jeudi 28 juin 2018

Recette : les ballotines de volaille au Vieux-Lille

Recette : les ballotines de volaille au Vieux-Lille

Villers-Cotterêts OFFRE D'EMPLOI

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Villers-Cotterêts 




Valentin, 10 ans et renversé par une voiture en mai à Bavans (25), est "un lion en cage"

Une seule fois, Christelle Mathieu a oublié de dire à son fils qui enfourchait son vélo : « Coco, fais attention ! » Valentin allait voir son copain Paul dans le lotissement voisin. Quelques minutes plus tard, la Bavanaise entendait la sirène des pompiers : « J’ai eu un pressentiment. J’ai compris. » Le garçon de 10 ans vient de se faire percuter par un conducteur alors qu’il traversait la route sur un passage protégé. Le pronostic vital est engagé. Descente aux enfers pour des parents dont le choc et la douleur sont indescriptibles.
« Il souffrait d’une fracture au fémur et de lésions au cerveau qui ont touché des fonctions cellulaires, de la motricité et de la mémoire », détaille Nicolas, le père. Transporté par hélicoptère au CHU Jean-Minjoz de Besançon, le petit garçon ne sort du coma qu’au bout de quinze jours. « Je ne dormais pas des nuits malgré les somnifères. J’avais toujours peur d’un appel m’annonçant le pire. Valentin s’est réveillé progressivement », raconte Christelle, assistante maternelle, en arrêt maladie comme son époux ouvrier chez LGE à Belfort (tous deux vont reprendre le travail).

Le blondinet aux yeux bleus qui adore les pompiers, l’escalade, les Playmobil, l’histoire et pêcher avec son papa, est un battant. Christelle fait défiler les photos pour montrer les progrès du petit garçon au fil des jours. Les premières, où l’enfant est intubé - son doudou blanc sur lui - sont difficiles à regarder. « On trouve la force d’affronter cette horrible réalité pour son enfant. Je n’ai jamais flanché devant mon fils », affirme la maman, dont le caractère force l’admiration. « J’ai craqué plus d’une fois », confie Nicolas, tout en sensibilité.
Dès son réveil, Valentin reconnaît ses parents, tend les bras pour leur faire des câlins. Charline, la grande sœur de 15 ans et demi, a mis une semaine pour franchir la porte de la chambre. « Je lui ai dit “Tu dois y aller Charline, il faut que Valentin entende ta voix” », relate Christelle.
Lundi, le petit Bavanais a rejoint le centre de rééducation de Bregille proche du CHU pour réapprendre à parler (il communique par signes), manger tout seul, se remuscler. « Les médecins sont optimistes. Valentin évolue bien », se réjouit Christelle qui a écrit à l’équipe de « réa » où l’enfant était soigné (avant de rejoindre la médecine pédiatrique) pour les remercier. Des mots forts : « Vous n’avez jamais rien lâché. Vous avez réussi à ramener notre fils à la vie. » D’ajouter : « Nous avons commandé un kilo de gâteaux Billiotte pour toute l’équipe. »

Souffrance et colère

La rééducation sera longue. Un lit médicalisé va être installé pour le bambin qui retourne chez lui du vendredi soir au lundi matin. Christelle pense voir le bout du tunnel : « On n’aurait pas pu vous parler avant. Là, ça va mieux. » Nicolas est plus réservé : « Notre petit garçon est comme un lion en cage. Je vois qu’il se bat, qu’il a besoin de bouger. Mais jusqu’où pourra-t-il ? »
Dans leur boîte aux lettres, les cartes, les mots de réconfort les dons d’argent s’accumulent. « On remercie tous nos amis, collègues, les habitants, les camarades d’école de Valentin pour leur soutien. Ça nous a énormément touchés », tient à préciser le père.
La souffrance, qui s’est installée dans leur quotidien depuis le drame, se double d’un sentiment de colère. Selon les époux Mathieu, l’automobiliste roulait bien au-delà des 40 km/h autorisés (N.D.L.R. : ce qui n’est pas confirmé, une enquête est en cours) : « C’est l’avis des médecins au regard des lésions de Valentin. On a reçu une facture de l’hélico de 1000 €, on doit se battre avec les assurances, sur le plan judiciaire. Et on n’a rien demandé à personne », s’insurge Christelle.https://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard


mercredi 27 juin 2018

Comment expliquer la dette abyssale du département de l'Aisne ?

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*Comme nombre de collectivités territoriales, Le département de l'Aisne avait contracté des emprunts dans les années 2000 à des taux préférentiels. Lors de la crise de 2008, ils se sont révélés toxiques. Retour sur ce type de financement avec Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
 

Qu'est-ce qu'un emprunt toxique ?


Dans le principe, ce sont des prêts qui généralement incluaient des clauses d'indexation. Pour beaucoup, ils étaient indexés sur une devise. La plupart étaient faits par la banque Dexia [comme c'est le cas pour le département de l'Aisne, NDLR].
 

Quel était le problème dans ces contrats ?


Ces prêts représentaient un pan important de leur activité. Ils se sont largement spécialisés dans ces prêts aux collectivités locales en concevant des produits qui se sont révélés extrêmement dangereux. En particulier, la clause d'indexation qui a eu une portée sous-estimée.
 

Les collectivités en avaient-elles conscience ?


Il y a eu clairement un manque de vigilance, peut-être un manque d'expérience ou d'éducation financière au sein des collectivités locales. Beaucoup n'ont fait que suivre le mouvement. Comme tout le monde souscrivait ce genre de prêts, les directions financières avaient peur de passer pour des imbéciles. C'est du mimétisme, c'est fréquemment observé dans la finance.
 

Quelles sont les solutions pour les collectivités concernées ?


Elles n'ont que peu de marges de manœuvre. Il leur faut soit essayer de renégocier ces prêts, soit s'engager dans des actions de justice voire réfléchir à des actions de groupe. Certaines collectivités locales sont complétements étranglées et pas en position de force pour renégocier.

Le conseil départemental de l'Aisne a renégocié le remboursement de ses emprunts en 2016. Cela va lui coûter tout de même 84 millions d'euros.



Aisnehttps://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne