vendredi 30 septembre 2011

Des serpents s'invitent à l'hôpital de Brive-la-Gaillarde

La couleuvre est certes inoffensive, mais en trouver une à ses pieds peut provoquer un choc, surtout pour un phobique des serpents. Le personnel de l'hôpital de Brive-la-Gaillarde a eu la surprise d'en trouver quelques dizaines depuis le mois de juillet.
"Des animaux trouvés essentiellement dans des locaux dédiés au bureau", le directeur de l'hôpital de Brive-la-Gaillarde, interrogé par TF1 News, se veut rassurant. Il confirme que plusieurs dizaines de couleuvres à tête verte, et essentiellement des bébés, ont été trouvées dans son établissement, "du côté des urgences-Smur et de la maternité, dont l'entrée est près d'une colline", précise-t-il.
Pour mettre fin à ces visites intempestives, la direction de l'hôpital a pris la décision de colmater tous les cheminements par lequel l'animal pouvait passer. Les faux-plafonds ont été sécurisés. L'hôpital a dû faire appel à GMHL, Groupe mammalogique et herpétologique du Limousin, pour chasser et capturer les invertébrés, considérés comme une espèce protégée. "Depuis trois semaines les animaux ont disparu", confirme le directeur de l'hôpital.

Les fortes chaleurs du mois d'août expliquerait en partie cette « invasion », d'autant que d'après l'hôpital d'autres établissements ont eu aussi la visite impromptue des ces couleuvres.

Dans la tête des Français : l'emploi, l'emploi, et encore l'emploi

Dans un contexte de crise, alors que le gouvernement vient de présenter un budget dont la priorité affichée est la réduction des déficits, coûte que coûte, les deux sondages publiés coup sur coup par LH2 et TNS-Sofres montrent où se situent les préoccupations des Français... et quelles sont les thématiques qui pourraient peser sur leur choix au moment de mettre leur bulletin dans l'urne pour la prochaine présidentielle. Le premier, effectué pour la société Dom Plus et publié mercredi, montre que plus de 8 sondés sur dix placent l'emploi et la situation financière de leur foyer en tête d'une liste de sujets de préoccupation de la vie quotidienne. "Les Français ont placé, en écho au contexte de crise actuel, des thématiques économiques en premier lieu", se déclarant à 82% préoccupés par l'emploi - le leur ou celui de leurs proches - et leurs ressources, souligne le baromètre LH2/Dom Plus
72% de ceux qui se disent préoccupés par les finances du foyer s'inquiètent notamment de la part qu'occupent dans leur budget les dépenses indispensables comme le logement ou l'alimentation. L'échantillon représentatif de 959 personnes, interrogées début septembre par téléphone, s'était vu proposer une liste de sujets potentiels de préoccupation, comportant aussi "état de santé", "retraite", "prise en charge d'un proche dépendant", "logement" et "équilibre entre vie privée et vie professionnelle". 79% ont indiqué que leur santé les préoccupait au quotidien, 72% mentionnant la retraite ainsi que la prise en charge d'un proche dépendant.

L'impression de vivre moins bien qu'avant

Parmi toutes ces thématiques, c'est encore l'emploi qui pour 72% des sondés devra être "abordé de façon prioritaire" dans la campagne présidentielle de 2012. Mais pour un Français sur deux (et 57% des 50-64 ans) un autre sujet à traiter pendant la campagne est celui des retraites "preuve que la réforme récente n'a pas clos ce chantier", soulignent les auteurs du baromètre.

Le deuxième sondage, effectué par TNS-Sofres par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 980 personnes, avait été commandé par l'Association des maires des grandes villes de France ; il a été publié ce jeudi par L'Humanité. Il montre que la crainte du chômage frappe 76% des ouvriers et 70% des cadres français. L'enquête précise que, globalement, 66% des Français ressentent le risque du chômage pour eux ou l'un de leurs proches.

En outre, 75% des Français ont l'impression que depuis quelques années, ils ont l'impression de vivre moins bien qu'avant, un taux en progression de 25 points depuis 1981, date où la question a été posée la première fois. L'inquiétude sociale des Français se double d'un mécontentement grandissant: 14% (+4 points sur 2009) jugent nécessaire de "radicalement transformer la société", 37% (+11 points) voudraient "la réformer en profondeur", soit une majorité de 51%, tandis que 25% (-7) souhaitent "l'aménager sur quelques aspects, mais sans toucher à l'essentiel".

jeudi 29 septembre 2011

En Sicile, un employé payé pour déblayer la neige... en été !

Déblayer de la neige sous des températures avoisinant les 50 degrés demande beaucoup d'imagination ! Un Sicilien n'a pas hésité à déclarer plus de 350 heures supplémentaires pour avoir déblayé de la neige de mai à août dans la capitale sicilienne, révèle le quotidien italien La Republica
Salvatore Di Grazia, employé de la protection civile provinciale de Palerme, a demandé 17 heures supplémentaires en avril pour le déblaiement de la neige, alors que la température minimum enregistrée ce mois-là était de 10 degrés. Il a aussi revendiqué 50 heures en mai, 38 heures en juin, 44 heures en juillet et 200 heures en août, alors que la température dépassait les 30 degrés à l'ombre.

"Il y aura bien une raison pour laquelle la Sicile dépense huit fois plus que la Lombardie", la région la plus développée de l'Italie située au nord du pays, "pour les salaires de ses 17.000 employés", écrit sur le mode ironique le quotidien
La Republica. En Sicile "il y a beaucoup à faire", poursuit le journal, ajoutant : "par exemple déblayer la neige en juillet". Sur un total d'environ 350 heures supplémentaires, l'employé a quand même obtenu la reconnaissance de 45 heures.
http://lci.tf1.fr/insolite/en-sicile-un-employe-est-paye-pour-avoir-deblaye-de-la-neige-en-6738270.html

Marine Le Pen convaincue d'être sur écoutes

Marine Le Pen, présidente du FN, a assuré jeudi qu'elle était l'objet d'écoutes téléphoniques illégales, même si elle ne peut pas le prouver et ne porte donc pas plainte. Interrogée par iTélé sur l'affaire des "fadettes" (espionnage présumé de journalistes du Monde), la candidate à l'Elysée a assuré qu'au pouvoir, elle interdirait les écoutes de journalistes "et au passage aussi d'adversaires politiques".
Pense-t-elle donc être écoutée? "Oui, ça fait très longtemps. J'en ai eu la Démonstration : des gens qui viennent me dire la teneur exacte de la conversation que j'ai tenue, au détail près". Pourquoi ne porte-elle pas plainte ? "Et comment voulez-vous que je le prouve? ", "je suis dans l'opposition moi, je n'ai pas tous les moyens que peuvent avoir un certain nombre de personnes", a lancé Mme Le Pen.

Interrogé sur d'éventuelles démissions de responsables impliqués dans ce dossier, elle a tranché: "On n'est plus à la démission maintenant, il va y avoir des élections, les Français doivent arrêter de se faire marcher dessus, ils doivent redresser la tête". "Le gouvernement de l'exemplarité: voilà ce que les Français doivent exiger en 2012 et évidemment, ca va être difficile de trouver cela et au PS et à l'UMP", a-t-elle dit.
http://lci.tf1.fr/politique/marine-le-pen-convaincue-d-etre-sur-ecoutes-6737862.html

Bettencourt : la comptable confirme la valse des espèces

Elle persiste et signe. Dans une interview à Libération publiée mercredi, Claire Thibout, ancienne comptable des Bettencourt, confirme et raconte de nouveau la valse des espèces destinées au financement politique chez ses ex-patrons. Entre autres.
Celle qui a été employée chez les Bettencourt de 1995 à 2008, a été entendue le 14 septembre à Bordeaux par le juge Jean-Michel Gentil. Elle indique lui avoir confirmé la circulation des espèces à l'hôtel particulier de Neuilly. "J'ai régulièrement remis des espèces à M. Bettencourt (...) c'était connu dans la maison et d'autres membres du personnel l'ont indiqué", précise-t-elle, confirmant aussi "les visites fréquentes" de personnalités politiques comme "Pierre Messmer, François Léotard ou Renaud Donnedieu de Vabres". Elle y a vu aussi "Nicolas Sarkozy et son épouse Cécilia, Eric Woerth aussi", l'ancien ministre et trésorier de l'UMP.
"Il m'a dit que cet argent était destiné à Eric Woerth"
"Je ne dis pas que tous venaient pour ça, mais il est clair que certains venaient aussi pour ça", raconte-t-elle. Claire Thibout juge "plausible" que l'infirmière de Liliane Bettencourt ait pu assister à une remise d'enveloppe à Nicolas Sarkozy, comme l'a indiqué la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez dans un livre, mais dit "n'avoir pas été au courant de cet épisode".

Elle revient sur l'affaire des 150.000 euros demandés en janvier 2007, quelques mois avant la présidentielle, par le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt Patrice de Maistre "qui m'a dit que cet argent était destiné à Eric Woerth". Elle refuse d'aller chercher une telle somme, ce que l'employée de banque trouve "judicieux". Elle finit par remettre 50.000 euros à Liliane Bettencourt pour qu'elle les donne à M. de Maistre : "Il voulait que l'enveloppe transite par elle pour ne pas avoir à signer de reçu". Devant la comptable, il aurait alors expliqué "brièvement" à l'héritière de l'Oréal que l'argent était pour M. Woerth, mais "Madame n'allait pas bien, elle n'a donc pas compris". La comptable assure que l'argent a été remis le lendemain, 19 janvier, à Eric Woerth, mais ne prétend pas avoir assisté à cette scène.

Claire Thibout, 53 ans, indique aussi sortir du silence pour faire savoir que "les trois dossiers (qui la visaient personnellement dans l'affaire Bettencourt) sont clos" sans expliquer exactement pourquoi. Des plaintes avaient été déposées contre elle pour subornation de témoin, vols de document et dénonciation calomnieuse

http://lci.tf1.fr/france/justice/bettencourt-la-comptable-confirme-la-valse-des-especes-6732377.html

mercredi 28 septembre 2011

Kadhafi se cache-t-il en Libye ?

Les nouvelles autorités libyennes soupçonnent Mouammar Kadhafi de se cacher près de Ghadamès, non loin de la frontière algérienne, a affirmé mercredi un responsable militaire du Conseil national de transition (CNT). "Une tribu, les Touaregs, le supporte encore et on pense qu'il vit dans la région de Ghadamès, dans le Sud", a dit à Reuters Hicham Bouhagiar, un haut responsable des forces du gouvernement intérimaire. Le fils le plus en vue de Mouammar Kadhafi, Saïf al Islam, serait pour sa part à Bani Walid et son frère Moutassem, surnommé Hannibal, serait à Syrte, a ajouté ce responsable du CNT. Bani Walid et Syrte sont les deux derniers bastions des partisans de Mouammar Kadhafi et sont assiégées par les forces du CNT.

Fadettes: le procureur Courroye convoqué en vue d'une mise en examen

Le procureur de Nanterre Philippe Courroye est convoqué par la juge en charge de l'enquête des "fadettes", soupçonné d'avoir ordonné l'analyse des relevés téléphoniques d'un journaliste du Monde pour identifier ses sources dans l'affaire Bettencourt, affirme mercredi le quotidien. Suite à une plainte du Monde, partie civile dans ce dossier, la juge Sylvia Zimmermann mène une information judiciaire pour "atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions". Dans ce cadre, elle devrait entendre en octobre comme témoins assistés les patrons de la police nationale, Frédéric Péchenard, et du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, selon une source proche du dossier. Dans un communiqué, le procureur s'est "indigné de cette mise en cause calomnieuse".

Nouvelle évacuation de Roms à Marseille

Près de 200 Roms, dont des enfants, ont été évacués mardi matin par les forces de l'ordre d'un campement sauvage installé dans les quartiers du nord. Environ 150 forces de l'ordre ont participé à cette opération. "Il reste deux campements roms à Marseille. Celui-là, qui est plutôt ancien, compte des enfants scolarisés. Une nouvelle fois, le groupe va être éclaté et les enfants ne pourront aller à l'école aujourd'hui", s'est indigné le président de la LDH dans les Bouches-du-Rhône, Bernard Eynaud. Les familles étaient logées dans de vieilles caravanes aménagées et des baraques de tôle et de planches, situées sur une route longeant une voie ferrée, à l'arrière d'une cité du quartier de Sainte-Marthe. La semaine dernière, une quarantaine de Roms avaient déjà été évacués d'un terrain privé du quartier de la Capelette, dans le 10e arrondissement de la ville.

mardi 27 septembre 2011

Bisphénol A : limiter l'exposition des femmes enceintes et des enfants, une priorité

En juin 2010, le Parlement français, suivi un an plus tard par les autorités européennes, interdisait la fabrication et la commercialisation de biberons contenant du bisphénol A (BPA). Cette substance, utilisée dans la fabrication de nombreux plastiques, fait l'objet depuis trois ans de travaux d'expertise et d'avis de l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses). L'instance a déjà publié des recommandations sur la réduction des expositions et sur la nécessité d'un étiquetage. Elle est allée plus loin mardi en préconisant dans deux rapports la limitation de l'exposition au bisphénol A des femmes enceintes et des enfants, vu ses effets "avérés" chez l'animal et "suspectés" chez l'homme.
Le bisphénol A se trouve, selon l'Anses, dans "près d'une soixantaine de secteurs d'activité", dont la plupart des conditionnements d'aliments et boissons, les jouets et les articles de puériculture, voire les tickets de caisse des supermarchés et possiblement le matériel médical. Sa consommation est "en augmentation régulière". L'Anses préconise l'utilisation de produits de substitution au BPA - un mélange de phénol et d'acétone utilisé dans la fabrication de nombreux plastiques - ce qui protègerait également la population générale de tout risque éventuel.


L'OMS juge "prématuré" des mesures de protection
Les deux rapports publiés mardi, sur les usages du bisphénol A d'une part et sur ses effets sanitaires d'autre part, sont fondés sur les études scientifiques disponibles et diverses expertises. Les effets néfastes sont possibles "même à de faibles niveaux d'exposition", c'est-à-dire à des "doses notablement inférieures aux doses de référence utilisées à des fins réglementaires". L'agence considère désormais comme un "objectif prioritaire" la prévention des expositions des populations les plus sensibles que sont les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes ou qui allaitent. Elle lance aussi un appel à contribution pour recueillir à brève échéance, soit d'ici à fin novembre, toute donnée sur des produits de substitution et sur leur innocuité. En novembre dernier, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait estimé de son côté "prématuré" de prendre des mesures de protection contre le BPA.

Quitter sa boîte ? Près d'un salarié sur trois y songe

Vous êtes au travail ? Observez les collègues autour de vous : près d'un sur trois songe en ce moment à quitter son entreprise. Cette tendance, en forte hausse, est révélée dans l'enquête publiée lundi par Mercer, un cabinet de conseil en ressources humaines.
Quelque 30% des salariés français "songent en ce moment sérieusement à quitter leur entreprise", un chiffre en hausse de 57% par rapport à une précédente enquête menée en 2007. Seuls 50% d'entre eux "ressentent encore un fort attachement" à celle-ci. La chute de la satisfaction au travail explique en partie ce phénomène, selon l'enquête, le taux de salariés se déclarant "satisfaits" passant de 72 à 57% entre 2007 et 2011.
Les produits de la boîte toujours recommandés
Pourtant, la motivation des salariés n'a pas varié: 53% d'entre eux sont "tout à fait prêts à aller au-delà des exigences de leur fonction pour aider leur entreprise à réussir" et 56% continuent de "recommander vivement les produits ou services de l'entreprise à leurs amis ou leurs proches", des résultats identiques à ceux de 2007.

Depuis la crise, les salariés estiment en outre que leur entreprise est plus efficiente ou mieux gérée et 57% disent croire à sa réussite future. Mais cet optimisme ne vaut pas pour leur situation personnelle, seuls 53% estimant que le "niveau de sécurité de l'emploi dans leur entreprise est aussi bon que celui des entreprises de leur secteur".

Cette enquête a été réalisée au cours des six derniers mois en France auprès de 2.000 salariés, interrogés en ligne à leur domicile.


http://lci.tf1.fr/economie/entreprise/quitter-sa-boite-pres-d-un-salarie-sur-trois-y-songe-6727922.html

lundi 26 septembre 2011

Info LCI : confrontation jeudi entre DSK et Tristane Banon

Le calendrier judiciaire se précise pour Dominique Strauss-Kahn. La confrontation entre l'ex-président du FMI et Tristane Banon, qui l'accuse de tentative de viol, se déroulera ce jeudi, selon des informations que LCI révélait dès 7 heures lundi matin. Le principe de cette confrontation avait été décidé la semaine dernière par le parquet de Paris. La défense de DSK avait alors fait savoir que l'ancien favori des sondages pour la présidentielle de 2012 en France se tenait à la disposition du parquet.
Une enquête préliminaire est en cours depuis juillet, après la plainte déposée plus de huit ans après les faits présumés, qui se seraient déroulés en 2003 à Paris. La jeune femme affirme que Dominique Strauss-Kahn, qu'elle était venue interviewer, s'est jeté sur elle et qu'elle n'a pu échapper au viol qu'après un pugilat. L'ancien patron du FMI a qualifié le récit de Tristane Banon "d'imaginaire" et "calomnieux". Il aurait déclaré aux policiers avoir essayé de faire des avances à la jeune femme mais aurait démenti toute agression sexuelle. DSK a déjà été entendu par la police à son retour de New York, où il a bénéficié d'un abandon des poursuites pénales dans une autre affaire d'agression sexuelle présumée.

Des faits présumés menacés de prescription
Après cette confrontation, jeudi, le parquet de Paris pourra décider d'ouvrir une information judiciaire ou de classer l'affaire sans suite. Toute la difficulté dans cette affaire porte sur la qualification des faits. Si, à les supposer avérés, les faits sont qualifiés d'agression sexuelle, alors ils sont prescrits puisque le délai dans ce cas de figure est de trois ans. Si, en revanche, les faits étaient qualifiés de tentative de viol, alors le délai de prescription de ce crime passerait à dix ans et rendrait une action possible. Une autre difficulté apparaîtrait alors : arriver à démontrer juridiquement que la tentative de viol a échoué pour une raison indépendante de la volonté de l'auteur. Sans témoin et sans preuves matériels, cette démonstration semble particulièrement compliquée, voire impossible.

Tristane Banon, elle, y croit. Elle a dit "espérer" samedi que Dominique Strauss-Kahn sera jugé un jour par une cour d'assises. La jeune femme s'exprimait depuis la place du Châtelet, à Paris, où une centaine de personnes étaient venues la soutenir.

La prison à vie requise contre Amanda Knox

Elle est restée impassible. Amanda Knox, une Américaine de 24 ans accusée du meurtre de sa colocataire britannique en 2007 n'a pas réagi à la lecture du réquisitoire. Samedi, le parquet de Pérouse, dans le centre de l'Italie, a demandé la réclusion à perpétuité contre la jeune femme lors de son procès en appel. La même peine a été requise contre Raffaele Sollecito, 27 ans, son ex-petit ami. Tous deux n'ont jamais cessé de clamer leur innocence.

Originaire de Seattle, Amanda Knox a été condamnée en première instance en 2009 à 26 ans de prison pour avoir tué Meredith Kercher avec l'aide de son petit copain italien, lors de jeux sexuels alors qu'ils étaient sous l'emprise de l'alcool et de la drogue. Le corps à demi-dénudé de Kercher, la gorge tranchée, avait été découvert en novembre 2007 dans l'appartement qu'elle partageait avec Knox dans le centre historique de Pérouse. Selon l'accusation, qui s'appuie sur des analyses ADN, Amanda Knox a tenu le couteau qui a tué la jeune Britannique.
Une "campagne médiatique obsessionnelle"
Dans un livre-interview, Amanda a confié ses angoisses, ses désirs de maternité et son rêve de devenir écrivain. Son histoire a en outre inspiré un téléfilm. Vendredi, un autre procureur avait demandé aux jurés de ne pas se laisser emporter par ces campagnes. "La campagne médiatique obsessionnelle a conduit tout le monde à se sentir comme les parents d'Amanda Knox", avait estimé Giancarlo Costagliosa, qui leur a demandé plutôt de "se sentir comme les parents de Meredith Kercher", la victime.

La cour entendra lundi les avocats de la famille de la victime et ceux de Patrick Lumumba, un Congolais qu'Amanda Knox a accusé du meurtre. Rudy Guedé, un Ivorien également accusé d'avoir participé au meurtre, a été condamné pour sa part en 2008 à trente ans de prison, peine réduite à seize ans de détention l'an dernier en appel. Le verdict est attendu pour la fin de la semaine prochaine ou le début de la suivante

http://lci.tf1.fr/monde/europe/la-prison-a-vie-requise-contre-amanda-knox-6727637.html

dimanche 25 septembre 2011

Cantonales: Bernadette Chirac de nouveau face aux électeurs

A 78 ans, elle brique son sixième et probable dernier mandat de conseillère générale du canton de Corrèze. Bernadette Chirac se retrouve de nouveau face aux électeurs dimanche, trois mois après l'annulation de son élection au premier tour lors des cantonales de mars.
Le 23 juin, le tribunal administratif de Limoges avait annulé l'élection de Bernadette Chirac à cause d'une différence d'une unité entre nombre de bulletins et nombre d'émargements relevée dans deux bureaux de vote. Face à elle, quatre candidats, contre deux en mars : Murriel Padovani-Lorrioux (Europe Ecologie-Les Verts), Sylvain Roch (Terre de gauche) et Zoran Rioucourt (FN) s'ajouteront au principal rival de l'ex-première dame de France, le candidat PS Rémy Runfola. Ce dernier, secrétaire de mairie a été désigné pour remplacer François Barbazange, maire de Corrèze, qui n'avait pas souhaité "rejouer une deuxième fois le même match". François Hollande, président du conseil général de la Corrèze et candidat à la primaire du PS, lui a apporté son soutien.
 
"Ce n'est pas dans mes habitudes de baisser les bras"
Bernadette Chirac, élue le 20 mars au premier tour pour la sixième fois consécutive, avait obtenu 1.114 voix sur 2.226 suffrages exprimés, soit exactement la majorité absolue. Mais une même erreur ayant été relevée dans deux bureaux de vote, les juges administratifs avaient supprimé ces bulletins des calculs en les jugeant par hypothèse favorables à l'épouse de l'ex-président de la République. Or, avec 1.112 voix sur 2.224 suffrages, elle n'avait plus la majorité absolue.

Elle n'avait pas fait appel de l'annulation de son élection et avait annoncé être de nouveau candidate le 28 juillet. "Ce n'est pas dans mes habitudes de baisser les bras ni encore moins d'abandonner ce que j'ai commencé. Alors, oui je présenterai ma candidature", avait-elle alors expliqué.

http://lci.tf1.fr/politique/cantonales-bernadette-chirac-de-nouveau-face-aux-electeurs-6727592.html

Le pape "secoué" après avoir parlé à des victimes d'abus sexuels

Pour la visite du pape en Allemagne, l'étape était obligatoire. Benoît XVI s'est déclaré "ému" et "secoué" après avoir rencontré des victimes d'abus sexuels commis au sein de l'Eglise vendredi soir à Erfurt, selon un communiqué de la Conférence épiscopale allemande.
"Ce soir, le pape Benoît XVI a rencontré au séminaire d'Erfurt un groupe de victimes d'abus sexuels commis par des prêtres pédophiles et des employés de l'Eglise", selon le communiqué. A la fin de l'entretien, il s'est montré "ému et secoué" par la souffrance des victimes et a "exprimé sa profonde compassion et ses regrets pour tout ce que les victimes et leur famille ont subi". Il a assuré aux personnes présentes que les responsables de l'Eglise "oeuvraient à élucider les délits d'abus sexuels et s'efforçaient de favoriser des mesures efficaces pour la protection des enfants et des jeunes".

Benoît XVI fait sa première visite officielle en Allemagne, et Erfurt était la deuxième étape de son voyage de quatre jours. Jeudi, dans l'avion qui l'emmenait de Rome à Berlin, le pape, interrogé sur les scandales de pédophilie, avait déclaré "pouvoir comprendre que, devant de telles informations", ceux "qui sont proches des personnes touchées" disent: "ce n'est plus mon Eglise". Il avait invité les fidèles à surmonter "ces terribles scandales" en demeurant à l'intérieur de l'Eglise, qui est bien plus qu'une "association sportive ou culturelle".

Des dizaines de milliers de catholiques, mais aussi des protestants, ont officiellement demandé à être rayés des registres de leurs Eglises, secouées par des affaires de pédophilie.

samedi 24 septembre 2011

Décathlon : ce fichier qui révolte les salariés

"Santé fragile", "n'est pas valeur d'exemple", "dynamique de merde", "cas social" : c'est ce qu'ont pu lire les salariés d'un entrepôt de Décathlon en Isère dans un fichier nominatif découvert en juillet, a-t-on appris vendredi de source syndicale.
Sur sept pages, le document, rédigé à la main, parle de onze salariés d'une équipe logistique d'un entrepôt de Saint-Quentin-Fallavier. Pour chacun, sont indiqués son ancienneté, son niveau d'études, mais sont délivrées aussi des appréciations lapidaires sur des attitudes telles que: "consciente qu'elle n'a rien à faire ici", "fait des histoires"... Le document est également émaillé de considérations extra-professionnelles comme "vieux garçon", "chimio depuis deux ans", "a dû avorter (du) deuxième (enfant) pour maladie".
La demande de "sanctions exemplaires"
"Les propos insultants et humiliants font de plus référence à la vie privée des salariés", s'est offusqué le délégué central de la CGT, Frédéric Le Meur, qui a annoncé avec la CFDT et la CFE-CGC son intention de porter plainte. Le fichier, découvert à l'occasion d'un déménagement début juillet sur l'armoire d'un open space, était en fait un "cahier de passation" entre deux responsables d'équipe qui se sont succédé. Ces femmes managers, âgées de moins de 30 ans, qui font toujours partie de l'entreprise, ont été mises à pied et devraient suivre une formation maison "valeurs et volonté, qui met l'homme au coeur de l'entreprise".
"Il s'agissait de mots-clés retenus maladroitement, lors d'une passation", a déclaré à Liaisons sociales le directeur des ressources humaines du groupe, Jean-Pierre Haemmerlein, qui s'est déplacé le 12 septembre pour rencontrer l'équipe. Pour le PDG de Décathlon, Yves Claude, "les écrits de ces deux responsables sont très graves et très humiliants pour les personnes concernées".
Les syndicats, qui regrettent le manque de réaction de la direction de leur site, ont demandé aux dirigeants de Décathlon de s'expliquer lors du prochain comité central d'entreprise, le 30 septembre, afin que des "sanctions exemplaires" soient prises, a précisé le délégué Frédéric Le Meur.

L'occupation intime, un document bouleversant

Voilà un documentaire qui ne laisse pas indifférent. Quelle était vraiment la vie des Français sous l'occupation allemande ? C'est ce que dévoile "L'occupation intime", d'Isabelle Clarke et Daniel Costelle. A travers des images d'époque mais surtout des films amateurs français et allemands, souvent inédits, et des témoignages bouleversants de sincérité, ce documentaire dévoile le quotidien des Français avec l'occupant allemand à partir de juin 1940, comme on ne l'a jamais vu. Si la guerre est terrible, on découvre aussi une autre facette de cette période, avec ses moments de joie et de légèreté et mêmes des fêtes où l'insouciance prédomine.

Mais ce documentaire brise aussi des tabous. Sous l'occupation, les relations entre les deux camps sont parfois ambigües. Certaines images montrent la proximité et parfois la cordialité entre les Français et les Allemands. Même soldats, les Allemands n'en sont pas moins des hommes. Des femmes ont vu autre chose qu'un adversaire et en sont parfois tombées amoureuses. Certaines d'entre elles, comme Francine, ont souffert de leur romance toute leur vie. Des décennies plus tard, ce souvenir est encore si douloureux pour cette femme qu'elle a préféré témoigner à visage couvert. De ces amours interdites sont également nés des enfants, qui ont aussi souffert de la situation. Comme en témoigne avec beaucoup d'émotion le chanteur Gérard Lenormand, né d'un père allemand qu'il n'a jamais connu.

Inconscience ou lachêté ?

"L'occupation intime" dévoile aussi un aspect dérangeant de cette période. Le témoignage de l'écrivain Benoîte Groult présente la complexité de la réalité pour les Français de l'époque. Elle raconte comment ses parents ont refusé d'héberger une petite voisine juive dont les parents venaient d'être arrêtés. "Je n'ai rien dit car on vivait dans un climat de lâcheté, parce que je n'étais pas encore courageuse (...) Personne n'était prêt à mourir pour les Juifs" ose t-elle aujourd'hui raconter. D'autres témoignages, tel que ceux de l'homme de théâtre Pierre Barillet et l'actrice Yvette Lebon, dévoilent également une autre facette de la société française de cette période. Notamment les relations surprenantes entre les Allemands et des artistes français. Pour ceux qui étaient inconscients, la vie était plutôt agréable. "Quand ont était un peu privilégié (...) on ne manquait de rien" admet Yvette Lebon.

Pour raconter cette intimité et commenter ces images surprenantes, Alain Delon et sa fille Anouchka, ont accepté de prêter leur voix. Pour l'acteur, c'est important de montrer l'horreur de cette période et de le faire partager aux jeunes générations.

"L'occupation Intime" est diffusée dimanche à 22h40 sur TF1. Vous pourrez revoir le documentaire sur TF1 News dès lundi.
DVD "L'occupation intime"
sortie le 5 octobre
Prix conseillé : 19,99 €
Durée 1h20

vendredi 23 septembre 2011

Affaire Banon-DSK : le parquet ordonne une confrontation

Le parquet de Paris a décidé, selon les informations de LCI, de poursuivre les investigations dans l'affaire qui oppose Tristane Banon à Dominique Strauss-Kahn. Après une vingtaine d'auditions, dont celles de la plaignante et de DSK, et un rapport d'enquête de la brigade de répression de la délinquance à la personne de la police judiciaire parisienne, plusieurs solutions s'offraient au parquet de Paris : déclarer que les faits, qui remontent à 2003, sont prescrits, classer sans suite ou confier une information judiciaire à un juge d'instruction. Selon LCI, il a donc décidé de ne pas clore le dossier et a ordonné une confrontation entre les deux protagonistes. Tous deux devraient donc se retrouver dans les prochains jours dans les locaux de la police judiciaire
Tristane Banon, qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, avait fait savoir elle-même jeudi qu'elle voulait être confrontée à celui qu'elle accuse pour qu'il lui dise face à face qu'il ne s'était rien passé. "La brigade m'a demandé si j'acceptais la confrontation, j'ai dit évidemment oui. Je voudrais qu'il soit en face de moi et qu'il me dise droit dans les yeux que ce sont des faits imaginaires. Je voudrais le voir me dire ça", a-t-elle déclaré jeudi sur RTL. Dominique Strauss-Kahn, de son côté, a porté plainte contre elle pour dénonciation calomnieuse.

Banon évoque d'autres témoignages

Sans donner de noms ni préciser si elle en avait fait part aux policiers, Tristane Banon a par ailleurs répété avoir reçu des témoignages de femmes la soutenant dans son combat et affirmant avoir été victimes de l'ancien favori à la présidentielle. "Elles me disent qu'elles ont eu des violences de la part de Dominique Strauss-Kahn, donc qu'elles savent que je dis la vérité, en tout cas qu'elles le pensent", a dit Tristane Banon, qui s'est dite consciente qu'il pouvait apparaître "un peu facile de dire juste qu'il y a des femmes" victimes, sans plus de détail.

Mais elle se refuse à "donner des noms alors qu'elles ne veulent pas que ça sorte". "Je pense que si l'affaire va devant un juge d'instruction puis devant une cour, les plaignantes vont avoir le courage" de porter plainte, a-t-elle poursuivi. "Tant qu'elles ne voient qu'une sorte de guerre médiatique dont la plaignante est quand même bien écorchée dans la presse, je comprends qu'elles n'aient pas envie."

Benoît XVI rattrapé en Allemagne par les scandales de pédophilie

Benoît XVI savait déjà qu'en se rendant en Allemagne, dans l'ancienne RDA, terre bien plus protestante ou athée que catholique, il ne serait pas en terrain conquis. Et d'emblée, au premier de ses quatre jours de visite, il s'est retrouvé confronté aux scandales de pédophilie. Alors que des dizaines de milliers de catholiques allemands, mais aussi des protestants, ont formellement demandé à être rayés des registres de ces Eglises, secouées par des affaires de prêtres pédophiles, le souverain pontife a été interrogé sur ce thème par les journalistes qui avaient pris place avec lui dans son avion. "Je peux comprendre que devant de telles informations, surtout pour ceux qui sont proches des personnes touchées, quelqu'un dise: ce n'est plus mon Eglise (...) Je ne peux plus aller dans cette Eglise", a-t-il déclaré.
Une rencontre entre Benoît XVI et des victimes est probable, selon le Vatican, comme ce fut le cas dans d'autres pays. Elle devrait se dérouler dans la plus grande discrétion. La presse allemande estime, au vu de l'agenda du pape, qu'elle aura lieu vendredi ou samedi, journées un peu moins chargées que jeudi à Berlin. Peu chrétienne et traditionnellement contestataire, la capitale allemande devrait être l'étape la plus délicate.

Manifestation annoncée devant le Bundestag

Un collectif hétéroclite d'associations, qui reproche au pape ses positions conservatrices en matière de moeurs et des réponses insuffisantes face aux abus sexuels de prêtres sur des enfants, espère réunir 20.000 manifestants pendant que le pape tiendra un discours au Bundestag, contesté par une partie des députés. Une centaine d'élus, sur les 620 que compte la chambre basse du parlement, ont menacé de boycotter cette première intervention de Benoît XVI devant un parlement, estimant notamment que la Constitution prévoyait une séparation claire entre l'Eglise et l'Etat. Dans l'avion, Benoît XVI a manifesté sa compréhension pour la contestation. "C'est normal dans une société libre marquée par une forte sécularisation. J'en prends acte et il n'y a rien à dire quand elle s'exprime de façon civile. Je respecte ceux qui s'expriment", a-t-il déclaré. Ce qui ne l'a pas empêché de répéter, dès son premier discours sur le sol allemand, qu'il était venu avant tout "pour rencontrer les personnes et parler de Dieu", dans une société marquée par une "indifférence croissante" envers la religion.

Benoît XVI s'exprimait depuis le Château Bellevue à Berlin, où il avait été reçu avec les honneurs militaires par le Président de la république Christian Wulff, catholique divorcé. Il avait aussi été accueilli à sa descente d'avion par la chancelière Angela Merkel, protestante et fille de pasteur. Il doit également rencontrer dans la journée le maire de Berlin Klaus Wowereit, homosexuel catholique. Dans la soirée, il devrait célébrer une messe dans le Stade olympique de Berlin, où les "JO d'Hitler" en 1936 voulurent glorifier la race aryenne. Environ 70.000 catholiques y sont attendus, dont des milliers venus de la Pologne toute proche.

Vendredi, Benoît XVI sera à Erfurt (Thuringe) pour une journée sous le signe de l'oecuménisme: Luther y a étudié et entamé la réflexion qui fut une origine de la Réforme. Samedi et dimanche, il rencontrera à Fribourg, dans le Bade-Wurtemberg, diverses composantes d'une Eglise catholique agitée par la contestation. Ce voyage à haute portée politique et oecuménique est son troisième dans ce pays en tant que pape, après les Journées mondiales de la jeunesse à Cologne en 2005, peu après son élection, et sa venue dans sa Bavière natale en 2006. Il aura vingt rendez-vous et prononcera dix-huit discours lors des trois étapes de cette visite, exceptionnellement chargée pour un homme de 84 ans.

jeudi 22 septembre 2011

Voile intégral : premières amendes prononcées au tribunal

Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur le port du voile intégral le 11 avril, plusieurs femmes ont été verbalisées sur la voie publique. Mais jamais, jusque là, un tribunal n'avait prononce d'amendes. C'est chose faite depuis jeudi, à Meaux. Hind Ahmas, 32 ans, a été condamnée à 120 euros d'amende, tandis que Najate Naït Ali, 36 ans, devra s'acquitter de 80 euros. Le tribunal ne leur a toutefois pas infligé le stage de citoyenneté qui était requis par le ministère public, lequel avait réclamé 150 euros d'amende pour les deux femmes. Arrivées en retard, les deux femmes n'ont pu assister au délibéré. Lors de l'audience au printemps, l'une d'elles, qui s'était déplacée, n'avait pu entrer au tribunal car elle refusait d'ôter son voile intégral et de montrer son visage. Les deux Françaises étaient venues intégralement voilées le 5 mai devant l'hôtel de ville de cette ville, dont le maire est Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, l'un des inspirateurs de la loi.
Dès le jugement connu, Yann Gré, l'avocat de l'association "Touche pas à ma Constitution", qui défend les femmes intégralement voilées, a dit l'intention des deux femmes de se pourvoir en cassation. En cas de confirmation des amendes, elles se retourneront devant la Cour européenne des droits de l'Homme, a prévenu le responsable. "Cette loi interdit que des femmes en niqab sortent de chez elles sur le
domaine public. C'est donc en quelque sorte une peine de prison à perpétuité", a déclaré Me Yann Gré. Les deux femmes condamnées étaient soutenues par plusieurs autres femmes en niqab, dont Kenza Drider, une Avignonnaise qui a annoncé jeudi qu'elle souhaitait se présenter à la présidentielle de 2012. Ses chances de recueillir les 500 parrainages d'élus pour une telle démarche semblent toutefois quasi nulles.

La Grèce attend toujours son aide, nouveau tour de vis en vue

Fragilité récurrente de la Grèce, abaissement de la note italienne : la zone euro reste bel et bien dans la tourmente, et les pays les plus exposés s'en inquiètent ouvertement. Tel le Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, qui, envisageant mardi soir un éventuel défaut de la Grèce, a estimé que son pays pourrait avoir alors besoin d'une nouvelle aide financière de l'UE et du FMI. Tout en s'efforçant de rassurer : "Si quelque chose de très négatif arrive, il est important que ceux qui peuvent nous aider - par un renforcement de l'aide au système financier ou par un renforcement du programme d'assistance - puissent le faire en étant convaincus que ce qui arrive à la Grèce n'arrivera pas au Portugal".
Car l'imbroglio grec est loin d'être débloqué, même si Athènes et Bruxelles se sont prévalus mardi soir d'avancées dans les négociations. Les tractations vont devoir se poursuivre. A l'issue d'une téléconférence du ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, avec la troïka représentant les créanciers du pays, zone euro et FMI, le ministère et la Commission ont annoncé le retour à Athènes la semaine prochaine de cette délégation tripartite. Elle en était partie le 2 septembre, suspendant un audit trimestriel des comptes grecs juste entamé, face aux retards grecs en matière de rigueur et privatisations. Le gouvernement grec s'est depuis engagé à se plier aux exigences des créanciers du pays, via notamment de nouvelles mesures de compression du secteur public.
Et l'Italie ?
Pour les Grecs, des "progrès satisfaisants" et pour le Commission de "bons progrès" ont été enregistrés au cours des discussions de mardi soir, faisant suite à une première téléconférence lundi. Reste à concrétiser. Evangélos Vénizélos doit aussi poursuivre ces discussions, portant sur les mesures convenues jusqu'en 2014 en échange du maintien du pays sous perfusion de prêts internationaux, le week-end prochain à Washington au cours de l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international, tandis que continueront des discussions techniques.
L'enjeu est le déblocage en octobre - vital pour la Grèce - de la sixième tranche de huit milliards d'euros du prêt consenti en mai 2010 au pays. Dans l'attente d'un accord final, le gouvernement socialiste grec doit détailler ce mercredi, selon les médias, ce nouveau tour de vis, qui suscite déjà la colère sociale. Un conseil ministériel restreint est prévu en fin de matinée. Les prévisions rendues publiques plus tôt dans la journée par le FMI tablent sur un respect total par les Grecs des conditions posées par leurs créanciers, avec un déficit public révisé à 8% du PIB contre 7,6% prévu, l'écart découlant de la récession, plus grave que prévue (-5%), et non d'un quelconque relâchement. Une discipline budgétaire d'autant plus impérative que le FMI a fortement relevé ses prévisions pour le pic de la dette publique de la Grèce, à 189% du PIB en 2012 contre 172% dans sa précédente projection de juin.
Les inquiétudes sur la crise de la dette et sa possible contagion avaient plus tôt été relancées après que l'agence américaine de notation Standard & Poor's a abaissé d'un cran la note à long terme de l'Italie, à "A" contre "A+", invoquant la fragilité de la coalition au pouvoir et l'important endettement. Assortie d'une menace de nouvel abaissement, via une mise en "perspective négative", cette décision ne remet toutefois pas en cause à moyen terme la solvabilité de la troisième économie de l'Union monétaire. "C'est un non événement car on l'avait anticipé", a commenté l'économiste Cédric Thellier chez Natixis. Mais "c'est le moment de prendre à bras-le-corps des problèmes - compétitivité - qu'on a repoussés depuis longtemps pour éviter un scénario à la grecque", ajoute-t-il.

mercredi 21 septembre 2011

Plus qu'une journée à vivre pour Troy Davis

A l'annonce du rejet de son recours, mardi, Troy Davis a adressé un ultime message à ses défenseurs : "Le combat pour la justice ne s'arrête pas avec moi", a écrit ce symbole du combat contre la peine de mort. "Je me sens bien, je prie et je suis en paix. Je n'arrêterai de me battre qu'à mon dernier souffle", a dit ce homme de 42 ans depuis le couloir de la mort qu'il occupe depuis 20 ans. D'éventuels recours auprès de juridictions locales ou de la Cour suprême n'ont plus que d'infimes chances d'aboutir après le refus de "clémence" du comité des grâces. A moins d'un nouvel élément de procédure de dernière minute, très peu probable, l'exécution aura lieu. En 20 ans, Troy Davis a déjà échappé à trois exécutions grâce à de multiples recours judiciaires.
Condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc, Troy Davis doit se voir administrer une injection mortelle mercredi à 19h, 1h heure de Paris, au pénitencier de Jackson, en Géorgie. La veuve et les enfants de la victime doivent assister à l'exécution. Présenté par ses partisans comme le prototype du Noir condamné à tort, Davis jouit de l'appui de personnalités comme l'ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l'actrice Susan Sarandon et des centaines de manifestations de soutien ont eu lieu dans le monde.

Le rejet de sa demande de grâce a déclenché une avalanche de critiques, à la mesure du soutien international dont il bénéficie. La puissante organisation américaine de défense des droits civils ACLU a appelé à une grève générale des personnels pénitentiaires en Géorgie afin d'empêcher l'exécution. "Il est inconcevable que le comité des grâces ait refusé" d'empêcher l'exécution, a réagi Amnesty International. L'organisation manifestera au moment de l'exécution.
"Une tache sur la justice des Etats-Unis", dit Badinter
En France, l'ancien ministre de la Justice Robert Badinter, père de l'abolition de la peine de mort il y a 30 ans, a évoqué "une tache sur la justice des Etats-Unis". Le ministère des Affaires étrangères a fait savoir que la France a appellé le procureur et les autorités de l'Etat de Géorgie à ne pas exécuter Troy Davis, en estimant que s'ils passaient outre, ils "commettraient une faute irréparable".
Lors du procès, neuf témoins du meurtre commis en 1989 ont désigné Troy Davis comme l'auteur du coup de feu mais l'arme du crime n'a jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n'a été relevée. Depuis, sept témoins se sont rétractés mais cela n'a pas suffi à convaincre la justice de revoir son verdict. Aubry, candidate à la primaire PS pour la présidentielle 2012, a jugé "effarant" que "l'on puisse décider qu'un homme puisse être exécuté par la main d'un autre homme".
La mère de Mark MacPhail, le policier tué en 1989 dans la ville de Savannah, s'est en revanche félicitée de la décision du comité des grâces. "C'est ce que nous voulions", a déclaré Anneliese MacPhail sur la chaîne CNN. Interrogée sur la possibilité qu'elle pardonne un jour à Troy Davis, elle a répondu : "Pas encore, peut-être un jour. Je ne sais pas. Maintenant je ne peux pas".

Un convoyeur de fonds tué lors d'une attaque commando à Orly

L'attaque a eu lieu aux premières heures de mercredi, peu avant six heures du matin. Elle a été menée par un commando lourdement armé (avec notamment des fusils d'assaut kalachnikov), très bien préparé (les assaillants étaient habillés en tenue d'intervention des forces de l'ordre, tout en noir et cagoulés) ; selon nos informations, ce groupe de malfaiteurs comportait une dizaine de personnes. Leur cible : le "centre fort" de la société de transport de fonds Temis situé à Orly-Ville.


L'assaut s'est déroulé très rapidement, et a été sanglant. Le commando n'a pas hésité à faire sauter la porte extérieure du "centre fort" pour accéder au coffre. Deux convoyeurs de fonds qui se trouvaient à proximité ont été directement victimes de l'explosion : l'un a été tué, l'autre a été très grièvement blessé. Selon une source judiciaire, il a eu "les jambes arrachées". Les autres employés présents sur le site de l'entreprise se sont réfugiés dans un local blindé, a ajouté une source policière.

Deux carrefours bloqués pour protéger la fuite

Mais au cours de cette attaque éclair, le commando, selon nos informations, n'a pas réussi a accéder au coffre. Les assaillants se sont enfuis sans le moindre butin, au volant de plusieurs grosses cylindrées (des voitures de marque Audi, selon la police) en ouvrant le feu au fusil d'assaut sur des policiers dépêchés sur place vers les 6 heures.

Pour protéger leur fuite, les malfaiteurs avaient, selon nos informations, bloqué deux carrefours. Un automobiliste présent sur les lieux au moment de la tentative de braquage, et qui était sorti de sa voiture, a été brièvement pris en otage, avant d'être relâché peu après.

Des tests "anti-pédophiles" pour les séminaristes belges ?

Séparer le bon grain de l'ivraie. Régulièrement secouée par des scandales de pédophilie, l'Eglise catholique belge a décidé d'agir. "A la racine". Lundi soir, Mgr André Joseph Léonard, primat de Belgique a annoncé sur VTM, une chaîne de télé flamande, que les séminaristes subiraient à l'avenir des tests psychologiques avant l'accès à la prêtrise. Objectif : déceler ceux qui parmi eux ont des tendances pédophiles. Et les empêcher de rejoindre les rangs.
"L'Eglise doit mieux protéger les enfants", a souligné Mgr André Joseph Léonard. Les évêques de Belgique auraient préparé un code en ce sens pour prévenir les abus sur les enfants, selon l'ecclésiastique en chef. Les hommes qui se rendront au séminaire pour devenir prêtres seront "screenés", a encore expliqué Mgr Léonard. Leur profil serait ainsi étudié dès le début de leur formation. Ils feront par la suite l'objet d'un suivi au cours de séances spéciales en compagnie de psychologues. Quand ce code sera-t-il lancé ? Si Mgr Léonard parle d'une publication "très prochaine", l'archevêché de Belgique joint par TF1 News précise toutefois que "le code est toujours en préparation et qu'il doit encore être approuvé par l'ensemble des évêques".

Comme les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Irlande ou les Etats-Unis, l'Eglise catholique belge doit faire face depuis plusieurs années à différentes affaires d'abus sexuels en son sein. Dernier en date : celle provoquée par les aveux de l'évêque de Bruges.
Roger Vangheluwe a démissionné en avril 2010 après avoir reconnu des actes pédophiles. En septembre de cette même année, la publication d'un rapport retentissant énumérant des centaines de cas d'abus "dans une relation pastorale" avait conduit l'Eglise catholique belge à faire son mea culpa. Elle avait indiqué sa volonté d'agir, d'écouter davantage les victimes. Bref, "tirer les leçons" des erreurs passées.

mardi 20 septembre 2011

L'UMP veut une "allégeance aux armes" pour chaque jeune Français

Une "allégeance aux armes de la France". Il s'agit là d'une des 29 propositions que le parti majoritaire devait présenter mardi après-midi lors de sa convention sur la défense nationale. "Ce serait une bonne chose que ce moment solennel soit obligatoire (...) Nous faisons nôtre cette célèbre formule de John Kennedy, qui invitait à se demander non pas ce que le pays pouvait faire pour nous mais ce que nous pouvions faire pour le pays", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, lors d'un point de presse.

Cet engagement solennel, qui interviendrait à l'occasion de la journée d'appel à la défense ou au moment de l'acquisition de la nationalité française, concernerait aussi bien les femmes que les hommes. Il viserait à promettre de combattre du côté de la France en cas de conflit armé. "Nous nous inscrivons dans ces notions de droits et de devoirs de chacun. Ce n'est rien d'autre que de rappeler que chaque jeune Français doit pouvoir, à un moment, s'engager à servir son pays si les nécessités le commandent", a-t-il dit. Cette allégeance, "même si le mot est peut-être un peu ancien", "doit être aussi un engagement clairement annoncé au moment de l'acquisition de la nationalité française", a renchéri Hervé Mariton, conseiller politique de l'UMP chargé des questions de défense. "C'est donc un contrat qui concerne tous les Français, qu'ils le soient de toujours ou par naturalisation", a ajouté le député de la Drôme, qui y voit une "proposition de cohésion nationale".

Jean-François Copé et Hervé Mariton ont par ailleurs mis en garde contre une victoire de la "coalition" des socialistes et des écologistes en 2012, qui feraient du budget de la défense "une variable d'ajustement", synonyme "d'affaiblissement de la France". "On a bien vu sous Jospin que le budget du ministère de la Défense a été tailladé au bénéfice des budgets sociaux", a lancé M. Copé, pour qui "la défense doit être un des thèmes de la campagne présidentielle". "En 2012, la gauche sacrifierait la défense. Nous ne la sacrifierons pas", a affirmé M. Mariton.
http://lci.tf1.fr/politique/l-ump-veut-une-allegeance-aux-armes-pour-chaque-jeune-francais-6717832.html

Un Carrefour de luxe à côté de Fauchon et Hédiard ?

En arrivant place de la Madeleine, dans le VIIIe arrondissement de Paris, les habitués de l'épicerie fine ont le choix entre le rouge et noir d'Hédiard et le rose, noir et blanc de Fauchon, tous deux installés là depuis le XIXe siècle. La célèbre place verra-t-elle du bleu et rouge s'y incruster ? Le groupe français de distribution Carrefour entendrait ouvrir là un hypermarché de luxe, et ce d'ici à un an, affirme le quotidien économique La Tribune (de mardi). Si le groupe de distribution a confirmé à l'AFP lundi soir "l'existence d'un projet dans le quartier de la Madeleine avec un positionnement plus gourmet, pour s'adapter à la zone de chalandise", il n'a pas voulu parler de "luxe"...

A en croire La Tribune qui cite des élus locaux ce magasin baptisé "Les Halles de la Madeleine" occupera 3.500 m2. Il s'agira d'une "épicerie fine", selon le journal. Ce concept de magasin "haut de gamme" sera "unique" et pas dupliqué, a précisé à La Tribune une porte-parole de Carrefour. L'histoire ne dit pas encore sur quel bâtiment exactement Carrefour a jeté son dévolu.

Explosion à Ankara: un attentat ?

La forte explosion qui s'est produite mardi dans le centre-ville d'Ankara a été provoquée par un engin dissimulé dans une voiture, a annoncé le vice-Premier ministre turc, Bülent Arinç, cité par les chaînes de télévision. Selon M. Arinç, les autorités disposent d'informations selon lesquelles la déflagration est d'origine criminelle, ont rapporté les chaînes d'information NTV et CNN-Türk.



Francs contre euros, c'est la der des ders!

Dépêchez-vous ! Les personnes en possession de billets en francs français disposent encore de cinq mois pour échanger leurs coupures contre des euros auprès de la Banque de France, a rappelé cette dernière dans un communiqué lundi. "Après le 17 février 2012, plus aucun billet en francs ne sera échangeable", prévient la banque. Elle précise que les billets de 500 francs (Pierre et Marie Curie), 200 francs (Gustave Eiffel), 100 francs (Cézanne), 50 francs (Saint-Exupéry) et 20 francs (Debussy) peuvent être échangés contre des euros auprès des succursales de la Banque de France et de l'Institut d'émission des départements d'Outre-Mer (Iedom).
La liste des succursales est disponible sur le site internet de la banque centrale française à l'adresse www.banque-france.fr

lundi 19 septembre 2011

Des "mercenaires" français capturés à Bani Walid selon le clan Kadhafi

Le porte-parole de Mouammar Kadhafi a affirmé dimanche soir que 17 mercenaires, dont des "experts techniques" français et anglais, avaient été capturés à Bani Walid, l'un des derniers bastions tenus par les forces restées fidèles au "Guide" libyen.

"Un groupe comprenant 17 mercenaires a été capturé à Bani Walid. Il s'agit d'experts techniques avec parmi eux des officiers présents à titre consultatif", a-t-il dit à la chaîne

syrienne Arraï. "La plupart d'entre eux sont des Français, il y a un ressortissant d'un pays d'Asie qui n'a pas été déterminé, deux Anglais et un Qatari", a-t-il précisé.

Samedi, l'Otan et des responsables français et britanniques ont démenti des informations émanant de la chaîne syrienne selon laquelle des soldats de l'Alliance atlantique auraient été
capturés par les forces pro-Kadhafi.

Allemagne : le mystère de l'ado des bois

La police berlinoise était à la recherche d'informations samedi sur un adolescent qui affirme avoir vécu cinq ans dans les bois avec son père et qui est soudainement apparu à Berlin. "Nous sommes toujours en train d'enquêter pour déterminer son identité", a indiqué un porte-parole de la police de Berlin. Selon la presse allemande, le jeune homme âgé d'environ 18 ans affirme s'appeler Ray, s'exprime en anglais et ne parle que quelques mots d'allemand mais ne sait pas de quel pays il est originaire.
Avec sa tente, son sac à dos et son sac de couchage, il s'est présenté le 5 septembre à l'hôtel de ville de Berlin, expliquant avoir vécu pendant cinq ans dans la forêt avec son père. Ce dernier serait mort il y a deux semaines en faisant une chute, selon le récit qu'il a livré à la police, révélé vendredi par le quotidien à grand tirage Bild. Il a alors décidé de marcher en direction du nord, s'orientant avec une boussole, comme son père le lui avait appris.

Après plusieurs jours de marche, il est arrivé à Berlin mais ne semble pas en mesure de dire dans quelle région forestière il a vécu ces dernières années. Il a affirmé à la police qu'après la mort de sa mère il y a cinq ans dans un accident de voiture, son père avait décidé de l'emmener vivre en forêt. Ils ont vécu depuis sous une tente ou dans des abris creusés dans la terre, selon la même source. L'adolescent a été pris en charge par les services de l'aide à l'enfance. Selon la police, son état physique est bon.

dimanche 18 septembre 2011

Un Français assassiné au Paraguay

Un homme d'affaires français lié au secteur du soja, Jean-Luc Marie Thollot, âgé de 50 ans, a été tué par balles samedi à Ciudad del Este, à l'est du Paraguay, près de la frontière avec le Brésil, a annoncé la police. Le crime s'est produit à huit kilomètres du pont international sur le fleuve Parana qui sépare les deux pays.

Selon les témoins, l'homme d'affaires se trouvait dans sa voiture en conversation avec un homme qui est descendu du véhicule et a tiré à bout portant sur le Français avant de fuir dans une autre voiture, une Toyota grise sans plaques d'immatriculation. Thollot a reçu quatre balles, de calibre 9 mm probablement, et est mort presque instantanément, selon ces sources. Alertée par téléphone la police est arrivée sur les lieux et a trouvé le corps sans vie de la victime. Selon la juge Martina Alcaraz et le médecin légiste Abilio Obregon, la mort a été provoquée par "une hémorragie aigue produite par un tir d'arme à feu".

Sécurité nucléaire : EDF et Areva s'estiment au niveau

Face au risque d'incident pour les centrales nucléaires françaises, EDF et Areva sont confiants. EDF affirme que les centrales nucléaires françaises ont une "marge satisfaisante" pour les mettre à l'abri d'un accident de l'ampleur de Fukushima mais propose quand même des mesures nouvelles pour renforcer leur sécurité. De son côté, Areva conclut, sur la base d'une auto-évaluation, à "une bonne robustesse" des installations nucléaires de La Hague face à de plus fort séismes et autres "agressions externes" que ceux pris en compte avant l'accident de Fukushima.

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait demandé aux exploitants de 80 installations jugées prioritaires, dont les 58 réacteurs nucléaires d'EDF et le site de retraitement de la Hague exploité par le groupe Areva, de procéder à des "évaluations complémentaires de sûreté" en tirant les premières leçons de l'accident survenu en mars au Japon suite à un séisme et un fort tsunami.

Pour EDF, cette auto-évaluation, selon des critères imposés par l'Etat, illustre également "une bonne robustesse des moyens de secours en place en cas de perte totale et cumulée des sources électriques et de refroidissement". L'exploitant français propose toutefois de mettre en oeuvre plusieurs "parades supplémentaires" pour éviter un scénario similaire à celui de Fukushima. Même satisfecit chez Areva : "L'évaluation complémentaire qui a été menée pour les INB (installations nucléaires de base) de La Hague conclut globalement à une bonne robustesse de l'installation face aux agressions envisagées". La prise en compte d'agressions d'un niveau plus élevé que celui jusque-là estimé plausible "ne fait pas apparaître de risques de nature nouvelle par rapport à ceux pris en compte à la conception", assure Areva. L'analyse a mis "en évidence une robustesse des installations nucléaires jusqu'à des séismes de magnitude comprise entre 6,4 et 7,3", selon le rapport.

"C'est du flan"
Evidemment ces conclusions positives ne sont pas du goût de tous. A commencer par les partisans de la sortie du nucléaire. Les rapports sur les tests de résistance des centrales rendus publiques par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) "n'apportent rien qu'on ne savait déjà", a regretté Jean-Marie Brom, radio-physicien au CNRS de Strasbourg et responsable Est du Réseau Sortir du Nucléaire. "Ces tests c'est du flan", a-t-il affirmé en prenant notamment l'exemple de la centrale alsacienne de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus ancienne du parc français. M. Brom a souligné qu'il n'y avait eu "aucune nouvelle étude". "Ces rapports ne sont qu'un recopiage des évaluations de sûreté et des procédures contre les agressions extérieures faites par l'exploitant lui-même", a-t-il ajouté. "Ma conclusion c'est que si on avait demandé l'an dernier à Tepco de faire un rapport sur la centrale de Fukushima, elle aurait été jugée parfaitement sûre", a conclu Jean-Marie Brom.

En service depuis 1977, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises. Dotée de deux réacteurs nucléaires d'une puissance de 900 mégawatts chacun, elle est particulièrement décriée par les écologistes, qui réclament sa fermeture en pointant notamment sa "vétusté" et son exposition aux risques sismiques et d'inondations.

samedi 17 septembre 2011

Une femme pour relancer le Danemark en crise

L'opposition de gauche a remporté jeudi les élections législatives au Danemark et va revenir aux affaires avec, à la tête du gouvernement, la chef des sociaux-démocrates Helle Thorning-Schmidt, après dix années de gouvernement de centre-droit sous influence populiste. Tandis que le décompte était plus serré que prévu - les sièges attribués aux territoires autonomes du Groenland et des îles Féroé pouvant arithmétiquement donner la majorité absolue à l'un ou à l'autre des deux blocs - le Premier ministre sortant, le libéral Lars Loekke Rasmussen, a concédé la défaite : "Plus tôt ce soir, j'ai appelé Helle Thorning-Schmidt. Je l'ai félicitée et je lui ai dit qu'elle avait maintenant la possibilité de former un nouveau gouvernement", a-t-il déclaré devant ses partisans. Il doit remettre la démission de son gouvernement ce vendredi à la reine et Helle Thorning-Schmidt pourra devenir, à 44 ans, la première femme à diriger le gouvernement danois. "Nous l'avons fait ! (...) Aujourd'hui, nous avons écrit une page d'histoire", s'est exclamé cette dernière devant ses électeurs, visiblement émue.
Née dans une banlieue de Copenhague, fille de parents divorcés, Helle Thorning-Schmidt est venue à la politique dès ses années de lycée, s'engageant contre l'apartheid en Afrique du Sud et pour l'ANC de Nelson Mandela. Lors de son ascension politique, elle a dû lutter contre son image de femme aisée issue des classes supérieures et expliquer pourquoi elle avait inscrit sa fille aînée dans une école privée. Ses goûts en matière vestimentaire, ses sacs à main haut de gamme lui ont valu le surnom de "Gucci Helle". Un surnom qui a eu le don de faire sortir de ses gonds cette femme habituellement maîtresse de ses émotions. Un député en a fait l'expérience à ses dépens : "Ne m'appelez pas 'Gucci' simplement parce que lorsque je sors, je ne ressemble pas à un sac de merde comme vous."

Une campagne dominée par la crise

Il y a quatre ans, son échec face à Anders Fogh Rasmussen avait fait vaciller sa carrière politique, menaçant sa présence à la tête des sociaux-démocrates. Mais en créant un "Bloc rouge" avec ses alliés de gauche, elle a su provoquer l'alternance, exploitant aussi les difficultés économiques que le Danemark traverse comme la plupart des pays développés. Dans une campagne dominée par les questions économiques, Helle Thorning-Schmidt a promis de relancer la croissance en investissant et en créant des emplois dans l'éducation et l'infrastructure. Dans un pays qui connaît le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé au monde, elle entend financer ce plan de relance par une augmentation du temps de travail, de douze minutes par jour.

Le Premier ministre sortant a tourné ce plan en dérision, mais les critiques n'ont pas suffi. Les partis de la coalition au pouvoir se sont vus accusés de ne pas avoir réussi à préserver la croissance. Lars Rasmussen aura exhorté en vain les électeurs à lui rester fidèles pour empêcher la gauche de défaire ce qu'il avait accompli. Le Danemark a évité dans une grande mesure les traumatismes qu'ont subis d'autres pays ouest-européens parce qu'il reste extérieur à la zone euro. Mais la crise économique a transformé ses confortables excédents en déficits qui pourraient atteindre 4,6% du produit intérieur brut l'an prochain.

Victorieuse jeudi, la chef de file du "Bloc rouge" a donc su convaincre les électeurs qu'elle serait à même de relancer l'économie du pays. "Nous avons de nouveau démontré ce soir que les sociaux-démocrates constituent une grande force qui occupe une position centrale dans la société danoise" a-t-elle ajouté. Helle Thorning-Schmidt a aussitôt annoncé qu'elle souhaitait forger une alliance de gouvernement avec les sociaux-libéraux, qui joueront sans doute un rôle clé dans la coalition "rouge".