mardi 4 mars 2014

La fin d'un rêve pour les ex-Lejaby : "Les banques sont plus fortes"

Un an après, Les Atelières, l'association composée d'anciennes ouvrières du fabricant de lingerie Lejaby, ont annoncé lundi la fermeture de l'atelier de Villeurbanne, près de Lyon, faute de financement. Beaucoup d'espoirs avaient pourtant été placés dans cette entreprise "made in France".

"C'est un crève-coeur pour celles et ceux qui ont eu l'espoir de relancer un atelier de lingerie corseterie haut de gamme", a expliqué Muriel Pernin, directrice des Atelières. Un an après avoir fondé leur atelier haut de gamme, les couturières du fabricant de lingerie Lejaby ont annoncé qu'elles allaient demander la liquidation vendredi devant le tribunal de commerce de Lyon.
En 2012, l'entreprise de sous-vêtement Lejaby avait été placée en redressement judiciaire. Relayé par tous les médias, le sort de ces ouvrières qui allaient se retrouver au chômage avait ému la France. Ces petites mains reprennent espoir lorsque Muriel Pernin décide de monter "Les Atelières". Vingt-cinq couturières, dont des ex-Lejaby, sont recrutées. Le ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg s'était félicité à l'époque de cette reprise, vantant l'intérêt du "made in France".
"Les Atelières à la guillotine"
Pour trouver les fonds nécessaires à la création de leur nouvel atelier, les anciennes ouvrières de Lejaby et Muriel Pernin avaient eu l'idée de lancer un appel aux dons sur Facebook. "Comme nous n'étions pas sûres que les banques nous aideraient, nous sommes allées vers ceux qui avaient peut-être moins d'argent, mais pour qui ce projet pouvait être un symbole", raconte la fondatrice des Atelières.
 

lundi 3 mars 2014

Le statut des sages-femmes va changer

Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a confirmé lundi que le statut des sages-femmes, en grève depuis octobre, allait changer et qu'elle préciserait les contours de cette évolution mardi.

Les sages-femmes vont-elles obtenir gain de cause ? "D'ores et déjà (...), je peux dire que le statut des sages-femmes à  l'hôpital va changer, que leur rôle médical, leurs compétences spécifiques  seront pleinement reconnues, mieux reconnues à l'hôpital public", a-t-elle dit  sur Europe 1, sans plus de détails.
"Les dernières consultations sont en cours" et les annonces seront faites  mardi, a-t-elle ajouté. Le collectif d'organisations, à l'origine du mouvement de grève depuis  octobre, demande notamment que les sages-femmes hospitalières puissent sortir  de la fonction publique et obtenir un statut sur le modèle des médecins  (praticien hospitalier).     Mais cette revendication n'est pas soutenue par une intersyndicale de  fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, SUD, Unsa) qui craint la précarisation de la  profession.

Le 19 février, plusieurs milliers de sages-femmes ont défilé à Paris pour  presser le gouvernement de trancher sur leur statut.
 

dimanche 2 mars 2014

Le cinéaste français Alain Resnais est mort

On lui doit notamment de grands succès populaires comme "On connaît la chanson", avec Sabine Azéma, André Dussolier et Lambert Wilson. Le cinéaste français est mort à Paris à l'âge de 91 ans.

"On connaît la chanson", "Smoking, no smoking", "Coeurs"... On a tous en tête la singularité, la poésie et l'humour des films du célèbre cinéaste français Alain Resnais. Auteur de très nombreux succès populaires, il est mort samedi soir à Paris "entouré de sa famille", à l'âge de 91 ans, a annoncé à l'AFP le producteur de ses derniers films, Jean-Louis Livi.
Le réalisateur avait dernièrement été mis à l'honneur lors de la 64e édition du Festival du film de Berlin pour son dernier long métrage, "Aimer, boire et chanter" qui sortira sur les écrans le 26 mars (découvrez ci-dessous la bande-annonce). Un film avec Sabine Azéma et André Dussolier, deux de ses acteurs fétiches qui ont tourné pour lui dans nombre de ses succès. On se souvient notamment du  succès de "On connaît la chanson" en 1997 avec Sabine Azéma, André Dussolier, Lambert Wilson et Pierre Arditi, César du meilleur film en 1998.
Un virtuose
Cinéaste de la mémoire et de l'imaginaire, Alain Resnais, né le 3 juin 1922 à Vannes (Morbihan), s'était passionné très tôt pour la littérature et le cinéma, tournant son premier court métrage à 13 ans avant de s'inscrire à l'Idhec en 1943. Sa filmographie compte de nombreux courts métrages et documentaires, ainsi qu'une vingtaine de longs métrages parmi lesquels "Hiroshima mon amour" (1958), "Providence" (1976), "Mon oncle d'Amérique" (1980), "Smoking"/"No smoking" (1993) ou encore "On connaît la chanson" (1997).

Resnais s'est affirmé au long de sa filmographie comme un virtuose des rapports entre l'écrit et l'image et un inventeur de formes, s'inspirant de la bande dessinée, dont il était fan, ou intégrant dans ses fictions des chansons célèbres ("On connaît la chanson").
  
Un maître
A l'annonce de sa mort, dimanche, le comédien Denis Podalydès lui a rendu hommage sur LCI, saluant un "immense maître" à la "jeunesse intellectuelle surprenante", qui "mettait de la légèreté partout y compris dans les questions les plus graves".