samedi 31 mars 2012

Mer du Nord : Total sur deux fronts pour stopper la fuite de gaz

Total met en oeuvre deux actions "en parallèle" pour stopper la fuite de gaz sur sa plateforme du champ d'Elgin en mer du Nord, a indiqué vendredi un responsable du groupe français. "Nous avons lancé deux actions principales qui progressent en parallèle, la première vise à étouffer le puits à partir d'une base flottante, la seconde consiste à forer deux puits de dérivation" a indiqué Philippe Guys, directeur de la branche exploration au Royaume-Uni.

Dans les deux cas, il s'agit d'arrêter la fuite, la première directement, en injectant des boues à haute densité, si les conditions de sécurité permettent d'approcher la plateforme. A défaut, deux puits de dérivation seront forés pour soulager la pression du gaz et permettre l'injection des boues pour sceller le puits. "Pour cela, nous avons suspendu les opérations de deux de nos appareils de forage pour les rendre disponibles, pour travailler sur les puits de dérivation", a-t-il précisé.
La torchère montre des signes de faiblesse
Selon Philippe Guys, la fuite prend son origine environ 1.500 mètres au dessus du réservoir principal en activité à 5.500 mètres au dessous du niveau de la mer, soit à 4.000 m de profondeur. Le gaz à haute pression s'échappe au niveau de la plate-forme. Le danger serait que ce gaz, qui se répand en mer sous forme de condensat ou de nuage volatile, entre au contact de la torchère qui brûle le gaz résiduel resté dans la plate-forme après son arrêt et son évacuation totale par Total dimanche. Total espère que la torchère s'éteindra spontanément. Les vols de surveillance effectués jeudi ont montré un affaiblissement de la flamme, selon la compagnie. Philippe Guys a révélé que les premiers problèmes sur le puits G4 de la plateforme avaient été décelés le 25 février. Le groupe a alors injecté des boues pour étouffer le gaz. "Pendant ce processus, le 25 mars nous avons observé une forte augmentation de la pression suivie d'expulsion de boues et de gaz".

A la suite de l'incident en février, le groupe a vérifié tous ses autres puits sur le champ d'Elgin, et aucun n'a montré d'anomalie, a-t-il précisé. "Nous ne nous attendons pas à des problème sur d'autres puits". Le groupe a conservé "quelques effectifs" sur une plateforme voisine à des fins de surveillance, selon lui, la situation ne présentant pas de danger pour eux à cette distance. De son côté, le ministère britannique de l'Energie avait estimé que l'extinction de la torchère était "une priorité" pour Total. "Tant qu'elle brûle, la torchère représente un risque et Total envisage plusieurs options pour l'éteindre si elle ne s'éteint pas tout seule", a expliqué le ministère, énumérant 3 options : utiliser un hélicoptère pour arroser la flamme avec de l'eau ou un autre produit; utiliser les bateaux de lutte contre les incendies positionnés sur la zone; injecter de l'azote, ce qui suppose d'accéder en toute sécurité à la plate-forme.

Selon le ministère, les vols de surveillance de la zone montrent une extension de la nappe d'hydrocarbure à la surface de la mer, d'une surface de 22 km sur 4,5 km, avec un volume de condensat de gaz dans l'eau de 3,8 tonnes. "Le ministère considère qu'il n'y a toujours pas de risque substantiel pour l'environnement", indique le communiqué.

vendredi 30 mars 2012

Tuerie de Toulouse : l’avocat des familles des victimes répond à Jamel

Dans un entretien au quotidien belge Le Soir, l’humoriste Jamel Debbouze s’est dit ulcéré mercredi par le traitement médiatique de l’affaire Merah et les risques d’amalgame vis à vis des jeunes de banlieue. «Je les connais les Mohamed Merah, il y en a plein des Mohamed Merah mais qui ne deviennent pas des Mohamed Merah.
On est en train de mettre dans la de jeunes qui ont le potentiel de Mohamed Merah de devenir des Mohamed Merah» a regretté Jamel. Des propos qui ont scandalisé Me Patrick Klugman, l’avocat des proches des victimes de l’école juive de Toulouse.

Vous avez été choqué par les propos de Jamel Debbouze?


Patrick Klugman. Choqué et consterné. Selon M. Debbouze, il y a des milliers de Mohamed Merah, donc Mohamed Merah n’est plus personne. C’est une tentative de banalisation révoltante, qui pourrait excuser son geste, qui déresponsabilise Merah. Je ne vois pas comment des causes sociales peuvent conduire à des crimes aussi abominables que tuer des enfants de sang-froid. Ce qui est insupportable dans ce genre d’histoire, c’est cette tendance permanente à faire des criminels des victimes. Si Merah est une victime, alors personne n’est coupable.
Jamel Debbouze souhaitait surtout prévenir toute stigmatisation contre les jeunes de banlieue...
Mais il fait tout le contraire! Ses propos sont aussi insultants pour la banlieue et ses habitants. A l’entendre, il y a des milliers de Mohamed Merah potentiels, donc des milliers de criminels qui peupleraient ces quartiers. C’est absurde et complètement faux. Là encore, c’est un moyen de noyer la responsabilité de Merah.
Vous ne le croyez pas de bonne foi?
Ce que je constate, c’est que ce qui l' énerve, ce ne sont pas 7 morts et un tétraplégique, mais qu’on en parle trop! Il trouve anormal que le pays s’arrête pour ce drame, mais si notre pays ne montre pas sa solidarité dans cette épreuve, il le fera quand?
http://www.leparisien.fr/faits-divers/tuerie-de-toulouse-l-avocat-des-familles-des-victimes-repond-a-jamel-30-03-2012-1931626.php

Coup de filet dans les milieux islamistes, Sarkozy en annonce d'autres

La police a procédé vendredi matin à une vague interpellations dans les milieux islamistes radicaux en France, notamment à Toulouse, plus d'une semaine après la mort de Mohamed Merah. Le leader du groupe dissous Forsane Alizza, Mohammed Achamlane, figure parmi les 17 personnes placées en garde à vue.


Egalement mené à Nantes, en Ile-de-France, à Marseille, à Lyon et à Nice, ce vaste coup de filet n'est "pas directement lié" à l'enquête sur les crimes de Merah, a expliqué une des sources. Cette vaste opération était menée par les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et de la section antiterroriste (SAT) de la police judiciaire parisienne avec, pour certaines cibles, l'appui de l'unité d'élite de la police nationale, le Raid. Elle était notamment en cours à Toulouse, dans le quartier populaire du Mirail, selon une des sources.

La police est également intervenue dans l'agglomération nantaise, notamment dans un pavillon de la commune de Couëron. Quatre personnes ont été interpellées à Marseille et à Nice, a-t-on ajouté. Cette opération a pour but de "démanteler des filières". "Des armes ont été saisies, dont au moins une kalachnikov". Au domicile d'Achamlane, les enquêteurs ont retrouvé trois de ces fusils automatiques ainsi qu'un pistolet Glock et une grenade, a précisé une source policière tandis que les perquisitions se poursuivaient en début de matinée.

"Le règne de l'islam en France"

Ce coup de filet a visé les dirigeants du groupe Forsane Alizza qui sont installés dans la région nantaise. Ce groupe avait été dissous en janvier par Claude Guéant, qui l'avait accusé de vouloir former ses sympathisants à la lutte armée. Ce "groupe armé porte atteinte aux principes républicains" et "veut le règne de l'islam" en France, avait expliqué le ministre de l'Intérieur. Son leader Mohammed Achamlane avait démenti toute dimension violente de son mouvement. Sur son site, depuis fermé, le groupuscule affirmait : "Notre organisation prend de l'ampleur et nous avons besoin de main d'oeuvre fissabililah (ndlr: "sur le chemin d'Allah"). Nous recherchons toutes sortes de compétences mais surtout des soldats !", pouvait-on lire.

Après la mort de Merah le 22 mars, Nicolas Sarkozy avait demandé à la police de procéder à l'"évaluation" de la dangerosité des personnes connues pour entretenir des sympathies avec l'islam radical. "Ce qui s'est passé ce matin va continuer, il y aura d'autres opérations qui continueront et qui permettront d'expulser du territoire national des gens qui n'ont rien à y faire", a-t-il dit sur Europe 1. Il a confirmé que ces opérations n'étaient pas liées simplement aux tueries de Toulouse et Montauban mais "en lien avec une forme d'islamisme radical" et avaient été menées "en plein accord avec la justice".

Ces interpellations interviennent au lendemain de l'inhumation de Merah au cimetière de Cornebarrieu, en banlieue toulousaine, en présence d'une trentaine de jeunes de son quartier et en l'absence de membres de la famille du tueur au scooter.

jeudi 29 mars 2012

Jean-Paul Guerlain condamné à 6000 euros d'amende pour injure raciale

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi Jean-Paul Guerlain à une amende de 6.000 euros pour injure raciale, pour sanctionner ses propos d'octobre 2010. Interrogé sur la création du parfum Samsara sur France 2 le 15 octobre 2010, le descendant du fondateur de la maison Guerlain avait répondu: "Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin..." Le tribunal a relaxé Jean-Paul Guerlain sur la première phrase, mais l'a condamné sur la seconde.
Outre son amende, il devra verser 2.000 euros de dommages et intérêts à chacune des trois associations parties civiles: Mrap, Licra et SOS Racisme. L'avocat du parfumeur, Me Basile Ader, se disait "satisfait" sur la première phrase mais ignorait si son client, absent au délibéré, ferait ou non appel de sa condamnation. A l'époque des faits, protestations et appels au boycott des produits Guerlain s'étaient multipliés, en dépit des excuses présentées par le parfumeur. Descendant du fondateur de la maison Guerlain, Jean-Paul Guerlain ne travaille plus pour le parfumeur depuis 2002. Au moment de la polémique, la société avait diffusé un communiqué pour condamner ces propos "inadmissibles".
Il avait confessé "une imbécillité"
Lors de l'audience du 2 février, le "nez" avait confessé "une imbécillité". "J'ai voulu faire rigoler la journaliste et je le regrette", avait expliqué le parfumeur de 75 ans, vêtu d'un de ses indéfectibles complets trois pièces. "Je présente toutes mes excuses à la communauté noire pour cette imbécillité", avait répété à plusieurs reprises celui que l'on connaissait plus jusque-là pour avoir lancé une quarantaine de parfums aux inoubliables fragrances, de Vétiver à Habit rouge, en passant par Samsara ou Jardins de Bagatelle.
"Je suis tout sauf raciste", avait encore martelé Jean-Paul Guerlain, racontant ses premières rencontres avec les Noirs américains qui, à la Libération, "m'ont fait découvrir le chewing-gum et le Coca-Cola". "Je n'ai pas de raison de douter de la sincérité de ces regrets", lui avait répondu le procureur Alexandre Auber. Mais, il est incontestable que ces propos, "injurieux et racistes", ont constitué "un trouble à l'ordre public". Il avait requis contre Jean-Paul Guerlain une amende "de 7.500 euros au moins". Les parties civiles de leur côté avaient dénoncé un "racisme ordinaire", imprégné de clichés coloniaux.

mercredi 28 mars 2012

La Fnac va expérimenter la vente d'électroménager

Le distributeur de produits culturels et technologiques Fnac va vendre des appareils électroménagers dans l'un de ses magasins d'Ile-de-France, à côté de son offre traditionnelle de disques, livres et équipements électroniques, rapportent mercredi Les Echos. Cette expérimentation doit débuter vendredi matin dans le nouveau magasin de l'enseigne situé dans le centre commercial Rosny 2, en banlieue parisienne. "C'est une vraie révolution, même si, pour l'heure, il ne s'agit que d'un test d'une envergure limitée: 90 mètres carrés sur 3.150 de surface de vente totale", écrit le quotidien économique.

mardi 27 mars 2012

Problème sur un moteur, un A380 fait demi-tour

Un Airbus A380 de la compagnie Singapour Airlines (SIA) a été contraint mardi de faire demi-tour et de retourner se poser à Singapour en raison d'un problème affectant l'un de ses moteurs. Le très gros porteur, qui devait relier Singapour à Francfort, a rebroussé chemin après 2h55 de vol et a atterri sans incident, a déclaré une porte-parole de SIA. Le personnel de bord a fait état d'une variation de la puissance du moteur. Ce dernier fera l'objet d'une inspection en collaboration avec son constructeur Rolls-Royce, a précisé SIA. SIA est l'un des plus gros utilisateurs de l'Airbus A380, avec 16 appareils en service. Trois autres A380 doivent lui être livrés dans l'année. L'A380 a enregistré un certain nombre de problèmes techniques, notamment des micro-fissures sur les ailes de certains appareils. Fin 2010, l'un des moteurs d'un A380 de la compagnie Qantas Airways avait explosé en plein vol au-dessus de l'Indonésie, contraignant le pilote à atterrir d'urgence à Singapour. L'incident avait poussé le transporteur australien à maintenir au sol pendant près d'un mois l'ensemble de ses A380

http://lci.tf1.fr/filnews/economie/probleme-sur-un-moteur-un-a380-fait-demi-tour-7091540.html

lundi 26 mars 2012

Le PDG de SFR sur le départ, victime de la déferlante Free ?

Frank Esser, président-directeur général de l'opérateur de téléphonie mobile SFR, serait sur le départ en raison des conséquences de l'arrivée de Free sur le marché des téléphones portables, écrit Le Figaro dans son édition de lundi. "Aucun successeur n'est pour le moment pressenti", ajoute le quotidien.

Frank Esser dirige la filiale de Vivendi depuis 2000. "Avec douze ans à la tête de SFR, il détient un record de longévité à la direction d'un opérateur télécoms. Mais emporté par la déferlante Free, SFR cherche à se repositionner", souligne Le Figaro.

Le 1er mars, Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi, a annoncé que sa filiale SFR avait perdu 200.000 abonnés sur les deux premiers mois de l'année, soit 1% de l'ensemble de son parc. Ce recul a coïncidé avec l'arrivée de Free Mobile sur le marché de la téléphonie mobile.

dimanche 25 mars 2012

Pannes de réseau : Orange menace de suspendre l'accord avec Free

Le ton monte entre Orange et Free. L'opérateur de téléphonie mobile de France Télécom menacé samedi de suspendre le contrat qui le lie à Free Mobile, si l'utilisation de son réseau par ce dernier devait pénaliser ses propres clients, après plusieurs pannes pour les abonnés de Free, et après avoir été mis en cause par l'Autorité de régulation des télécoms.
Orange "n'hésitera pas à suspendre" le contrat d'itinérance entre les deux opérateurs permettant à Free d'utiliser le réseau d'Orange "si des incidents sur le réseau de Free Mobile devaient affecter la qualité de service" de l'opérateur historique, a dit un de ses porte-parole. Le groupe décline "toute responsabilité dans les dysfonctionnements" de Free, a-t-il ajouté. Le réseau de Free Mobile, 4e opérateur de téléphonie mobile lancé début 2012, a été affecté ces dernières semaines par plusieurs pannes, dont la dernière, mardi, avait empêché les communications entre 17 heures et 21 heures.


Réseau 2G saturé
Le porte-parole d'Orange réagissait à des déclarations du président de l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani, affirmant que les pannes de Free étaient dues au contrat liant les deux sociétés. Selon le président de l'Autorité de régulation des télécoms, "les deux parties ont sous-estimé à la fois le nombre d'abonnés et la quantité de trafic passant par le réseau d'Orange". Free Mobile et Orange ont signé un accord d'itinérance permettant aux abonnés du premier de passer par le réseau du second dans les cas où ils ne seraient pas couverts par le réseau de Free Mobile.

Les deux opérateurs n'ont également pas assez pris en compte, d'après l'Arcep, le fait que les offres à 2 euros de Free Mobile conduiraient les consommateurs à ressortir d'anciens téléphones utilisant le réseau 2G, alors que les téléphones les plus récents se servent de la 3G. Or, cette utilisation est massive, puisque, selon M. Silicani, "aujourd'hui, près de la moitié des appels de Free Mobile sont en 2G, mais comme il ne dispose pas d'un tel réseau, ses clients utilisent celui d'Orange", ce qui accentue encore l'encombrement du réseau. Interrogé, Iliad, la maison-mère de Free n'était pas disponible dans l'immédiat pour commenter ces informations.

vendredi 23 mars 2012

La France revoit à la hausse ses prévisions de croissance pour 2012

Bonne nouvelle, dans la foulée de l'Insee, le gouvernement a relevé jeudi soir de 0,5% à 0,7% sa prévision de croissance économique pour 2012. Une petite hausse qui devrait permettre à la France d'échapper à la récession sur le début de l'année.
Dans un bref communiqué diffusé par Bercy, le ministre de l'Economie François Baroin "se félicite de l'amélioration en cours des perspectives économiques" pour cette année, "prenant note" des nouveaux pronostics de l'Institut national de la statistique. En revanche, cette embellie ne cache pas les prévisions pessimistes de 2013, puisque le gouvernement abaisse ses attentes et ne table plus que sur 1,75% de croissance, contre 2% auparavant.
Dans sa note de conjoncture de mars publiée jeudi soir, l'Institut national de la statistique a revu à la hausse sa prévision pour les six premiers mois de 2012, estimant que la croissance devrait stagner au premier trimestre avant une reprise timide (+0,2%) au deuxième. En décembre, l'Insee avait prédit une brève récession avec des contractions de l'activité économique au dernier trimestre 2011 et au premier trimestre 2012, avant de constater une croissance de 0,2% pendant la période d'octobre à décembre de l'an dernier. L'Insee a également revu à la hausse d'un demi-point sa prévision de l'acquis de croissance pour 2012 qui serait atteint en milieu d'année. De 0,0% pronostiqué en décembre, l'institut est passé à 0,5%. Ce chiffre représente la croissance de 2012 si le PIB des deux derniers trimestres restait le même qu'au deuxième trimestre.
Les raisons de cette faiblesse sont "une baisse de 0,3% du pouvoir d'achat au premier semestre", due au chômage avec une perte de 49.000 emplois prévue dans le secteur marchand, la hausse du prix du pétrole et l'effet des mesures de consolidation budgétaire, note la responsable. L'Insee prévoit une inflation de 2,2% fin juin en glissement annuel.

jeudi 22 mars 2012

Un cartel du yaourt en France ?

Les locaux de huit entreprises, dont Senoble, Novandie, Lactalis, 3A, les Maîtres Laitiers du Cotentin et Alsace Lait ont été perquisitionnés ces derniers jours, écrivent jeudi Les Echos. La raison : l'Autorité de la Concurrence soupçonne une vaste entente dans l'industrie du lait, suite à la dénonciation d'un industriel du secteur.
Selon le journal, ces fabricants pourraient s'être accordées pour ne pas répondre aux appels des enseignes de distribution leur demandant de fabriquer leurs yaourts sous marque de distributeur, en raison du prix trop bas. L'enquête qui porte sur les yaourts et fromages frais vendus sous marques de distributeur, durera au moins un an et risque de se solder par une amende pour les contrevenants, selon Les Echos. Le groupe Lactalis n'a pas souhaité commenter l'information et l'Autorité de la Concurrence n'était pas joignable. Selon Les Echos, elle a refusé de commenter.

Récemment, l'Autorité de la concurrence a prononcé plusieurs sanctions à l'encontre de l'industrie agroalimentaire pour des ententes sur les prix. Les principaux producteurs de farine français et allemands ont ainsi été condamnés mi-mars à 242,4 millions d'euros d'amende et mardi les trois principaux fabricants de croquettes pour chiens et chats à 35,3 millions d'euros.

mercredi 21 mars 2012

Jour J pour Florence Cassez

Plus de sept ans après son arrestation et trois après sa condamnation en appel à 60 ans de prison pour enlèvements, association de malfaiteurs et possession d'armes, Florence Cassez saura aujourd'hui si son dernier espoir dépendant de la justice mexicaine est accepté ou rejeté. La première chambre de la Cour suprême, la plus haute instance du pays, doit en effet donner sa réponse sur le recours pour anticonstitutionnalité déposé par ses avocats.
Au début du mois, le juge-rapporteur de cette première chambre, Arturo Zalvidar, a redonné un nouvel espoir à Florence Cassez. En raison des irrégularités ayant entaché la procédure -notamment l'émission organisée par la police le 9 décembre 2005 à la télévision et présentée comme étant l'interpellation en direct, alors que l'arrestation avait eu lieu la veille-, Arturo Zalvidar propose la libération "immédiate et absolue", selon les termes juridiques précis qu'il a utilisés, de la prisonnière.
Trois voix sur cinq
Le projet d'Arturo Zaldivar a fait l'effet d'une bombe au
Mexique : outre la remise en cause de la procédure, qui n'aurait pas respecté la présomption d'innocence ou le respect des droits consulaires auxquels Florence Cassez avait droit en tant qu'étrangère, il a en effet mis personnellement en cause l'actuel ministre de la Sécurité publique, Genaro Garcia Luna. Patron à l'époque de l'Agence fédérale d'investigation (AFI), la police judiciaire fédérale, c'est sous sa responsabilité et celle de son adjoint direct, Cardenas Palomino, présent sur les lieux, que l'AFI avait organisé la prétendue arrestation "en direct".

Est-ce pour autant "gagné" par Florence Cassez ? Non. Certes la première chambre de la Cour suprême, composée de cinq membres, prend ses décisions à la majorité et non à l'unanimité. Il suffira ainsi de trois voix en faveur de la Française pour être libérée. Celle d'Arturo Zalvidar est évidemment acquise. Reste deux juges supplémentaires à convaincre. Cela pourrait être Olga Sanchez Cordero et José Ramon Cossio, étiquetés "libéraux" et donc plus enclins à reconnaître les erreurs de la justice que leurs deux autres collègues conservateurs.
Trois autres scénarios
Mais à l'opposé, trois voix suffisent aussi pour que la condamnation de Florence Cassez soit définitivement validée -il ne lui resterait plus qu'un recours devant la Cour interaméricaine des droits de l'homme, seule instance internationale à laquelle le Mexique est assujetti.
La première chambre pourrait aussi faire un choix intermédiaire en renvoyant le dossier à l'instruction. La condamnation serait alors annulée. Mais Florence Cassez resterait accusée et devrait probablement attendre son nouveau procès à la prison pour femmes de Tepepan, au sud de Mexico. Les cinq juges peuvent aussi choisir la Cour suprême décider dans son ensemble (lire notre article : "Quels scénarios pour Florence Cassez ?").
Le Mexique s'interroge sur lui-même
Quoi qu'il en soit, le choix de la première chambre ne concerne pas uniquement Florence Cassez. Il concerne tout le Mexique. L'opinion publique, déchaînée au début contre la "Française diabolique", a progressivement évolué. De nombreux éditorialistes, juristes et intellectuels ont récemment fait de l'affaire un cas emblématique de tous les dysfonctionnements de la justice dans un pays traumatisé par la violence liée au trafic de drogue. De son côté, l'Eglise catholique, dont le poids reste très important, a approuvé le rapport Zaldivar. Un soutien important pour Florence Cassez, d'autant que
Benoît XVI est attendu dans le pays ce week-end.

Après avoir causé une crise diplomatique entre le
France et le Mexique, le dossier s'est aussi invité dans la politique mexicaine, à trois mois de la présidentielle. Les leaders de l'opposition ont pris position, plus ou moins explicitement, pour Florence Cassez. A l'opposé, Felipe Calderon, le président, est intervenu lundi soir en faveur des "victimes", et donc indirectement contre la Française. Il est vrai qu'une libération serait un échec personnel remettant en cause sa politique de "tolérance zéro" contre les criminels.http://lci.tf1.fr/monde/amerique/jour-j-pour-florence-cassez-7079197.html

mardi 20 mars 2012

Votre eau du robinet est-elle bonne ?

L'UFC-Que Choisir a annoncé mardi que près de deux millions de personnes en France reçoivent une eau non conforme aux réglementations car elle est trop polluée à cause de l'agriculture, a alerté l'association de consommateurs. L'agriculture serait en effet à l'origine de près de 70% des pollutions. "Si 97,5% des Français ont accès tout au long de l'année à une eau de bonne qualité, en revanche près de deux millions de consommateurs paient, eux, pour une eau non conforme aux critères règlementaires" affirme l'UFC. "Le cocktail des principaux polluants décelés (pesticides, nitrates, sélénium) met en évidence les graves menaces que la pression agricole fait peser sur la ressource" ajoute l'association.
Où se trouve cette eau "contaminée" ?
Voici les régions et les départements les plus touchés par cette eau "contaminée" : le Bassin Parisien (Eure-et-Loir, Loiret, Seine-et-Marne, Yonne), le Nord (Pas-de-Calais) et la Champagne (Marne, Aube)" détaille l'UFC. Pourquoi ? Parce que l'agriculture est très intensive dans ces régions et l'utilisation de pesticides dans l'agriculture "n'a pas diminué en dix ans".

L'association de consommateurs base sa mise en garde sur une enquête qu'elle a menée à partir des résultats d'analyses du ministère de la Santé, commune par commune, sur deux ans. Elle a passé ses résultats au crible de six critères "traduisant les principales contaminations" (qualité bactériologique, teneur en aluminium, radioactivité, pesticide, nitrates et sélénium).
L'agriculture n'est pas la seule responsable
En dehors de l'agriculture, les autres sources de contamination de l'eau (31% de la pollution de l'eau) sont liées "au défaut de traitement (qualité bactériologique, aluminium) et aux contaminations naturelles (radioactivité)". "Elles touchent 1.500 communes et 500.000 consommateurs" indique l'UFC.

Pour mettre un terme aux pollutions agricoles, l'UFC-Que Choisir demande "une protection efficace de tous les captages", "une application du principe pollueur-payeur dans le domaine des pollutions agricoles" et que "les aides de la politique agricole commune (PAC) soient réservées aux modes de production s'inspirant des agricultures intégrées et biologiques". Découvrez les résultats de relevés commune par commune en cliquant ici.

lundi 19 mars 2012

Cancer : les malades touchés au portefeuille

"Moi ça va encore, mais d'autres filles me disent qu'elles ne peuvent même plus payer certains médicaments". Hélène Benardeau tire la sonnette d'alarme. Atteinte d'un cancer du sein en 2002 suivi d'une récidive huit ans après, cette professeur d'espagnol de 42 ans (1) a vu son budget largement entamé du fait de sa maladie. "En 2002, je n'avais aucun souci financier par rapport à mon cancer, assure-t-elle. J'ai vu une très nette différence en 2010."
En cause selon Hélène : le déremboursement de certains traitements par l'Assurance-Maladie. "Le reste à charge pour les patients ne fait qu'augmenter, estime-t-elle. Par exemple, des médicaments qui visent à atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie sont très mal remboursés car ils ne sont plus considérés comme ALD (destinés à traiter des affections de longue durée, NDLR). Suite à la chimio, j'ai eu de gros soucis dermatologiques, or les pommades qui n'étaient prescrites pour traiter ce problème n'étaient absolument pas remboursées".

L'addition est encore alourdie par les frais d'hospitalisation et de transport. Les patients doivent désormais s'acquitter d'un forfait hospitalier de 18 euros par jour et depuis 2011, le transport des malades atteints d'une affection de longue durée n'est plus systématiquement pris en charge par la Sécurité sociale.
Plus de 800 euros par an de traitements
De fait, les malades doivent payer de leur poche pour se soigner, confirme une enquête de la Ligue contre le cancer. 70% des personnes interrogées déclarent avoir eu des frais non remboursés. En moyenne, un patient atteint du cancer débourse 817 euros par an dans des traitements. Même si la plupart des patients disposent d'une complémentaire santé, celle-ci couvre rarement tous les frais : "la prise en charge par les mutuelles est très variable, explique Anne Raucaz, responsable de projets d'action sociale à la Ligue nationale contre le cancer. Malheureusement, on s'intéresse rarement aux taux de couverture lorsqu'on y souscrit."

Ce sont pour les soins dits de confort et les accessoires (prothèses, perruques...)que les patients doivent débourser le plus. Agée de 48 ans, Marie [2] a eu un cancer du sein il y a 11 ans. Si elle estime que "les prothèses mammaires externes sont bien remboursées par la Sécu, en revanche leur remplacement, qui est inévitable au bout d'une certaine période, est beaucoup moins bien pris en charge. Les prothèses capillaires et les soutiens-gorge spéciaux, qui coûtent très chers et qui ne sont pris en charge que par certaines mutuelles, sont aussi très mal remboursés. Et si vous allez chez un acupuncteur ou vous faire masser, cela vous coûtera 70 euros."

Renoncer à des traitements
Alors qu'ils doivent faire face à des frais supplémentaires, les patients voient en parallèle leurs rentrées d'argent diminuer. Près d'un malade sur deux constaterait une baisse significative de ses revenus. En effet, la maladie les empêche de mener une vie professionnelle normale. Arrêts de travail à répétition ou invalidité sont le lot de nombreux malades. Seule un peu plus de la moitié des patients reste en activité une fois guérie. Et les allocations sont loin de compenser le manque à gagner lié à l'absence d'activité professionnelle.

Selon leur statut et le fait qu'ils bénéficient ou non d'une assurance prévoyance, les malades sont plus ou moins bien indemnisés. "Assimilée fonctionnaire, j'ai droit à cinq ans d'arrêt-maladie pendant lesquels je touche quasiment l'équivalent de mon salaire, se réjouit Hélène. C'est vraiment un privilège par rapport à d'autres situations, notamment dans le privé".

Reste que les difficultés financières peuvent amener les malades à renoncer à certains traitements. Selon l'enquête menée par la Ligue contre le cancer 26,5% des malades ont "renoncé ou repoussé un acte médical, un achat d'appareillage ou toute autre dépense liée à la maladie".
[1]
[2] Le prénom a été modifié à la demande du témoin.

dimanche 18 mars 2012

Pour contrer Free, Bouygues Telecom va baisser ses tarifs

Arrivée de Free oblige, Bouygues Telecom va proposer à partir de lundi des baisses de tarifs sur ses forfaits de téléphonie mobile. Des baisses substantielles allant jusqu'à 40%, pour résister à l'arrivée du quatrième opérateur, rapporte le journal Le Monde.

Interrogé, Bouygues Telecom a confirmé cette information soulignant qu'il s'agissait d'un ajustement tarifaire parmi la quarantaine réalisée chaque année. Cette modification des grilles de prix sera toutefois très significative puisque à partir de lundi, Bouygues Telecom est amené à baisser de 10% jusqu'à 40% ses offres de la gamme Eden.

samedi 17 mars 2012

Le Puy du Fou, sacré meilleur parc de loisirs au monde

Le meilleur parc de loisirs au monde est français. Le Puy du Fou reçoit ce samedi à Los Angeles le Thea Classic Awards 2012, sorte d'oscar de l'industrie du divertissement mondial. C'est la première fois qu'il est attribué à un parc de loisirs français.

Cette distinction est remise depuis 15 ans par les professionnels du secteur regroupés au sein de l'association internationale Themed Entertainment Association, où sont représentés 700 parcs et spectacles dans une quarantaine de pays. Elle a été accordée au Puy du Fou pour la qualité de l'ensemble de son œuvre, des installations aux spectacles, qui sont centrés en partie sur l'histoire, des vikings aux chevaliers en passant par les mousquetaires de Richelieu. Des spectacles nocturnes comme le célèbre "Cinéscénie", qui a lancé le site en 1978, ou "Le bal des oiseaux fantômes" sont aussi au programme.

Un parc "unique"
Le jury a souligné la qualité "unique" de ce parc, qui a acquis au fil des ans une réputation internationale. Le Puy du Fou, en
Vendée, est le quatrième parc de France avec 1,5 million d'entrées annuelles derrière Disneyland (15,7 millions de visiteurs en 2011), le parc Astérix et le Futuroscope de Poitiers, au coude à coude autour de 1,8 million d'entrées.


Le parc de loisirs a été ouvert en 1989 après le lancement, en 1978, du premier spectacle. Le but était de combler les attentes de spectateurs réticents à faire le déplacement pour seulement 01h30 de spectacle. Au départ, il proposait la reconstitution d'un village XVIIIe siècle, un spectacle de chevaliers et "une petite dizaine d'animations". Le Puy du Fou est ouvert d'avril à septembre. Le parc, qui s'étend sur plus de 300 hectares, a investi 24 millions d'euros sur ses saisons 2010 et 2011.
http://lci.tf1.fr/economie/entreprise/le-puy-du-fou-sacre-meilleur-parc-de-loisirs-au-monde-7072686.html

vendredi 16 mars 2012

Insomnie, ronflement... vous n'êtes pas les seuls

Une personne sur trois (34%) déclare avoir des troubles du sommeil au moins trois nuits par semaine. Ces troubles concernent plus majoritairement les femmes que les hommes (39% des réponses contre 29%) et sont plus fréquents avec l'âge (44% des personnes de plus de 75 ans, 22% des 16-24 ans). Pour plus de 80% des personnes concernées, ces troubles durent depuis plus de trois mois.
Concernant le sommeil chez les moins de 25 ans, les difficultés d'endormissement sont mises au premier plan des troubles. En revanche, les réveils nocturnes fréquents sont le symptôme le plus souvent déclaré par leurs aînés. Une personne sur cinq déclare avoir des troubles du sommeil associés à de la fatigue ou à une somnolence diurne excessive. Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAS), dû à des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil et responsable d'un sommeil de mauvaise qualité, est encore "méconnu et sous-diagnostiqué", selon l'agence sanitaire française.
Des troubles qui peuvent avoir d'importantes conséquences sur le quotidien
Les réponses de l'enquête montrent que seuls 2,4% des personnes déclarent un SAS diagnostiqué alors que 4,9% présentent des symptômes évocateurs de ce syndrome, c'est-à-dire des
ronflements associés à des apnées constatées et une somnolence diurne. Ces troubles, qui peuvent avoir d'importantes conséquences sur la vie quotidienne, "sont insuffisamment pris en charge" relève l'InVS.
Seul un tiers des personnes concernées par des insomnies chroniques associées à une somnolence diurne a consulté, et seulement 15% des personnes ayant des signes évocateurs de SAS déclarent avoir fait un enregistrement du sommeil.

L'InVS a mis en place en 2008 une étude épidémiologique visant à quantifier la fréquence et la gravité des troubles du sommeil en France. Cette étude s'appuie sur un questionnaire auquel 12.636 personnes âgées de plus de 16 ans ont répondu.

http://lci.tf1.fr/science/sante/34-des-francais-ont-des-troubles-du-sommeil-7068687.html

jeudi 15 mars 2012

Jérôme Kerviel sans avocat à deux mois de son procès en appel

Son procès en appel aura lieu du 4 au 28 juin. Mais qui sera présent pour le défendre ? Car l'ancien trader Jérôme Kerviel n'aura plus le célèbre pénaliste Olivier Metzner pour avocat. Pour cause de désaccord sur la "stratégie" à adopter, Me Metzner et son associé Nicolas Huc-Morel, qui le défendaient en première instance, ont "renoncé à le représenter". Ils ne reviendront pas sur cette décision, dont ils ont informé Jérôme Kerviel il y a quelques jours, a-t-on indiqué de même source.
Il n'était pas possible dans l'immédiat de savoir quelle défense l'ancien trader comptait adopter, ni par qui elle serait assurée. Selon le site d'informations Bakchich, l'ancien trader "finalise actuellement des pourparlers avec un pool d'avocats" et veut une "défense plus offensive contre la Société Générale". Le journal économique Les Echos estime de son côté que la "défection" de Me Metzner est un "coup dur" pour Jérôme Kerviel, "qui se trouve à nouveau sans avocat". La future équipe de ses défenseurs aura moins de deux mois pour intégrer un dossier "particulièrement complexe", commente le journal.

Kerviel avait déjà changé deux fois d'avocat

En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait jugé Jérôme Kerviel seul responsable d'une perte de 4,9 milliards d'euros subie par la Société Générale début 2008, en pleine crise financière mondiale. Le jeune homme avait été condamné le 5 octobre 2010 à cinq ans de prison dont trois ferme et à des dommages et intérêts colossaux de 4,9 milliards. Il avait été reconnu coupable d'abus de confiance, faux et usage de faux et introduction frauduleuse de données dans le système informatique de la banque.

Au cours du procès, le prévenu et Me Metzner avaient soutenu que la banque savait ce que faisait le jeune trader, voire l'encourageait à prendre des risques et fermait les yeux tant qu'il "gagnait". Le tribunal ne les avait pas suivis sur cette ligne. Durant l'instruction, Jérôme Kerviel avait déjà changé deux fois d'avocats. La deuxième équipe qui avait assuré sa défense, qu'il voulait plus offensive que celle menée au début de l'affaire, comprenait notamment le ténor du barreau de Lille Eric Dupond-Moretti. Un nouveau revirement stratégique avait conduit en 2009 Me Metzner à prendre le dossier en main.

mercredi 14 mars 2012

Le litre de SP 95 passe la barre des 2 euros à Paris

C'est une barre symbolique que les automobilistes du 4e arrondissement de Paris auraient sans doute préféré ne pas franchir. Le site spécialisé Carbeo rapporte, mardi, qu'une station située dans un parking de la rue Saint-Antoine, près de la place de la Bastille, pratiquait des prix inédits. Un litre de sans plomb 95 s'y vendait ainsi 2,020 euros.
La veille, les prix de l'essence sans plomb à la pompe avaient de nouveau battu des records selon des chiffres publiés par le ministère du Développement durable. Les prix moyens du litre de super sans plomb 95 et de super sans plomb 98 ont tous les deux grimpé la semaine dernière. Un litre de SP 95 coûtait ainsi 1,6211 euro en moyenne tandis qu'un litre de SP 98, qui ne représente que 5% de la consommation française, revient en moyenne à 1,6610 euro. Des tarifs inédits. Le SP 95 avait atteint son plus haut niveau la semaine achevée le 24 février à 1.6094 tandis que le SP 98 l'avait enregistré à 1,6493 la semaine achevée le 2 mars.

Les consommateurs subissent de plein fouet ces hausses répétées depuis la fin 2011. En cause? La combinaison de tensions géopolitiques, comme en Iran ou au Nigéria, qui maintiennent les cours du pétrole brut à des niveaux très élevés, et de l'affaiblissement de l'euro par rapport au dollar. Une combinaison qui a pour conséquence d'amplifier le coût de "l'or noir", qui n'a jamais aussi bien porté son nom.

mardi 13 mars 2012

Loto : dans le Nord, on recherche un gagnant à 3,5 M€

A ce rythme-là, la (FDJ) va devoir bientôt ouvrir une section spéciale de recherche… de grands gagnants! Il y a tout juste six mois, un joueur (ou une joueuse) qui avait remporté 8 M€ au Loto après avoir coché ses numéros dans le village de La Chaise-Dieu (Haute-Loire) ne s’était pas fait connaître, perdant à tout jamais ce joli pactole.  Cette fois, c’est un jackpot de 3,5 M€ qui pourrait bien échapper à celui qui le mérite.

Six semaines après avoir gagné au tirage du Loto du 25 janvier 3 500 004 €, un veinard (ou une veinarde) ayant validé sa grille dans le département du Nord, n’a toujours pas donné signe de vie. Il lui reste deux semaines pour sortir du bois et prendre contact soit avec un détaillant, soit avec le service Relations gagnants de la FDJ. Passé 23h59, le 26 mars, son bulletin ne vaudra plus un sou. Selon le règlement de la Loterie nationale, le gagnant dispose de 60 jours suivant la date du tirage pour récupérer son butin.

Notre multimillionnaire pour l’heure virtuel a tenté sa chance au tabac-presse de la rue Nationale à Marcq-en-Barœul, commune de 39 000 âmes dans la banlieue chic de Lille. S’agit-il d’un Ch’ti étourdi? D’un Belge de passage? Le mystère reste entier. Ce qui est sûr, c’est qu’il a trouvé les cinq bons numéros (2-8-23-30-48) et le numéro chance (5). S’il ne se manifeste pas, sa fortune sera remise en jeu ces prochains mois. C’est le sort réservé aux gros lots qui ne sont pas réclamés.

21 lots de 1 M € ou plus n'ont pas trouvé preneur depuis vingt ans

Les fameux 8 millions de La Chaise-Dieu — montant le plus élevé non demandé dans l’histoire des jeux de hasard — feront l’objet d’une Cagnotte de l’inconnu le 6 octobre prochain. Ces deux dernières décennies, 21 lots supérieurs ou égaux à 1 M€ n’ont pas trouvé preneur. Ce qui fait autant de malheureux (heureusement qui s’ignorent) qui ont perdu l’opportunité de se mettre à l’abri du besoin jusqu’à la fin de leurs jours.

« Généralement, un vainqueur nous contacte dans les quinze jours après le tirage », observe-t-on à la FDJ. Il est arrivé une seule fois qu’un vainqueur exige son dû au dernier moment, entretenant malgré lui le suspense. En janvier 2002, c’est en écoutant dans sa voiture la radio qu’une
en l’air a en effet appris qu’on recherchait dans sa ville du Petit-Quevilly (Seine-Maritime) un chanceux qui ne le savait pas. L’homme avait alors eu le réflexe de vérifier son reçu et découvert qu’il était l’incroyable propriétaire d’un magot à 4 M€, dix jours seulement avant la date limite.http://www.leparisien.fr/societe/loto-dans-le-nord-on-recherche-un-gagnant-a-3-5-meur-13-03-2012-1903380.php

lundi 12 mars 2012

Airbus et six autres compagnies en guerre contre la taxe carbone

Airbus et les compagnies British Airways, Virgin Atlantic, Lufthansa, Air France, Air Berlin et Iberia se sont associées pour dénoncer la taxe carbone instaurée par l'UE, dans des courriers adressés aux chefs de gouvernement français, allemand, britannique et espagnol. Ces missives ont pour but d'"alerter" les dirigeants "sur les conséquences économiques" de cette taxe qui constitue une menace "inadmissible" pour leur secteur d'activité.
L'initiative, révélée par le Financial Times, s'inscrit dans une polémique relancée par la révélation cette semaine de représailles commerciales chinoises au détriment d'Airbus, selon le groupe EADS, maison mère de l'avionneur européen. Les équipementiers français Safran et allemand MTU se sont associés à ces interventions auprès du Premier ministre François Fillon, de son homologue britannique David Cameron, de la chancelière allemande Angela Merkel et du président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, tous dirigeants des pays fondateurs d'Airbus. "Nous contestons le caractère unilatéral de cette mesure et nous demandons la mise en place d'une discussion générale avec tous les acteurs concernés au sein de l'OACI", l'Organisation de l'aviation civile internationale, a expliqué la source proche du dossier.

Entrée en vigueur en janvier
Le patron d'EADS, Louis Gallois, a jeté un pavé dans la mare en annonçant jeudi que Pékin refusait d'approuver les commandes de 45 Airbus (10 superjumbos A380 et 35 long-courriers A330) par des compagnies chinoises, en raison de la taxe carbone européenne. Mais la présidence danoise de l'Union européenne lui a adressé le lendemain une fin de non-recevoir en affirmant que les 27 n'entendaient pas revenir sur cette législation, en dépit des critiques qu'elle essuie hors d'Europe. Selon le site internet du quotidien économique Les Echos, les commandes d'Airbus gelées par la Chine représenteraient un manque à gagner potentiel de 12 milliards de dollars pour l'avionneur européen.

La taxe carbone européenne, entrée en vigueur sur le papier le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l'UE, quelle que soit leur nationalité, à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique. Une association rassemblant la plupart des compagnies aériennes américaines, Airlines for America (A4A), a demandé vendredi à l'administration américaine de lancer une procédure à l'OACI pour obtenir son annulation. 26 des 36 membres de l'OACI, dont la Chine, les Etats-Unis et la Russie, contestent la mesure.

dimanche 11 mars 2012

Gare de l'Est: retour à la normale progressif du trafic

La SNCF prévoyait dimanche une "amélioration lente" du trafic RER E et Transilien au départ de la gare de l'Est à Paris, la circulation restant suspendue sur certains tronçons à la suite d'un incendie à Gagny (Seine-Saint-Denis) qui a causé d'importants dégâts électriques. En revanche, la circulation des TGV partant de la gare de l'Est devait redevenir quasiment normale en fin de matinée, avec des retards réduits à "une dizaine de minutes à l'arrivée", les trains n'étant plus obligés d'emprunter une voie de contournement pour éviter la zone de blocage autour de Gagny. "Quatre voies ont été endommagées par la chute d'un énorme câble électrique d'EDF. Nous devons terminer de remettre en état toutes nos installations électriques. Nous sommes en train de récupérer une première voie. Et une deuxième voie ne sera dégagée qu'en tout début d'après-midi", a précisé le porte-parole de la SNCF, évoquant "une amélioration lente". Le trafic du RER E et de la ligne P du Transilien restait suspendu sur la portion entre Noisy-le-Sec et Vaires-Torcy. "Ce n'est qu'à partir de 14H00 qu'on peut espérer une reprise de la circulation pour certains RER, ce qui veut dire qu'on continue d'utiliser un service de bus" de substitution, a ajouté la SNCF. L'incendie, qui avait débuté vers 21H30 dans un entrepôt, a été circonscrit puis maîtrisé peu après 01H00, selon les sapeurs-pompiers de Paris. Dans un communiqué, l'entreprise de service public RTE (Réseau de transport d'électricité) a expliqué qu'à cause de l'incendie "deux câbles électriques de la ligne à 225.000 volts Romainville-Villevaudé, surplombant cet entrepôt, ont cédé, sans entraîner de coupure d'alimentation électrique pour les habitants". "Les câbles sont tombés sur des caténaires du réseau SNCF à Gagny, ainsi que sur des pavillons d'habitation d'un lotissement voisin, endommageant des toitures. Aucun blessé n'est à déplorer", a assuré RTE, l'opérateur du réseau de transport d'électricité français. "L'opération de dégagement (des câbles électriques) a été entièrement terminée à 7H00 dimanche", a assuré RTE. "Suite à un long travail des pompiers, de RTE et des cheminots, les conséquences sur le trafic sont limitées et le fonctionnement normal de l'électricité et de la ligne E est en train d'être rétabli", a indiqué la préfecture de Seine-Saint-Denis.

vendredi 9 mars 2012

Après Nespresso, voici les Starbuckspresso

Nespresso n'a qu'à bien se tenir, voici Verismo par Starbucks. La chaîne de cafés américaine a annoncé jeudi qu'elle commercialiserait, avant Noël, une nouvelle machine à café expresso à capsules... qui fera du café Starbucks. Le système Verismo, dont le prix n'a pas encore été annoncé, repose sur des machines fabriquées par la société allemande Krueger, avec un nouveau système d'extraction haute pression "permettant aux clients de créer des boissons de qualité Starbucks".
"Le système Verismo par Starbucks produit aussi bien des boissons expresso de qualité Starbucks, des 'lattes' aux 'americanos', que des cafés obtenus par percolation", a expliqué la société de Seattle (Etat de Washington, nord-ouest des Etats-Unis) dans un communiqué. Il s'agit d'une nouvelle initiative de Starbucks pour se positionner sur le marché du café en doses individuelles pour la maison, après le lancement fin 2009 d'un café instantané en sachets individuels. Puis l'an dernier Starbucks avait lancé une offre adaptée aux machines à café individuelles de marque Keurig.

Le système Verismo devrait être vendu en ligne et dans certains restaurants de la chaîne aux Etats-Unis, au Canada et sur "certains marchés internationaux". "Le segment des doses uniques (de café) de prestige est celui qui connaît la plus forte croissance dans le secteur du café", a expliqué le PDG Howard Schultz, cité dans un communiqué.

mercredi 7 mars 2012

Affaire des surirradiés d'Epinal : comparution à partir du 24 septembre

Deux radiothérapeutes et un radiophysicien mis en cause dans l'affaire des surirradiés d'Epinal comparaîtront du 24 septembre au 31 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils sont accusés d'homicides et blessures involontaires, ainsi qu'omission de porter secours.

Seront également jugés l'hôpital d'Epinal, en tant que personne morale, sa directrice de l'époque, l'ancienne directrice de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales des Vosges, et l'ex-directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation de Lorraine, pour le seul délit d'omission de porter secours.

Au moins 5.500 personnes ont été victimes de surirradiations au centre hospitalier Monnet, entre 1987 et 2006, à Epinal, faisant de cette affaire le plus grave accident de radiothérapie ren France.
http://lci.tf1.fr/filnews/france/affaire-des-surirradies-d-epinal-comparution-a-partir-du-24-septembre-7043440.html

mardi 6 mars 2012

L’avocat de Nafissatou veut interpeller DSK à Cambridge

La participation annoncée de Dominique Strauss-Kahn à un colloque à l'Université de Cambridge (Royaume-Uni), vendredi prochain, suscite bien des réticences. Le comité d'accueil est déjà prêt. Hormis les étudiantes qui ont lancé une pétition contre sa venue, il y aura sur place, selon nos informations, Douglas Wigdor, l' américain de Nafissatou Diallo, la victime présumée de DSK à l' Sofitel à New-York.
L'avocat est un ancien élève de l'école de Droit de cette prestigieuse université. Il a prévu d'y prendre la parole à l'invitation du syndicat des étudiantes de l'université de Cambridge et d’interpeller l’ancien directeur du Fonds Monétaire International

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/l-avocat-de-nafissatou-veut-interpeller-dsk-a-cambridge-06-03-2012-1892505.php

Avec la crise, les Français conçoivent qu'ils devront se serrer la ceinture

"Crise", "déficit", "rigueur budgétaire"... A force d'entendre ces mots, les Français accepteraient-ils de plus mettre la main à la poche ? En janvier Nicolas Sarkozy décidait d'augmenter la TVA en échange de baisse de charge sur les entreprises - la "TVA sociale" - et François Hollande plaidait la semaine dernière pour une plus forte taxation des plus haut revenus. A quelques semaines d'une élection présidentielle, les candidats sont-ils devenus suicidaires ?
"Sur l'augmentation de la TVA, il est vrai que la sanction dans l'opinion n'est pas venue pour Nicolas Sarkozy, autant dans les intentions de vote que pour sa cote de popularité, répond Emmanuel Rivière, directeur du département Opinion à l'institut TNS Sofres, cependant, on se méprendrait de dire que les Français accepteraient plus d'impôts. Dans une enquête que nous avions réalisée fin novembre pour Dimanche +, seuls 27% des sondés trouvaient 'normal' d'augmenter les impôts pour contribuer au remboursement de la dette".
La proposition de François Hollande d'ajouter une tranche d'impôts sur les revenus à 75% pour ceux gagnant plus d'un million d'euros par an est perçu positivement par 61% des personnes interrogées, "un soutien sans être unanime", remarque Emmanuel Rivière. Par ailleurs, fait remarquer le responsable de TNS Sofres, "parmi les sympathisants UMP, une majorité disent qu'il faudrait augmenter les impôts. D'où cette faible évolution de cote de popularité de Nicolas Sarkozy après avoir annoncé la TVA sociale".
Touche pas à mes impôts
Les Européens et les Français ne cachent cependant pas leur inquiétude face au niveau des déficits et dettes publics de leur pays. Ils étaient 80% en France à se dire inquiets, lors d'un sondage réalisé par TNS Sofres pour le Centre d'analyse stratégique en septembre 2010. "Il y a une prise de conscience des déficits, et le sentiment que tout le monde devra passer à la casserole", analyse Emmanuel Rivière. Mais sur les sept nationalités européennes interrogées, 82% des sondés préféraient une baisse des dépenses de l'Etat à une augmentation des recettes (29%). "Les Français sont convaincus qu'il faut une orthodoxie budgétaire mais en même temps, ils ne pensent pas que c'est à eux de mettre la main à la poche", poursuit le responsable de TNS Sofres. "Une partie de la population peut accepter de faire des efforts mais elle demande à ce que les premiers efforts viennent d'en haut", et que l'Etat réduise son train de vie.
Et pour cause, huit Français sur dix trouvent que les impôts sont injustes selon un baromètre ViaVoice pour Les Echos et France Info fin janvier. "En France, la fiscalité est extrêmement complexe, et avec deux ou trois exemples, il est facile d'avoir un sentiment d'injustice fiscale", ajoute Emmanuel Rivière. Par ailleurs, les cadres et professions intellectuelles supérieures sont 37% à trouver normal qu'il faille augmenter les impôts pour résorber le déficit contre 10% des ouvriers (et 27% en moyenne). Et il y a toujours plus riche que soi... D'autant plus qu'après les Etats-Unis, de très riches Français avaient lancé un appel pour payer plus d'impôts.
Dans ce combat présidentiel, François Hollande a un avantage sur son concurrent principal, "c'est plus facile pour un candidat qui arrive avec un bilan vierge". Et qui a comme rival quelqu'un qui traîne l'image du président des riches note le sondeur.

lundi 5 mars 2012

Orange va gagner un milliard d'euros avec Free

Le PDG de France Télécom/Orange Stéphane Richard assure que le contrat, vivement critiqué par ses concurrents, permettant au nouvel opérateur mobile Free d'utiliser le réseau de son groupe pour acheminer ses appels vers ses clients rapportera plus d'un milliard d'euros
Nous attendons de ce contrat d'itinérance "des recettes significativement plus élevées que le milliard d'euros originel", indique M. Richard dans un entretien au quotidien économique Les Echos de lundi. Le PDG de l'opérateur à capitaux public récuse dans le même temps les accusations d'opacité qui lui ont été adressées par ses concurrents et exclut de rendre publiques les clauses financières de l'accord avec Free.

Il note simplement que le régulateur, qui a eu connaissance du contrat, a estimé qu'il allait inciter Free à investir dans son propre réseau.

Concurrent et partenaire

Qualifiant Free Mobile à la fois de "concurrent" et de "partenaire", M. Richard souligne discuter "continuellement" avec le nouvel entrant, qui a provoqué en janvier un séisme sur le marché français des communications mobiles avec ses tarifs particulièrement bon marché. Mais il ne s'avance pas sur une éventuelle extension de l'actuel contrat d'itinérance avec Free, qui couvre les communications de 2ème et 3ème génération, à la nouvelle norme 4G, qui offrira aux utilisateurs de téléphones mobiles des capacités de transmission comparables à celles du câble.

Les salariés de France Télécom, assure-t-il, sont également conscients "que le contrat d'itinérance avec Free, par les recettes qu'il (...) procure, va en partie compenser les effets négatifs de l'arrivée du quatrième opérateur sur le marché". M. Richard fait par ailleurs allusion à la panne ayant paralysé vendredi le réseau Free pour constater que la qualité des appels du nouvel entrant "n'est pas encore au rendez-vous".

Il se dit enfin "assez scandalisé" par les déclarations de l'autorité de régulation des télécoms appelant les opérateurs à réduire leurs coûts pour faire face à l'arrivée de Free. "Est-ce une incitation à procéder à des licenciements, au moment où l'on cherche à sauver des emplois industriels partout sur le territoire ?", s'interroge-t-il

dimanche 4 mars 2012

Catastrophe ferroviaire en Pologne : près de 15 morts

Au moins 14 personnes ont été tuées et une soixantaine blessées samedi soir dans une collision frontale entre deux trains qui se sont retrouvés sur la même voie à Szczekociny, dans le sud de la Pologne, la plus grave catastrophe ferroviaire dans ce pays depuis 1990. Une soixantaine de personnes ont été hospitalisées, dont la moitié dans un état sérieux, selon les services de secours. "Il s'agit de la plus grande catastrophe depuis de longues années", a commenté le Premier ministre polonais Donald Tusk, qui s'est également rendu sur place. Parmi les blessés légers se trouvent des Ukrainiens. Des Espagnols et des Français se trouvaient également à bord des deux trains mais apparemment n'ont pas été blessés. Au total, environ 350 personnes se trouvaient à bords des deux trains au moment de l'accident, ont indiqué les chemins de fer polonais.

La collision entre un train assurant le trajet Varsovie-Cracovie et un autre celui de Przemysl-Varsovie a eu lieu vers 21h00. Les deux trains se sont retrouvés sur la même voie, selon la société des chemins de fer polonais. Une enquête a été ouverte pour déterminer les raisons de l'accident. Les images des télévisions polonaises ont montré deux locomotives et trois wagons encastrés les uns dans les autres. Les services de secours s'activaient sur le terrain dimanche matin. Les pompiers tentaient de dégager des personnes se trouvant à l'intérieur du train.
"Un des wagons est coupé en deux"
"Les conditions sont très difficiles. Il faut couper les éléments fracassés", a commenté un pompier. "Un des wagons est coupé en deux - il s'agit du dernier endroit qui n'a pas encore été fouillé", a-t-il ajouté cité par l'agence PAP. "Il semble qu'il n'y ait plus de personnes conscientes encore bloquées dans les wagons", a précisé le ministre de l'Intérieur aux journalistes. Au total, 450 pompiers et une centaine de policiers participent aux opérations de sauvetage. "Nous avons entendu un bruit assourdissant et nous avons été projetés de nos sièges", a déclaré un rescapé à l'agence PAP. "Il y avait des morceaux de corps dans les wagons et à l'extérieur", a ajouté cette personne dont le nom n'a pas été précisé. "C'était terrifiant. L'ampleur des dégâts est considérable", a commenté un des pompiers à l'agence PAP.

Il s'agit de la plus grave catastrophe ferroviaire en Pologne depuis 1990, lorsque 16 personnes avaient perdu la vie dans la collision de deux trains à Ursus, dans la banlieue de Varsovie. En 1980, une autre catastrophe ferroviaire en Pologne avait fait 67 morts et 62 blessé à Otoczyn, près de Torun dans le nord du pays, lorsqu'un train de passagers avait percuté un train de marchandises.

samedi 3 mars 2012

Marée noire : BP va payer 8 milliards à certains plaignants

Les intérêts privés sont réglés. Le géant pétrolier BP est parvenu à un accord partiel à l'amiable avec des plaignants au procès aux Etats-Unis de la marée noire engendrée par le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon en 2010 dans le golfe du Mexique, a annoncé vendredi un juge américain.
Dans un communiqué, BP a indiqué de son côté que l'accord avec ces plaignants privés - pêcheurs ou entreprises de la région sinistrée, notamment - porte sur 7,8 milliards de dollars. "L'accord proposé n'inclut pas les plaintes contre BP déposées par le ministère américain de la Justice, ou par d'autres agences fédérales, ou par des Etats ou des collectivités locales", ajoute le texte. Le procès devait s'ouvrir lundi aux Etats-Unis pour déterminer les responsabilités du groupe BP dans la marée noire du golfe du Mexique en 2010 mais avait été ajourné d'une semaine pour donner plus de temps à des pourparlers en vue d'un éventuel accord.
L'annonce de cet accord partiel à l'amiable va se traduire par un nouveau report du procès, le juge Carl Barbier ayant décidé d'ajourner le cas sine die pour permettre notamment aux parties de "revoir leurs positions respectives". Mardi, le Wall Street Journal avait assuré que les discussions en vue d'un accord entre BP et les avocats des personnes et entreprises estimant avoir subi des torts à cause de la marée noire portaient au total sur 14 milliards de dollars. Ces 14 milliards de dollars sont des fonds restant sur un total de 20 milliards de dollars qui avaient été mis de côté par BP en 2010 pour indemniser les victimes de la plus grande marée noire jamais connue aux Etats-Unis, selon le quotidien financier.

vendredi 2 mars 2012

Sauvetage d'Edith Bouvier : soulagement et zones d'ombre

La journaliste française Edith Bouvier, blessée le 22 février lors des bombardements de Homs, en Syrie, et son compatriote, le photographe William Daniels, sont arrivés aux premières heures de vendredi à Beyrouth après une opération d'évacuation de Syrie extrêmement risquée. Désormais hors de danger, ils "sont tous deux sous observation à l'Hôtel-Dieu de France à Beyrouth", a précisé une source diplomatique, information confirmée à la mi-journée par Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse à Bruxelles où se tient le sommet de l'UE.

Des membres du personnel de l'ambassade de France et un médecin libanais, qui ont pu les rencontrer dès jeudi soir à la frontière entre la Syrie et le Liban, ont jugé que la blessure d'Edith Bouvier n'empêcherait pas son transfert aérien. Un avion gouvernemental médicalisé a d'ailleurs quitté Paris dans la matinée pour aller chercher le groupe. Il devrait être de retour en France avant ce soir.

Dès jeudi soir, les autorités françaises se sont voulues rassurantes. "Tout est fait pour assurer leur suivi médical et leur rapatriement dès que possible", a déclaré Alain Juppé dans un communiqué. "Je peux vous confirmer que là, c'est officiel, elle et lui sont en sécurité", a assuré pour sa part Nicolas Sarkozy. "Je viens de m'entretenir avec Edith Bouvier, qui est naturellement très fatiguée, qui a beaucoup souffert mais qui sait qu'elle est libre et qu'elle sera bientôt soignée." La jeune femme, âgée de 31 ans, souffre d'une fracture du fémur de la jambe gauche avec déplacement des os ce qui, selon Nicolas Sarkozy, "a beaucoup compliqué" l'évacuation. Il a également dit que le président syrien Bachar al-Assad, dont les troupes bombardent Homs, un des principaux foyers de l'opposition à son régime, n'avait pas facilité l'opération.

D'autres journalistes étrangers encore sur place

Des conditions de cette évacuation, peu de détails ont filtré. Dans une brève déclaration à la presse en marge du Conseil européen, Nicolas Sarkozy a remercié "tous ceux qui ont contribué" à l'exfiltration d'Edith Bouvier et de William Daniels. Qui sont-ils ? Le chef de l'Etat a parlé de "démocrates syriens" et de "démocrates qui sont dans des pays voisins", sans entrer dans les détails à cause de la "tension extrême" régnant en Syrie et de la nécessité de "protéger certaines personnes". Et de souligner : "Les gens qui ont permis l'exfiltration ont risqué leur vie et ce n'est pas la peine de leur faire prendre d'autres risques". Tout au plus a-t-il indiqué que l'opération a été menée "via des gens efficaces". Il a aussi précisé que l'évacuation, "extrêmement compliquée", avait commencé jeudi en milieu d'après-midi, après une semaine de tentatives infructueuses via le Comité international de la Croix-Rouge internationale et le Croissant-Rouge arabe syrien. "L'urgence médicale primait et Edith Bouvier et son compagnon devaient quitter le lieu où ils se trouvaient par tous les moyens disponibles", a-t-il fait valoir.

Interrogé sur LCI à propos de l'évacuation d'Edith Bouvier, Etienne Mougeotte, directeur de la rédaction du Figaro, s'est montré plus explicite. Il a indiqué qu'il y avait "deux voies possibles" : soit elle partait avec le Croissant Rouge et le Comité international de la Croix-Rouge, via Damas, soit "les soldats de l'ASL", c'est-à-dire l'Armée syrienne libre, regroupant des soldats déserteurs et en lutte contre Bachar al Assad, "l'acheminaient clandestinement vers le Liban". Finalement, "c'est cette deuxième voie qu'a utilisée Edith".

Un photographe britannique, Paul Conroy, blessé lui aussi, se trouve déjà en sécurité au Liban. Mais selon Nicolas Sarkozy, d'autres journalistes étrangers sont encore sur place. Les autorités syriennes affirment pour leur part avoir retrouvé les corps de Marie Colvin et de Rémi Ochlik, tués il y a huit jours lors des bombardements de Homs, dans le quartier de Baba Amr, repris par l'armée régulière. Avant cette annonce, une vidéo diffusée sur internet avait montré des images présentées comme l'inhumation des deux journalistes par des opposants au régime syrien. Un homme portant une blouse de médecin, un masque chirurgical et un stéthoscope y montrait deux corps enveloppés dans des linceuls blancs portant leurs noms et expliquait qu'ils avaient dû être enterrés du fait des coupures d'électricité qui empêchaient leur conservation. "Marie Colvin est tombée en martyr à Bab Amr parce qu'elle transmettait (...) un message humanitaire, parce qu'elle révélait ce qui se passe réellement à Bab Amr", expliquait-il dans ce document daté du 27 février.

jeudi 1 mars 2012

Ethylotest obligatoire en voiture le 1er juillet: le décret publié

Les automobilistes devront obligatoirement avoir un éthylotest dans leur voiture à partir du 1er juillet 2012 et le défaut de possession d'un tel équipement sera sanctionné à partir du 1er novembre 2012, selon un décret paru jeudi au Journal officiel. Ceux qui ne possèderont pas le petit instrument devront s'acquitter d'une amende de onze euros, a précisé jeudi la Délégation interministérielle à la sécurité routière.

"Tout conducteur d'un véhicule terrestre à moteur, à l'exclusion d'un cyclomoteur, doit justifier de la possession d'un éthylotest, non usagé, disponible immédiatement" et "l'éthylotest mentionné au premier alinéa respecte les conditions de validité, notamment la date de péremption, prévues par son fabricant", indique le décret.

L'obligation de la détention d'un éthylotest pour tous les conducteurs avait été annoncée le 30 novembre 2011 par le président Nicolas Sarkozy afin de lutter contre l'alcool au volant (31% des accidents mortels), sans donner de date précise.