecture de la ville de Paris. Déjà en ZEP, 1h par par semaine les élèves de CE1 ont une séance de lecture avec la personne chargée de la bibliothèque. On leur lit des histoires, ils fabriquent des objets livres par exemple", détaille Anne Coret. "La Mairie compte former des animateurs de la ville, qui travailleront en coordination avec des ressources déjà existantes sur Paris, comme le CNRS. C'est passionnant si des chercheurs viennent vulgariser leur savoir", indique-t-elle.
Toutes les écoles sont-elles concernées ? Anne Coret souligne que "le vœu de Bertrand Delanoë (présenté lundi) fait fonction de projet cadre". S'il n'est pas encore défini pour les maternelles, il va être proposé à toutes les écoles "qui pourront demander une dérogation" dans certains cas. "Chaque école choisit si elle veut modifier ces horaires. Ça devient un projet d'école, qui doit être validé par l'ensemble de la communauté éducative dans l'établissement concerné, et qu'elle propose à la mairie et au rectorat", en expliquant ses motivations. Le rectorat a le dernier mot.
Un suivi de prévu. "On va le voir tout de suite si c'est mis en place", rappelle Anne Coret, soulignant que "ce n'est pas sûr que ce soit mis en place en septembre, mais ce n'est pas à nous de le dire", beaucoup de facteurs entrant en ligne de compte. "Nous on a dit "il faut que ça change", "la Mairie a les moyens". On sera là pour vérifier, on prend acte." La Mairie a ainsi mis en place des instances de suivi pour s'assurer du bon déroulement du processus. "La concertation n'est pas lâchée, il faut voir ce qui marche ou pas, c'était une de nos exigences", déclare Anne Coret.
 

dimanche 24 mars 2013

Lozère : le mystère de la maison hantée résolu ?

Meubles qui se retournent, couteaux qui volent, ampoules qui éclatent...Une série d'événements étranges dans une maison de La Roche, en Lozère, a suscité un vif émoi parmi les villageois, jusqu'à ce qu'une raison scientifique vienne calmer les esprits.
L'histoire semble tout droit sortie d'un scénario de science-fiction. Des ampoules qui éclatent, des meubles qui tombent et bien d'autres manifestations très étranges dans une maison à La Roche, en Lozère, ont bousculé la raison des gendarmes, pompiers et villageois avant la découverte, cette semaine, d'une explication scientifique. Selon le maire de ce petit hameau d'Albaret-Sainte-Marie , Michel Thérond, un expert a mis en évidence "une faille tellurique très profonde à l'origine d'un puissant champ électrique". Et chassé les esprits frappeurs et autres revenants qui commençaient à s'inviter au pays de la Bête du Gévaudan.

D'après un rapport de la gendarmerie, qui s'est penchée sur l'affaire pendant dix jours, les phénomènes ont débuté le 10 mars dans cette ancienne grange de pierre restaurée par la mairie : un chat est mort. Puis 21 ampoules du logement ont explosé quasi simultanément le 12 mars. Le lendemain, les meubles ont commencé à tomber et des oiseaux sont morts. Selon la même source, un cyclone semblait avoir frappé les lieux. Tout semblait avoir été jeté au sol. Dans la cuisine, le réfrigérateur était tombé en faisant une vrille pour se retrouver les pieds à l'envers, porte en l'air. Tout comme la lourde bibliothèque renversée, mais dont les ouvrages garnissaient encore les étagères ! Pourtant, les habitants de la maison, un couple avec un garçon, n'avaient ressenti aucune secousse. Pas plus que leurs voisins de l'habitation mitoyenne.

"Aucune fissure apparente au niveau de la bâtisse. Pas de trace d'effraction", avaient noté les gendarmes, pour lesquels "aucune explication rationnelle ne pouvait être donnée". L'après-midi du 13 mars, le phénomène s'était déchaîné. Les couteaux du vaisselier avaient étrangement quitté leurs rangements et jonchaient le sol. Les portes des placards s'étaient ouvertes de façon inopinée et dans certaines pièces, les meubles gisaient en tas incongrus.

Alors que le village commençait à parler de "l'affaire de La Roche", la vérité est finalement venue de la science. La municipalité, en quête de rationalité, a fait venir un spécialiste des phénomènes électromagnétiques qui a mis en évidence l'existence d'une faille tellurique passant sous la maison et l'habitation mitoyenne. Bien que profondément enfouie, elle serait à l'origine d'un puissant champ électrique plutôt que magnétique. L'explication relève donc bien du domaine des hommes ou plutôt... des ohms. Des tests effectués au niveau des interrupteurs ont révélé l'existence d'une résistance électrique 10 à 12 fois supérieure à la norme: "Là où on aurait dû être inférieur à 50 ohms, l'expert a mesuré plus de 600 ohms", relève M. Thérond."Quand on a constaté que tous les meubles ayant chuté étaient placés soit devant une prise, soit à proximité d'un interrupteur, il ne fallait pas être sorcier pour déduire un lien de causalité. Force électromotrice, c'est le nom du phénomène", résume le maire... Phénomène qui a toutefois pris ici une ampleur peu commune.
 

samedi 23 mars 2013

Drame d'Allinges : le patron de la SNCF cité comme témoin au procès

Le président de la SNCF Guillaume Pepy est cité comme témoin au procès début avril, lors duquel l'entreprise publique devra répondre de la mort de sept adolescents dans la collision de leur car scolaire avec un TER en 2008 à Allinges (Haute-Savoie), a-t-on appris samedi auprès de l'avocat de l'association des familles des victimes.
On ignore pour l'instant si le président de la SNCF, dont la citation comme  témoin a été demandée par l'association des familles de victimes Sourires des  anges et la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs, parties  civiles, sera présent ou se fera représenter.
Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison entre Evian-les-Bains (Haute-Savoie) et Genève avait percuté un car scolaire à un passage à niveau, tuant sept adolescents, âgés de 11 à 13 ans, et faisant 25 blessés.
Le chauffeur de car, qui aurait mal engagé son virage au passage à niveau, la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), poursuivis pour homicides  involontaires, comparaîtront à partir du 3 avril devant le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains.
Il est notamment reproché à la SNCF et RFF "d'avoir manqué à une obligation de sécurité" et "omis de prendre en compte la dangerosité particulière du passage à niveau". Le procès doit s'achever le 12 avril.

http://lci.tf1.fr/france/justice/drame-d-allinges-le-patron-de-la-sncf-cite-comme-temoin-au-proces-7892912.html

vendredi 22 mars 2013

Un avion d'Air France contraint de se poser à Brest pour respecter le temps de travail

Ce fut un vol à rallonge pour les 266 passagers d'un avion Air France qui devait relier Detroit à Paris. L'A340 a été une première fois contraint de se poser au Canada avant de faire une nouvelle escale d'urgence à Brest.
Deux escales en plus sur leur itinéraire... telle est la surprise qu'ont eue les 266 passagers d'un vol Air France en provenance de Detroit aux Etats-Unis et à destination de Paris. L'A340 a d'abord été contraint d'atterrir à l'aéroport de Saint-Jean de Terre-Neuve, au Canada, pour débarquer un passager malade. Avant de se poser à nouveau en urgence jeudi à Brest en Bretagne. Cette fois ci, pour éviter que son équipage ne dépasse le temps réglementaire de travail. Sachant que le temps de vol entre Brest et Paris, la destination finale, est de moins d'une heure.
"Un appareil d'Air France, un A340, a dû se poser en urgence à l'aéroport Brest-Bretagne parce que les équipages dépassaient le temps de vol réglementaire", a indiqué à l'AFP une responsable de la chambre de commerce et d'industrie de Brest, gestionnaire de l'aéroport, confirmant une information du quotidien Le Télégramme. Selon cette source, ce temps a été dépassé suite au premier atterrissage d'urgence au Canada.
Lors de l'escale brestoise, de 15H20 à 18H00 jeudi, les passagers se sont vu offrir une collation, en attendant l'arrivée, par vol régulier, d'un autre équipage de relève.
 

jeudi 21 mars 2013

A 14 ans, elle faisait des ménages dans un lycée parisien

Venue de Côte d'Ivoire, la jeune fille avait été accueillie par sa tante qui avait menti sur son âge pour la faire travailler, rapporte Le Parisien jeudi. Les faits se sont déroulés entre 2008 et 2009.
Elle mène désormais la vie d'une jeune femme de 19 ans, entre cours et sorties entre amies. Un nouveau départ bien loin de ses deux années passées à travailler. Comme une adulte. En 2008, l'adolescente, alors âgée de 14 ans, quitte la Côte d'Ivoire pour Bondy, en Seine-Saint-Denis, où vit sa tante, raconte Le Parisien qui révèle l'histoire jeudi. Agente d'entretien, cette dernière ne met pas sa nièce à l'école mais parvient à la faire embaucher comme femme de ménage au lycée privé parisien Jules-Richard, dans le XIXe arrondissement. Sur la base d'une fausse identité, elle présente l'adolescente comme majeure.
Pendant un an, la jeune fille travaille mais c'est sa tante qui récupère tous ses salaires. Selon le quotidien, une partie de l'argent est envoyée en Côte d'Ivoire. L'adolescente prend la fuite et est prise en charge par l'aide sociale à l'enfance. Le récit de son calvaire parvient à l'association La Voix de l'enfant qui alerte le procureur de la République de Paris. La jeune fille confie aux enquêteurs de la brigade de protection des mineurs avoir été abusée sexuellement plusieurs fois, par un homme qui travaillait avec elle. Mis en examen, ce dernier a été placé en détention provisoire.
Puis c'est le rôle de sa tante qui fait l'objet d'une enquête pour "trafic d'être humain", explique une source proche du dossier au Parisien. Placée en garde à vue à la fin du mois de février, la femme de 40 ans a été mise en examen puis placée sous contrôle judiciaire. "Elle a même argué avoir perdu de l'argent en faisant venir sa nièce en France et en l'accueillant chez elle", poursuit la même source. Près de cinq ans après les faits, la jeune femme est "en train de se reconstruire" précise la Voix de l'enfant.
 

lundi 18 mars 2013

Des médecins parviennent à greffer des foies "chauds"

Au lieu de transporter des foies dans de la glace, une équipe de chirurgiens britanniques a pu les maintenir en activité grâce à une machine. Ils ont déjà réussi à réaliser deux greffes de foies "chauds" en février.
C'est une petite révolution dans le monde médical. Pour la première fois, une équipe de chirurgiens britanniques a utilisé une nouvelle technique pour réaliser des greffes de foie. Au lieu de transporter les organes dans de la glace, ils ont pensé à les maintenir "chauds". Autrement-dit, ils ont fait en sorte qu'ils soient toujours en fonctionnement une fois hors du corps, à l'aide d'une machine chargée d'injecter des globules rouges directement dans l'organe.
Principal avantage de cette nouvelle technique ? Elle permet de mieux préserver l'organe alors que la glace a souvent pour conséquence de l'endommager et de le rendre parfois inutilisable. Mieux, l'équipe du King's College Hospital à Londres estime que cette technique, utilisée sur deux patients en février dernier, pourrait accroître de façon significative le nombre d'organes pouvant être transplantés.
Cela fait 20 ans que l'université d'Oxford travaille sur ce projet. "C'était stupéfiant de voir un foie d'abord gris et froid s'empourprer une fois relié à notre machine et fonctionner comme il le ferait à l'intérieur du corps", a commenté le professeur Constantin Coussios, l'un des inventeurs de la machine. "Ce qui a été encore plus incroyable a été de voir le même foie greffé sur un patient qui maintenant va et vient", a-t-il ajouté.
Maximiser les chances de réussite de la greffe
Wayel Jassem, un chirurgien du King's College Hospital qui a réalisé les deux opérations, estime par ailleurs que cette technologie donne plus de temps aux médecins pour vérifier l'état du foie, ce qui leur permettrait de maximiser les chances de réussite de la greffe.
Enthousiaste, le médecin pense même que cette technologie pourrait "sauver des vies", à l'heure où la pénurie d'organes disponibles ne cesse de s'aggraver. Quelque 30.000 patients attendent de recevoir une greffe de foie en Europe et aux Etats-Unis et un quart d'entre eux vont mourir avant d'avoir pu être opérés, selon l'équipe britannique. Le foie est aujourd'hui le deuxième organe le plus greffé après le rein.
 

jeudi 14 mars 2013

Le Calvados porte chance aux gagnants

Neige ou pas, le Calvados reste un département particulièrement chanceux puisqu'il vient d'enregistrer un nouveau gagnant au Loto, le troisième depuis 18 mois.
Un joueur pour le moment anonyme a gagné deux millions d'euros lors du tirage du Loto tiré mercredi soir . Un nouveau gain dans ce département qui compte trois gros gagnants à Euro Millions et trois gagnants au Loto depuis dix-huit mois. Ce nouveau gagnant a été le seul à cocher les six bons numéros du premier rang nécessaires pour décrocher la cagnotte de deux millions mise en jeu.
Au Loto, chaque joueur dispose d'une chance sur 19.068.840 de remporter la cagnotte pour une mise de base de deux euros. Ce joueur dispose de soixante jours pour se faire connaître de La Française des Jeux afin de toucher son chèque.
Six tickets... pour 256 millions d'euros
Le Calvados est un département très fréquenté par les gagnants aux loteries du Loto et d'Euro Millions puisqu'ils ont reçu à eux six un total de 256 millions d'euros depuis le 13 septembre 2011. Depuis cette date, trois joueurs d'Euro Millions ont reçu des chèques très importants. Une famille - toujours restée anonyme - a remporté 162.256.622 euros lors du tirage du 13 septembre 2011. Une somme record en France pour Euro Millions pendant 14 mois avant les 169.837.010 euros gagnés le 13 novembre 2012 par un joueur anonyme des Alpes-Maritimes.
Un autre joueur du Calvados a gagné le 6 janvier 2012 la très belle somme de 36.556.783 euros, partageant alors avec un joueur espagnol une cagnotte de 73.113.564 euros. Enfin, le 27 août 2012, un troisième joueur du département normand a décroché une cagnotte Euro Millions de 47.570.390 euros. Pour le Loto, deux joueurs ont empoché chacun quatre millions d'euros, les 21 septembre 2011 et 29 décembre 2012 avant le gagnant aux deux millions d'euros de ce mercredi soir.
 

mercredi 13 mars 2013

Retraites complémentaires : les partenaires sociaux au secours de l'Agirc et l'Arrco

Rétablir l'équilibre financier des régimes complémentaires, c'est l'enjeu de la séance de négociations censée être conclusive ce mercredi entre les syndicats et le patronat pressés de parvenir à un accord avant le 1er avril.
Le temps presse car, à l'image du régime général, le déficit des retraites complémentaires (Agirc pour les cadres du privé, Arrco pour tous les salariés du privé) se creuse. Il a atteint plus de 4,5 milliards d'euros en 2012. Le besoin de financement est évalué entre 6 et 10 milliards d'euros en 2017 et les réserves sur lesquelles s'appuient ces régimes pour verser les prestations s'amenuisent. Pour faire des économies, le Medef propose de limiter la revalorisation des pensions des 11 millions de retraités concernés, habituellement calquée sur l'inflation, dès ce 1er avril. Face à cette baisse de pouvoir d'achat pour les retraités, les syndicats réclament en contrepartie un effort sur les cotisations, acquittées à la fois par les entreprises (60%) et les salariés (40%).

Le patronat a suggéré d'augmenter le "taux d'appel", ce qui revient à faire cotiser davantage entreprises et salariés sans offrir de droits supplémentaires à la retraite. Mais la
CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC réclament une hausse du "taux contractuel", qui, lui, ouvre des droits. Les quatre syndicats, à la différence de la CFDT, en font un point non négociable.

Le couperet du 1er avril


Autre sujet délicat : tous souhaitent que la moindre revalorisation des pensions soit limitée à deux ans, quand le patronat veut l'appliquer pour trois ans. Jeudi, le représentant du Medef, Jean-François Pilliard, avait posé des conditions pour envisager une éventuelle hausse du taux contractuel, ce qui avait été jugé inacceptable par les syndicats. Reste à savoir quel est le poids des luttes internes qui agitent le Medef dans la perspective des élections pour la présidence de l'organisation.

"Je n'envisage pas que l'on ne puisse pas sortir de cette impasse. C'est vraiment le dernier carat, la dernière limite si l'on veut avoir un accord cette année", a affirmé à l'AFP Philippe Pihet, le responsable retraites de FO. Pour lui, "c'est la pérennité des régimes qui est en jeu". En cas de nouvel échec, les pensions seraient revalorisées en fonction de l'inflation le 1er avril, ce qui creuserait les déficits.

mardi 12 mars 2013

Françoise Bettencourt a prêté 300.000 euros à un témoin-clé

La fille de l'héritière de L'Oréal, a prêté 300.000 euros en 2012 à l'ex-comptable de la milliardaire, Claire Thibout, dont les révélations ont joué un rôle crucial dans le déclenchement de l'affaire Bettencourt.
Les révélations de Claire Thibout sont en grande partie à l'origine du volet politique de l'affaire. Aujourd'hui, elle revient sur le devant de la scène. Françoise Bettencourt-Meyers, fille de l'héritière de L'Oréal, a prêté 300.000 euros en 2012 à l'ex-comptable de la milliardaire, a indiqué son avocat. Elles ont également accrédité la thèse d'un abus de faiblesse aux dépens de Liliane Bettencourt qui aurait été notamment commis par François-Marie Banier. Françoise Bettencourt-Meyers a obtenu de la justice la mise sous tutelle de sa mère.
En juillet 2010, Claire Thibout avait notamment évoqué devant la police une demande de 150.000 euros en liquide "pour M. (Eric) Woerth", alors trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy, que lui aurait faite début 2007 Patrice de Maistre, alors gestionnaire de fortune de la milliardaire. Selon Me Olivier Metzner, l'avocat de Françoise Bettencourt-Meyers, celle-ci a accordé en novembre 2012 devant notaire à Claire Thibout un prêt avec intérêts d'un montant de 300.000 euros.
Pas de lien avec l'accusation d'abus de faiblesse ?
L'avocat a toutefois réfuté que ce prêt puisse être une rétribution du rôle de Mme Thibout dans la saga judiciaire : "Face au désarroi psychologique, moral et financier de Claire Thibout, Françoise Bettencourt-Meyers a accepté de lui prêter devant notaire en novembre dernier la somme de 300.000 euros avec intérêts". "Claire Thibout a permis que la vérité éclate sur la manipulation exercée par l'ancien entourage de Liliane Bettencourt", a poursuivi l'avocat dans un entretien avec l'AFP. "Ce prêt est bien évidemment sans lien avec l'instruction menée à Bordeaux d'autant que le témoignage de Claire Thibout est devenu secondaire dans le volet d'abus de faiblesse", poursuit Me Metzner.
Grâce à Claire Thibout, "la mère et à la fille peuvent se retrouver en dehors de toute pression et Liliane Bettencourt peut vivre sereinement", a plaidé Me Metzner. Ce prêt de Mme Bettencourt-Meyers à l'ancienne comptable de sa mère a été signalé à Tracfin, la cellule française de renseignement financier, que les banques sont tenues de saisir en cas de mouvements de fonds importants. Selon Me Metzner, Tracfin l'a signalé à la justice. Le juge d'instruction bordelais Jean-Michel Gentil a estimé que ce signalement était sans rapport avec son instruction, a expliqué l'avocat. Le juge doit clôturer d'ici à la fin du mois le volet de l'enquête concernant l'abus de faiblesse.
 

lundi 11 mars 2013

Un avion d'Air France atterrit en urgence à Bombay

Un appareil d'Air France à destination de Paris-Charles-de-Gaulle a effectué lundi un atterrissage d'urgence à Bombay, peu après son décollage, en raison d'un problème sur un moteur, selon la compagnie.

Il venait de décoller... et a dû atterrir en urgence. Un appareil de la compagnie française à destination de Paris-Charles-de-Gaulle a effectué lundi un atterrissage d'urgence à Bombay, peu après son décollage, en raison d'un problème sur un moteur, a expliqué la compagnie, confirmant des informations de l'agence PTI.

L'Airbus A330 avait à son bord 200 passagers dont deux bébés. "L'avion a fait demi-tour après un problème de dysfonctionnement de l'un des moteurs. Le moteur a été mis au ralenti pour un problème de pompage", a expliqué un porte-parole d'Air France, précisant qu'il s'agissait d'un incident "pas excessivement rare". Les passagers de ce vol AF 217 ont été pris en charge et hébergés dans un hôtel de la ville en attendant d'être réacheminés vers Paris, a-t-il ajouté.
 

dimanche 10 mars 2013

Gennevilliers : deux cents kilos de poisson avarié saisis

Une importante cargaison de produits de la mer périmés a été saisie à Gennevilliers par les services d'hygiène départementaux. Il s'agit de produits avariés depuis 2007 qu'un grossiste stockait dans un entrepôt.
Après la viande de cheval que l'on fait passer pour du boeuf et les traces de matières fécales dans les tartes au chocolat, voici les produits de la mer périmés. Un grossiste stockait dans un entrepôt de Genevilliers deux cents kilos de brochettes de poisson pané, de crustacés et autres poissons entiers avariés. Sa marchandise était périmée parfois depuis 2007. Elle a été saisie par les services d'hygiène départementaux alors que l'affaire a démarré grâce à une indiscrétion, selon la Direction départementale de protection des populations.
Les produits avariés ont été détruits
C'est un connaisseur de l'entreprise, affligé par le non-respect des conditions hygiène chez le propriétaire, qui a mis le comité départemental de lutte contre les fraudes sur la piste du coupable, révèle ce samedi Le Parisien. Ce dernier approvisionnait quelques marchés locaux, notamment Asnières et Bois-Colombes, et des entreprises de restauration collective.
Le contrôle, organisé en début de semaine, a vu policiers et enquêteurs spécialistes de la fraude découvrir trois conteneurs de 1200 litres chacun remplis de produits impropres à la consommation. Une quinzaine de palettes périmées contenant crevettes, langoustines et surimi congelés ont également été retrouvées. L'ensemble de la cargaison avariée a été détruite par les services vétérinaires entre lundi et mercredi.
Alors que l'enquête se poursuit afin de vérifier d'autres stocks, la marchandise saisie de cette entreprise familiale créée depuis plusieurs décennies représenterait 25.000 euros. L'homme de 48 ans, responsable de la fraude, a été interrogé mais pas placé en garde à vue. Il pourrait être l'objet d'une amende importante.
 

Retraites : les Français refusent la rigueur

Selon un sondage Ifop pour Sud Ouest Dimanche, les Français sont majoritairement opposés à plusieurs pistes explorées pour redresser les comptes des régimes de retraites.
Sur la question des retraites, les Français sont majoritairement contre un nouvel effort. Selon un sondage Ifop pour Sud Ouest Dimanche, le refus le plus significatif concerne un nouveau recul de l'âge de départ au-delà de 62 ans.
60% des sondés se disent "pas favorables" à un recul de l'âge de départ à la retraite au-delà de 62 ans. Concernant l'allongement de la durée de cotisation au-delà des 42 annuités déjà prévues pour 2020 (réforme de 2003), l'opposition reste forte avec 57% d'interrogés qui se déclarent "pas favorables". Enfin, pour ce qui est de l'augmentation des cotisations retraites payées par les employeurs et les salariés, l'opinion est plus partagée avec 48 % de "favorables", 52 % d'"opposés". L'institut de sondage n'a par ailleurs pas testé la piste d'un gel ou d'une baisse des pensions.
Un clivage générationnel
L'Ifop précise que le clivage générationnel récurrent est toujours d'actualité : les retraités sont très majoritairement enclins à accepter les mesures tandis que les générations actives y sont vivement opposées.
Afin d'enrayer l'accumulation des déficits, le gouvernement prévoit de réformer le système des retraites d'ici 2014. Selon le Conseil d'orientation des retraites, le déficit annuel des retraites pourrait dépasser 20 milliards d'euros en 2020.
Le sondage a été réalisé les 7 et 8 mars auprès d'un échantillon de 1.005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
 

vendredi 8 mars 2013

Sarkozy "abasourdi" par l'article de Valeurs actuelles

Critiques frontales de François Hollande, propos jugés inopportuns même à droite : l'article de Valeurs actuelles citant des propos de l'ancien président, dans lesquels il évoque son possible retour en politique n'aurait finalement pas fait le bonheur de l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, affirme le JDD.
Il ne s'agissait pas d'une interview, tout au plus de propos rapportés ; mais depuis quelques jours, ils agitent toute la sphère politique - au point, assure le Journal du Dimanche, de provoquer le malaise jusque dans l'entourage proche de Nicolas Sarkozy. Et d'y ranimer des guerres intestines à propos de délicates questions de timing et de gestion de l'image publique de l'ancien président. Au coeur de ce "coup" médiatique, un homme, Patrick Buisson, dont la stratégie de "droitisation" avait déjà été très contestée lors de la défaite de Nicolas Sarkozy face à François Hollande lors de la présidentielle d'avril-mai dernier. Ancien patron de Valeurs actuelles, c'est lui, de concert, assure France Info, avec l'actuel vice-président du magazine Jean-Claude Dassier, qui aurait orchestré le déjeuner au cours duquel Nicolas Sarkozy a glissé les confidences qu'il semble lui-même regretter aujourd'hui.
Sur le fond, l'article de Valeurs actuelles se présente comme un reportage ; sous la plume du directeur général de la rédaction, Yves de Kerdrel, Nicolas Sarkozy y apparaît tel qu'en lui-même, dépouillé de l'habit de chef de l'Etat. On le voit dans les vestiaires du Parc des Princes "en costume gris foncé, chemise blanche et barbe de trois jours soigneusement entretenue", en train de bavarder, en anglais, avec David et Victoria Beckham. "Vous viendrez bien dîner à la maison ?" glisse l'ancien président. On le voit aussi dans ses bureaux du 77, rue de Miromesnil, discutant à bâtons rompus avec un grand patron. Une adresse où se croisent des personnalités aussi éclectiques que Nicolas Bazire, directeur général de Groupe Arnault, le pilote de rallye Sébastien Loeb, l'écrivain Jean d'Ormesson, Pierre Blayau, patron du fret à la SNCF, Thierry Breton, qui fut patron de Thomson et de France Télécom avant de devenir ministre de l'Economie... L'auteur de l'article trace le portrait d'un ancien président qui "aspire à la sérénité, à la tranquillité, à la vie de famille, au bonheur de son couple". Mais tout en émaillant son propos de petites phrases parfois cinglantes...
"Ce procédé est inacceptable et grossier"
Quelques-uns des grands sujets du moment passent ainsi à la moulinette de ces commentaires percutants. Les relations franco-allemandes ? "Hollande a cassé tout ce que j'avais réussi à construire avec Angela Merkel. Pas tellement parce qu'il ne s'entend pas avec elle, mais parce qu'il mène une politique exactement contraire à celle de l'Allemagne." Le mariage pour tous ? "Avec leur "mariage pour tous", la procréation médicalement assistée, la gestation pour autrui, bientôt, ils vont se mettre à quatre pour avoir un enfant." Les interrogations sur les contrôles de l'industrie agro-alimentaire ? "Tout le monde veut savoir s'il y a du cheval dans ce qu'on mange. Mais la traçabilité des enfants, qu'est-ce qu'on en fait ?" Sans compter son possible retour : "Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : "Avez-vous envie ? " mais "Aurez-vous le choix ? " (...) Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d'y aller. Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu'il s'agit de la France."
Les citations issues de cet article qui ont filtré avant la publication de Valeurs actuelles, jeudi, ont provoqué les condamnations du PS tout en plongeant les camps Fillon et Copé dans des abîmes de réflexion. Du côté de l'ancien Premier ministre, on y voit une attaque directe. Côté Copé, la sortie paraît incompréhensible. Les petites phrases de ceux qui, à l'instar de François Fillon, évoquent à mots couverts leur envie de tourner la page du sarkozysme, se sont multipliées, de la part de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui fut pourtant porte-parole du candidat Sarkozy en 2012, ou encore du côté de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. De manière générale, chez les soutiens de Sarkozy, on craint une maladresse. Le Point évoque "un raté complet". Un écart par rapport à la ligne de conduite que l'ancien président s'était fixée : "Eviter tout contact avec les journalistes, plus encore ceux traitant de la politique." Le JDD évoque un Nicolas Sarkozy "abasourdi" par la présentation, la teneur et la mise en avant sur la "Une" de Valeurs actuelles de ce reportage reproduisant de trop nombreux propos à bâtons rompus.
Ce que souligne l'un de ses collaborateurs, également cité par l'hebdomadaire : "Il y a eu beaucoup trop de citations qui n'étaient pas destinées à être publiées." La colère est perceptible chez ce proche anonyme de l'ancien chef de l'Etat : "Ce procédé est inacceptable et grossier. Nicolas Sarkozy n'a jamais demandé une interview et vous imaginez bien qu'il ne la fera pas en catimini dans Valeurs actuelles". Et un autre anonyme, présenté comme "un sarkozyste du premier cercle", va jusqu'à lancer : "Buisson est fou, on ne va pas pouvoir continuer comme ça avec lui."
 

jeudi 7 mars 2013

Un joueur de foot pro brésilien reconnaît que le corps de sa maîtresse a été jeté aux chiens

Le gardien de but brésilien Bruno Fernandes, dit Bruno, ex capitaine du club de football de Flamengo de Rio de Janeiro, l'un des plus populaires du Brésil, a reconnu mercredi pour la première fois que son ex maîtresse, un mannequin avec qui il avait eu un fils, était morte étranglée en 2010 et que son corps avait été jeté aux chiens pour faire disparaître des preuves.
Bruno Fernandes, âgé de 28 ans, a nié devant le tribunal de Contagem (sud-est) qu'il était le commanditaire de l'assassinat de la jeune Eliza Samudio, mais il a reconnu qu'il avait accepté un plan pour la tuer.

"Je ne le savais pas, je n'ai pas donné l'ordre, mais je l'ai accepté", a-t-il déclaré devant les juges.
Bruno a reporté sur un ami et sur son cousin la responsabilité du meurtre de la jeune femme. Un 3e homme est accusé d'avoir exécuté matériellement le crime. L'un a tenu les mains de la victime, un autre l'a étranglée. Puis le corps a été découpé en morceaux qui ont été jetés aux chiens.
L'ami de Bruno Fernandes a été condamné en novembre à 15 ans de prison pour homicide qualifié, séquestration et rétention d'Eliza Samudio et de son bébé. Pendant son procès, il avait affirmé que le footballeur lui avait ordonné de commettre le meurtre de son ex amante.
Bruno est pour sa part accusé d'homicide et d'avoir caché le corps de la jeune femme, qui avait disparu en juin 2010, quand elle avait tenté de faire prouver en justice la paternité de Bruno pour son bébé par un test ADN, afin d'obtenir une pension. L'enfant a aujourd'hui trois ans.
En 2010, Bruno avait déjà été condamné par un tribunal de Rio à quatre ans et demi de prison pour séquestration et mauvais traitements infligés à Eliza Samudio, qu'il avait forcée à prendre des substances abortives lorsqu'il avait appris sa grossesse.
Le gardien de but a exécuté deux ans et quatre mois de cette peine et est toujours incarcéré dans le Minas Gerais.
Une autre ancienne maîtresse de Bruno, Fernanda Gomes de Castro, avait aussi été condamnée en novembre dernier à cinq ans de prison en régime semi-ouvert pour la séquestration et la rétention d'Eliza Samudio et de son fils Bruninho.

http://www.sudouest.fr/2013/03/07/un-joueur-de-foot-pro-bresilien-reconnait-que-le-corps-de-sa-maitresse-a-ete-jete-aux-chiens-987527-766.php

Le déficit commercial se creuse en janvier

Le déficit commercial de la France s'est creusé en janvier à 5,862 milliards d'euros, en raison en particulier d'exportations aéronautiques et automobiles moins importantes qu'en décembre.
Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, après le chômage qui franchit la barre des 10%, place au commerce extérieur qui chute. Le déficit commercial de la France a augmenté en janvier, atteignant 5,862 milliards d'euros, contre 5,418 milliards en décembre, en partie sous l'effet d'un recul des exportations de matériel de transport, ont annoncé jeudi les Douanes.

Une petite lueur d'espoir toutefois au détour du rapport des Douanes : si le déficit de l'année 2012 est légèrement corrigé à la hausse, à 67,5 milliards d'euros, il est en baisse par rapport au déficit record de 74,04 milliards atteint en 2011.

Quoi qu'il en soit, dans le détail, la raison de cette rechute en janvier est liée au recul des ventes du secteur aéronautique et automobile: "Très fermes en décembre, les exportations reculent en ce début d'année, du fait notamment d'un repli des ventes de matériels de transport (aéronautique et automobile)", expliquent les Douanes dans un communiqué. "En revanche, le dynamisme des exportations agricoles et agroalimentaires ne se dément pas", précisent-elles. Les Douanes ont constaté par ailleurs une accentuation du reflux des exportations de produits pétroliers raffinés et de matériel de guerre. Les ventes de produits pharmaceutiques sont reparties à la hausse et celles de biens intermédiaires et d'équipements industriels sont restées stables.

Livraisons d'Airbus en baisse


Les importations ont reculé mais moins nettement que les exportations. Les importations ont été de 42,597 milliards d'euros en janvier et les exportations de 36,735 milliards d'euros. Le repli des importations industrielles a été limité et dû essentiellement au reflux des achats de produits de l'industrie automobile, auquel s'ajoute une diminution des approvisionnements en produits chimiques, en tourteaux et huiles végétales, en pétrole raffiné et en minerais métalliques. "Seuls les achats de téléphonie, d'équipements électriques, de navires et d'hydrocarbures naturels sont en franche progression", commentent les Douanes.

Par régions, les exportations ont légèrement progressé vers l'Union européenne avec une poussée vers l'
Allemagne (aéronautique) plus marquée que les reculs vers le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie. Elles ont chuté vers l'Asie et l'Amérique, où les livraisons d'Airbus ont été moins importantes. Les importations en provenance de l'UE ont dans l'ensemble diminué. Le repli a également été sensible depuis l'Amérique, l'Asie et l'Afrique mais les achats d'énergie en provenance de l'ex-URSS et du Proche et Moyen-Orient ont augmenté.
 

mercredi 6 mars 2013

Retour de Sarkozy : la gauche ironise, le FN montre les dents

La classe politique n'a pas tardé à réagir ce mercredi à la confidence choc de Nicolas Sarkozy qui assure être prêt en 2017 à revenir "non par envie mais par devoir".
Nicolas Sarkozy pourrait faire son retour "non par envie mais par devoir". Cette confidence de l'ancien président de la République savamment distillée par l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, a mis la classe politique en émoi. Ses adversaires d'hier n'ont pas tardé à réagir pour rappeler son bilan. Par la voix de Florian Philippot, le FN estime que "vu la situation catastrophique dans laquelle il a laissé la France après dix ans de pouvoir, dont cinq à l'Elysée, le seul service qu'il puisse rendre aux Français est de ne plus jamais solliciter la moindre responsabilité politique".
Selon le vice-président du FN, "Nicolas Sarkozy semble être touché par le syndrome de la giscardisation : à peine quelques mois après sa défaite électorale, il utilise tous les stratagèmes de communication pour tenter et retenter un hypothétique retour. Son épouse Carla Bruni est même envoyée en mission, comme Bernadette Chirac...", avant de conclure que "l'outrance du personnage en devient pathétique".
Duflot et Belkacem préfèrent en rire
A la sortie du Conseil des ministres, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a fustigé "la méthode autoritaire et brutale" avec laquelle Nicolas Sarkozy a dirigé la France. "Notre pays est confronté à tant de difficultés. Ces difficultés (...) sont aussi le fruit de la politique du passé", a-t-il poursuivi.
A gauche, d'autres ont choisi le registre de l'ironie. Alors que Nicolas Sarkozy confie dans Valeurs Actuelles être heureux de pouvoir emmener sa fille Giulia à l'école, Cécile Duflot a lancé à la sortie du Conseil des ministres "qu'à 17 mois on ne va pas encore à l'école !". Sans doute, est-ce là pour la ministre du Logement une manière d'évacuer le scénario d'un retour de Nicolas Sarkozy qu'elle juge peu crédible.
La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a affirmé pour sa part qu'un éventuel retour de l'ancien chef de l'Etat n'était "pas vraiment au coeur de nos préoccupations sauf si M.Sarkozy est candidat à signer un contrat de génération".

Un retour? Non, un recours !


A droite, ceux qui le regrettent ont fait de leur satisfaction en affirmant qu'il reste, malgré sa défaite en mai 2012, la figure tutélaire de la droite. "Oui, plus que jamais, la France a besoin de l'expérience et de l'autorité de Nicolas Sarkozy. Et la droite aussi...",
a ainsi tweeté Guillaume Peltier, qui dirige le courant La Droite Forte. L'autre animateur de ce courant, Geoffroy Didier, a quant à lui publié une tribune dans le Huffington Post où il détaille les circonstances d'un hypothétique retour de son mentor.
"Oui, bien sûr, un jour, le devoir pourrait appeler Nicolas Sarkozy" prophétise-t-il si "la droite française révélait son incapacité à se trouver un chef, en mesure de transformer le désir de reconquête en réalité institutionnelle (...), si l'incompétence de François Hollande faisait, en 2017, de sa retraite politique une exigence démocratique" ou encore "si Marine Le Pen était, aux abords de 2017, en mesure d'accéder au second tour de l'élection présidentielle".
Toutefois, certains anciens ministres de Nicolas Sarkozy n'ont pas accueilli cette nouvelle avec un enthousiasme débordant. C'est le cas de Luc Chatel qui a sobrement déclaré que l'ancien chef d'Etat est "un recours possible pour la droite s'il le souhaite". Quant à François Fillon et Alain Juppé, ils ont préféré ne pas commenter cette confidence de Nicolas Sarkozy, insistant toutefois sur la nécessité d'élaborer un projet politique avant toute chose.
Enfin, Brice Hortefeux, très proche de l'ancien président de la République, a affirmé sur Radio Classique et Public Sénat que le retour de Nicolas Sarkozy était une "question d'alchimie entre l'envie, le devoir, et les circonstances" et "aucune des trois" conditions n'existe "aujourd'hui". Mais demain ?
 

mardi 5 mars 2013

Décision sur la Fonderie de Vaux : les salariés menacent de tout faire sauter

Le Tribunal de Commerce de Montluçon rend mardi sa décision sur la fonderie DMI Vaux, dans l'Allier, menacée de fermeture. Les salariés menacent de tout faire sauter.
Le Tribunal de Commerce de Montluçon rend ce mardi en début d'après-midi sa décision concernant la fonderie DMI de Vaux. Les 168 salariés s'inquiètent de la fermeté de l'offre de l'unique repreneur potentiel, l'entrepreneur Gianpierro Colla (CMV Aluminium). En colère, ils ont mis en place devant leur usine des bonbonnes de gaz reliées à un système de mise à feu factice en signe de protestation.

L'Américain Platinum est l'actionnaire principal du groupe DMI. Sa fonderie de Vaux, qui produit des pièces en aluminium pour l'industrie automobile, dont en particulier
Renault, a été placée en redressement judiciaire en juin 2012. Au centre du débat se trouve l'engagement de Renault à commander un certain volume de pièces à la fonderie.

Le groupe DMI, qui avait racheté l'usine en 2011 après une précédente mise en redressement judiciaire et qui y avait investi 10 millions d'euros, ne pouvait plus faire face aux pertes financières générées notamment par l'annulation d'un contrat d'un important client, selon la direction.
 

lundi 4 mars 2013

Le Guen propose de reculer l'âge de départ à la retraite à 62 ans

Afin de préserver le système des retraites, le socialiste Jean-Marie Le Guen propose de reculer l'âge de départ à la retraite à 62 ans à partir de 2015. Une idée défendue par l'UMP et notamment par l'ancien minstre du Travail, Xavier Bertrand.
Le député PS Jean-Marie Le Guen préconise de passer à laretraite à 62 ans dès 2015, alors que la réforme Sarkozy-Fillon prévoit un relèvement progressif - à raison de quatre mois par an - de l'âge de départ. Dans une interview au Figaro ce lundi, l'élu de Paris et adjoint de Bertrand Delanoë déclare : "d'ores et déjà, nous savons que les réformes engagées sous François Fillon sont défaillantes puisqu'elles n'assurent le financement ni à court terme ni à moyen terme de nosretraites".
Il distingue "l'urgent de l'important". L'urgent, "ce sont les besoins de financement à court terme, de 2013 à 2015, pour assurer le financement des retraites en 2020". Evoquant diverses pistes (allongement de la durée de cotisations, augmentation des cotisations) le député "privilégie" une "troisième variable : le passage à 62 ans de l'âge de départ à laretraite dès 2015. Cette mesure pourrait dégager plusieurs milliards d'euros. Son caractère un peu injuste socialement pourrait être amendé si l'on prolonge le dispositif des carrières longues mis en place par François Hollande en juillet 2012".
Partir à la retraite... progressivement
Cette formule a été défendue la semaine dernière par l'ancien ministre du travail Xavier Bertrand (UMP). A plus long terme, il faut "ouvrir une négociation avec les partenaires sociaux qui peut durer deux ans", poursuit Jean-Marie Le Guen. Elle "devra prendre en compte l'évolution du calcul desretraites dans un sustème à points plutôt qu'un système reposant sur le nombre d'années de cotisations".
Cet expert des questions de santé publique se prononce aussi pour "un système progressif" de départ à laretraite, en suggérant "une période de transition" avec un ralentissement de l'activité professionnelle" qui pourrait commencer à 62 ans, "mais à contrario l'activité pourra continuer jusqu'à 64 ou 65 ans".
 

dimanche 3 mars 2013

Pour 51% des Français, Sarkozy aurait fait "plutôt mieux" que Hollande

Plus des deux tiers des Français (68%) se disent déçus par le chef de l'Etat près de dix mois après son élection selon un sondage BVA pour Le Parisien. 51% des personnes interrogées estiment même que Nicolas Sarkozy aurait fait mieux.
Le constat est rude pour François Hollande. Et il ne manquera pas d'être commenté à droite comme à gauche. Selon un sondage BVA pour le Parisien dimanche, plus des deux tiers des Français (68%) se disent déçus par le chef de l'Etat près de dix mois après son élection. Cette proportion est de 44% parmi ceux qui ont voté pour le candidat socialiste au second tour.
Sans surprise, les personnes se déclarant les plus "déçues" sont les sympathisants de droite (92%). Soixante pour cent des sympathisants de gauche disent, eux, ne pas être déçus par François Hollande. La déception touche près d'un écologiste sur deux (46%), plus d'un sympathisant d'extrême gauche sur deux (54%) et plus des deux tiers des sympathisants du MoDem (68%).
Pour 51% des Français, Sarkozy aurait fait mieux
54% des personnes interrogées considèrent par ailleurs que François Hollande ne va pas assez loin en matière de réformes. Moins d'un an après l'élection présidentielle, une majorité de Français (51% contre 45%) pensent que Nicolas Sarkozy aurait fait "plutôt mieux" que lui s'il avait été réélu.
La majorité des Français pensent que les engagements pris par François Hollande en matière de hômage et de fiscalité ne seront pas tenus, que ce soit en 2013 ou d'ici la fin de son mandat en 2017. Seules 2% des personnes interrogées pensent que la France respectera en 2013 son objectif de 3% de déficit public, 4% que la courbe du chômage sera inversée d'ici la fin de l'année et 10% que le chef de l'Etat n'augmentera pas les impôts sur les classes moyennes après 2013. Les sympathisants de gauche estiment que le chef de l'Etat tiendra ces trois objectifs mais pas en 2013.