mercredi 29 février 2012

La technologie ne vous facilite pas (toujours) le travail

J'ai vu évoluer ces technologies en trente ans, témoigne Pamina, employée depuis 35 ans dans l'administration, de moins en moins de secrétaire dont le métier a évolué (tout le monde tape lui-même son courrier et ses rapports, même aux échelons de direction), un énorme gain de temps dans la conception de tableaux, de notes, de rapports, un accès bien plus large aux informations et donc dans leur recherche". Aujourd'hui, la majeure partie des métiers est entièrement équipée de technologies de l'information et de la communication (TIC). Pour le pire et pour le meilleur. Car si personne ne remet en cause les avancées permises par l'ordinateur, le téléphone, Internet au travail, beaucoup notent cependant qu'ils créent de nouvelles tensions.
Telle est la conclusion d'un rapport réalisé par le centre d'analyse stratégique (CAS) et la direction générale du travail rendu public mercredi, qui dresse les risques et des recommandations. "Ces TIC se répandent de manière significative sur l'espace de travail, commente Vincent Chriqui, directeur général du CAS, les cadres surtout, mais les ouvriers et les employés sont également concernés. Cependant, 6 à 7 millions de salariés restent à l'écart".

Travail plus intense...

Premier constat, les nouvelles technologies participent à l'accroissement des rythmes de travail. "Si les TIC n'en sont pas directement la cause, elles renforcent les contraintes organisationnelles ou des normes de productivité" note le rapport. Au point que même une panne ou un incident des outils "peuvent provoquer un stress important, en particulier pour les salariés subissant une pression temporelle dans leur activité, ou pour ceux en contact direct avec des clients", poursuit l'étude.

Deuxième constat : les salariés utilisant les TIC sont plus autonomes dans leur travail. "On peut d'avantage choisir comment on travaille", explique Vincent Chriqui. Etrangement, "cette autonomie se double, non sans une certaine contradiction, d'une augmentation du contrôle du travail réalisé, rendu possible ou induit par les TIC", ajoute le rapport. Mais ce ne sont pas les mêmes salariés, les mêmes entreprises qui sont concernés.

...mais un flou entre vie privée et vie professionnelle

Avec les TIC, les collectifs de travail évoluent également. "Les salariés travaillent désormais en réseau, et non plus sous le format d'un chef et son équipe", explique le directeur du CAS. "Les contraintes peuvent varier d'un métier à un autre" poursuit-il. Dans les entreprises de logistique par exemple, se développe le "voice picking" : le salarié dispose d'un casque dans lequel une voix de synthèse lui indique où trouver le produit qu'il cherche : "faites trois pas à gauche, au septième poteau à droite, prenez le carton IG426R". "On transforme le métier, mais le salarié peut avoir l'impression d'être un robot. Cela doit être suivi assez finement" commente de directeur du CAS.

La frontière entre la vie professionnelle et la vie privée devient également de plus en plus floue. Cela permet certes le télétravail, mais "les utilisateurs avancés des TIC sont plus exposés à un travail qui dépasse le cadre des horaires habituelles" constate le rapport.

Et puis bien sûr il y a les mails. Dans lesquels nous sommes en copie, même si cela ne nous concerne pas. Auxquels il faut répondre dans la minute. Qui arrivent par dizaines, apparaissant en bas à droite de votre écran. "Il y a un risque de surcharge informationnelle", estime Vincent Chriqui. "Une réponse immédiate est plus intéressante, même si elle est approximative, commente Fred, une information loupée par mail, au milieu de 100 mails, vous décrédibilise durablement".

Importance de la culture de l'entreprise

Vous utilisez les TIC et vous ne vous reconnaissez pas dans ces constats globalement négatifs ? "C'est très variable d'une entreprise à une autre, note Vincent Chriqui, cela dépend de la culture de l'entreprise,... Les TIC sont tellement intégrées que la manière dont l'entreprise les utilise dépend plus de la culture de l'entreprise que des TIC elles-mêmes"

L'étude émet cependant des recommandations, pour trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Certaines entreprises proposent notamment des journées "sans mails". Elle propose également de renforcer les discussions avec les salariés lors de la mise en place de nouveaux outils. "Aujourd'hui un tiers des grands projets informatiques dans les grandes entreprises échoue" fait remarquer Vincent Chriqui. L'étude propose également de mieux former les utilisateurs. "Cela regroupe des enjeux d'emploi et de travail, notamment des seniors" conclut le directeur du CAS.

Car le secteur du numérique, selon une étude de McKinsey publiée en mars 2011, a permis la création de 700.000 emplois en 15 ans. Soit 25% des créations nettes d'emplois sur cette période.

mardi 28 février 2012

Syrie : situation très confuse sur le sort de la journaliste française

Mardi en fin d'après-midi, après une journée d'informations contradictoires, il était impossible de répondre à la question. En milieu d'après-midi, Nicolas Sarkozy avait pourtant lui-même affirmé au micro de BFM TV lors d'un déplacement à Montpellier qu'Edith Bouvier se trouvait bien en sécurité au Liban -cette information avait tout d'abord été annoncée dans la matinée par l'opposition syrienne. "Ca n'a pas été des négociations extrêmement faciles", avait-il souligné, admettant qu'il n'avait pas pu parler directement à la journaliste.

Mais à peine deux heures plus tard, le chef de l'Etat a dû revenir sur ses propos, en expliquant qu'il ne savait pas où se trouvait Edith Bouvier et qu'il fallait faire attention à "ne pas être manipulés". Le Figaro est quant à lui plus catégorique : selon la direction du quotidien, son employée est toujours en Syrie. Le sort de William Daniels, le deuxième journaliste français bloqué à Homs avec Edith Bouvier, est quant à lui totalement inconnu.

Le journaliste britannique est bien au Liban

Une chose est sûre en revanche : Paul Conroy, le photographe britannique également blessé mercredi dernier à Homs, a quant à lui bien été emmené la nuit dernière au Liban. Selon l'opposition syrienne, il a été transféré de "manière clandestine" en raison de l'absence d'un accord négocié avec les autorités syriennes.

Edith Bouvier, dont la jambe gauche est cassée, a été soignée par des médecins syriens participants à la révolte contre Bachar al-Assad. Jeudi, elle a lancé un appel dans une vidéo diffusée sur les sites de partage

La journaliste du Figaro blessée à Homs a été évacuée au Liban

Edith Bouvier, journaliste au Figaro, avait appelé à l’aide dans une vidéo diffusée sur Youtube la semaine dernière. Blessée lors du pilonnage d’une maison transformée en centre de presse dans la ville de Homs, la reporter demandait son évacuation au plus vite, souffrant d’une fracture à la jambe.
Mais les négociations entreprises pour évacuer les journalistes étrangers bloqués dans un quartier rebelle n’ont pas abouti cette nuit. Le président du Croissant Rouge arabe syrien (CRAS) Abdel Rahmane Attar a indiqué qu’une vingtaine de volontaires s’étaient rendus sur les lieux mais qu’Edith Bouvier avait refusé « de sortir si les conditions qu'elle posait n'étaient pas satisfaites ». « Nous ne connaissons pas ses conditions et nous ne savons pas si elle a vraiment refusé car nous n'avons pas pu avoir de contacts directs avec elle », a-t-il ajouté.
En revanche, trois blessés syriens ont pu être évacués par le Croissant Rouge. Les négocations devraient reprendre aujourd’hui alors que le temps presse pour la journaliste du Figaro, coincée au côté du reporter britannique Paul Conroy, blessé lui aussi.
Mais les choses se sont accélérées ce matin avec l'évacuation réussie d'Edith Bouvier et de son compagnon d'infortune Paul Conroy vers le Liban. C'est ce qu'ont annoncé les opposants syriens.
L'Américaine Marie Colvin, grand reporter du Sunday Times, et le Français Rémi Ochlik, photographe à l'agence IP3 Press, avaient trouvé la mort dans le bombardement du centre de presse mercredi dernier.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/02/28/1293787-syrie-la-journaliste-du-figaro-blessee-a-homs-est-desormais-au-liban.html

Un attentat déjoué contre Poutine ?

Les services secrets russes et ukrainiens ont déjoué une tentative d'assassinat par des islamistes du Premier ministre Vladimir Poutine qui devait avoir lieu après la présidentielle du 4 mars à laquelle il est candidat, a annoncé lundi une chaîne de télévision pro-Kremlin. Les services secrets ukrainiens ont découvert ce complot après une explosion dans un appartement à Odessa (sud de l'Ukraine) dans laquelle une personne a été tuée. Deux autres personnes ont été arrêtées et ont affirmé, selon la chaîne Pervyi Kanal, travailler pour le leader islamiste Doku Oumarov, ennemi numéro un du Kremlin.

lundi 27 février 2012

Syrie : "amorce d'une solution" pour l'évacuation les journalistes blessés

Tout le week-end, d'intenses négociations ont eu lieu entre la Croix-Rouge internationale, les autorités et les opposants syriens en vue d'évacuer les blessés du quartier rebelle de Baba Amr, à Homs, toujours pilonné par l'armée syrienne. Sans résultat. Elles se poursuivent encore lundi et Nicolas Sarkozy a affirmé sur RTL que "l'amorce d'une solution" était en train de s'esquisser pour évacuer les journalistes occidentaux bloqués. "Tant qu'ils ne seront pas à l'abri, je ne peux pas vous garantir cela, c'est extrêmement tendu", a-t-il ajouté.
La journaliste française Edith Bouvier et le photographe indépendant britannique Paul Conroy, blessés mercredi dans un bombardement, sont toujours bloqués dans cette ville pilonnée par le régime du président Bachar al-Assad. Ils ont appelé dans des vidéos à leur évacuation au plus vite pour recevoir des soins. "J'espère qu'on s'approche d'une solution", "les choses sont en train, me semble-t-il, de se débloquer", a poursuivi le chef de l'Etat. "Je ne peux pas en dire beaucoup plus", a-t-il toutefois précisé, soulignant ne pas avoir une "grande confiance dans le régime syrien".
L'ONU prend de nouvelles sanctions
Selon Nicolas Sarkozy, "il faut que ces journalistes soient soignés, il faut qu'ils sortent" de Homs car il s'agit d'un "risque humanitaire de premier plan". Le président a réaffirmé par ailleurs que la mort dans ce même bombardement de l'Américaine Marie Colvin, grand reporter du Sunday Times, et du Français Rémi Ochlik, photographe à l'agence IP3 Press, relevait d'un "assassinat". "Quand l'armée syrienne tire à plusieurs reprises, à l'obus, sur un bâtiment dont ils savent pertinemment que c'est un centre de presse, ce n'est pas un dommage de guerre, c'est un assassinat, et ceux qui assassinent auront à rendre des comptes", a-t-il dit. La présidente du Conseil des droits de l'Homme, Laura Dupuy Lasserre, a indiqué de son côté espérer une "réponse positive" de Damas afin que la communauté internationale puisse "aider les personnes affectées" par les violences.
Parallèlement, les pays de l'Union européenne ont adopté un nouveau train de sanctions contre la Syrie. Elles comprennent un gel des biens de la Banque centrale syrienne en Europe et une interdiction du commerce de métaux précieux comme l'or réalisé par le  pays. Le train de sanctions de l'UE inclura aussi un embargo sur les vols fret opérés par la Syrie, qui ne pourront donc plus atterrir sur le territoire européen. L'option d'un embargo total sur les vols passagers en provenance de Syrie, un temps à l'étude, a été abandonnée pour le moment dans la mesure où il pourrait empêcher les ressortissants étrangers de quitter le pays, ont indiqué des diplomates. En outre, sept nouvelles personnes vont être ajoutées à une liste de près de 150 personnes et organisations ou entreprises, dont les principaux membres du régime syrien, faisant l'objet d'interdictions de visa en Europe et de gels d'avoirs. Leurs noms seront publiés mardi.

Les urgences saturées... par la grippe

L'épidémie de grippe revient chaque année à la même époque, mais ces derniers jours, les urgences des hôpitaux ont été "saturées", selon l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf). "L'hôpital est au bord de la crise de nerf", écrit dans un communiqué l'Amuf qui demande à être reçu "en urgence" par le ministre du Travail et de la Santé Xavier Bertrand pour "trouver des solutions immédiates". Selon Patrick Pelloux, président de l'Amuf, la situation est critique dans les services d'urgences depuis "une dizaine de jours dans la plupart des régions" en raison de l'épidémie de grippe et les patients, notamment les plus âgés, "ne peuvent plus être accueillis décemment", a-t-il précisé.
La direction générale de l'AP-HP, plus grand centre hospitalier universitaire (CHU) de France avec 37 établissements, affirme de son côté "sentir une baisse depuis vendredi". "Nous allons ce samedi vers un retour à la normale après une activité très soutenue aux urgences toute la semaine", précise-t-on. "Les hôpitaux en difficulté ont réduit les hospitalisations programmées pour faire face à l'activité", explique l'AP-HP alors que l'épidémie de grippe continue à progresser, avec déjà plus de 2 millions de personnes touchées, selon le dernier bulletin du réseau des Grog (groupes régionaux d'observation de la grippe).
Il restait samedi des lits disponibles en réanimation, dix pour l'ensemble des hôpitaux, assurait-on, alors que Patrice Pelloux faisait lui état d'un seul lit vacant en réanimation. Patrice Pelloux reproche aux autorités "de n'avoir pas cette année encore anticipé l'épidémie", qui si elle est "assez soutenue" n'a "rien d'exceptionnelle". Les agences régionales de santé "multiplient les demandes aux hôpitaux d'ouvrir des lits supplémentaires alors que ce sont elles qui ont imposé aux mêmes hôpitaux de réduire leurs capacités ces dernières années", souligne-t-il. Premier employeur d'Ile-de-France avec 90.000 personnels dont 22.000 médecins, l'AP-HP a pris en charge 7 millions de patients en 2011 dont 1,1 million aux urgences.

dimanche 26 février 2012

Colvin tuée en récupérant ses chaussures

La correspondante de guerre américaine Marie Colvin, décédée mercredi dernier lors d'un bombardement dans la ville rebelle de Homs, a été tuée alors qu'elle tentait de récupérer ses chaussures pour prendre la fuite, a annoncé aujourd'hui le Sunday Times.

Marie Colvin et d'autres journalistes avaient laissé, comme le veut la coutume, leurs chaussures à l'entrée du bâtiment abritant le centre de presse improvisé des rebelles dans la ville insurgée, a poursuivi le journal. Les journalistes se trouvaient au rez-de-chaussée de l'immeuble lorsque les étages supérieurs ont été atteints par des roquettes, poursuit le Sunday Times dans le premier récit complet de l'attaque au cours de laquelle sa correspondante et un confrère français ont trouvé la mort.

Alors que personne n'avait été touché par l'explosion des roquettes, Marie Colvin s'est précipitée dans l'entrée du bâtiment afin de récupérer ses chaussures pour prendre la fuite. A l'arrivée sur le seuil, une nouvelle roquette toucha la façade du bâtiment, ensevelissant la journaliste américaine et le photographe de guerre français Remi Ochlik, a encore indiqué le journal dominical.

La mère de la journaliste disparue, Rosemarie Colvin, a par ailleurs indiqué à CNN que sa fille serait probablement enterrée en Syrie, affirmant que les tentatives des sauveteurs pour récupérer sa dépouille étaient trop risquées.

Samedi, la Croix-Rouge et le Croissant rouge syrien ont interrompu leurs négociations pour évacuer les dépouilles de Marie Colvin et de Rémi Ochlik. La journaliste française Edith Bouvier et le photographe britannique Paul Conroy avaient été blessés dans la même attaque et attendent d'être évacués. Ces négociations devraient cependant reprendre.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/02/26/97001-20120226FILWWW00028-colvin-tuee-en-recuperant-ses-chaussures.php

Le locataire a droit à un logement sécurisé

Un logement n'est pas "décent" s'il n'est pas sécurisé et notamment si les garde-corps des balcons ne sont pas dans un état satisfaisant qui les rende aptes à l'usage, vient d'expliquer la Cour de cassation. Or, la délivrance d'un logement "décent" au locataire est la première obligation prévue par la loi pour le propriétaire. La Cour ajoute dans le même arrêt que, dans un logement "décent", l'éventuel tuyau souple de branchement de gaz doit être en bon état de fonctionnement à l'arrivée du locataire, même si le remplacement de ce tuyau est en principe une "réparation locative" à la charge du locataire. Ce qui signifie que le tuyau ne doit pas avoir dépassé sa date de péremption.
Pour les juges, la notion de "logement décent" dépasse la définition de ce mot et intègre une notion de sécurité de l'occupant. Un logement décent est en effet un logement qui doit non seulement être doté des éléments de confort nécessaires à l'usage d'habitation mais qui doit aussi ne pas présenter de risques manifestes pour la sécurité ou à la santé des occupants.

samedi 25 février 2012

Nelson Mandela hospitalisé

Nelson Mandela, âgé de 93 ans, a été hospitalisé samedi en Afrique-du-Sud. "Le président Jacob Zuma souhaite annoncer que l'ancien président Nelson Mandela a été admis à l'hopital aujourd'hui, 25 février 2012", a indiqué un communiqué de la présidence. "Madiba se plaint depuis longtemps de douleurs au ventre et les médecins ont estimé qu'il avait besoin d'une attention médicale spécialisée", ajoute le texte.
La santé fragile du premier président de l'après-apartheid, affectueusement surnommé Madiba, avait déjà provoqué l'inquiètude en Afrique du Sud après son hospitalisation l'an dernier pour une infection respiratoire aiguë. "Nous lui souhaitons une récupération rapide et nous l'assurons de l'amour et des voeux de tous les Sud-Africains et des gens à travers le monde", dit le communiqué. Le texte demande que "tous respecte l'intimité de Madiba et de sa famille pendant cette période". L'ancien dirigeant sud-africain "est de bonne humeur" et "va bien" a indiqué le porte-parole de la présidence.

Nelson Mandela est apparu pour la dernière fois en public à la finale de la coupe du monde de football, organisée par l'Afrique du Sud, en juillet 2010. Séjournant d'habitude dans son village de la province d'Eastern Cape, il avait regagné son domicile de Johannesburg le mois dernier. Prix Nobel de la paix en 1993, il a été élu en 1994 premier président noir d'Afrique du Sud lors du premier scrutin ouvert à tous les habitants du pays et s'est retiré en 1999 après un mandat unique.

Des kilomètres de bouchons en perspective samedi

Bison Futé prévoit un samedi noir en Rhône-Alpes et pour l'accès aux stations de ski lors de la troisième vague des départs à l'occasion des vacances scolaires, selon les prévisions communiquées vendredi par le Centre national d'information routière (Cnir).
Les vacances commencent pour les scolaires dans les académies de la zone B, c'est la seconde semaine des congés scolaires de la zone C tandis que les vacances se terminent pour la zone A. Dans le sens des départs, Bison Futé a classé vert la journée de vendredi, orange celle de samedi (hors Rhône-Alpes) et vert celle de dimanche.
Dans le sens des retours, les journées de vendredi, samedi et dimanche sont classées vert, sauf Rhône-Alpes et les stations de ski, classés orange et rouge samedi.

vendredi 24 février 2012

Mères porteuses : la justice ouvre une nouvelle brèche

Dans le dossier sensible des mères porteuses, la justice française avance à pas comptés. Officiellement, la gestation pour autrui est interdite en France. Mais elle est pratiquée dans de nombreux pays. Et dans une société où les problèmes d'infertilité concernent un nombre croissant de couples, sans que le monde médical puisse déterminer précisément quelles en sont les causes (pollution ? nourriture ? mode de vie ?...), la tentation est grande pour certains de se tourner vers l'étranger. Avec, au retour en France, un problème encore plus difficile à résoudre : faire reconnaître cet enfant né à l'issue d'une procédure que la loi française se refuse à reconnaître. C'était le combat emblématique de Sylvie et Dominique Mennesson, un couple du Val-de-Marne : au bout d'un combat judiciaire de plusieurs années, la Cour de cassation avait jugé, en avril dernier, que leurs deux petites filles, des jumelles nées d'une mère porteuse aux Etats-Unis, ne devaient pas être inscrits à l'état civil français, leur déniant la nationalité française.
Mais dans une autre affaire, la cour d'appel de Rennes vient de prendre une décision radicalement opposée. Contrairement à ce qui s'était produit dans le cas des époux Mennesson, elle a validé la transcription à l'état civil français des actes de naissance de jumeaux nés en Inde en 2010 d'une mère porteuse. Elle a estimé, dans un arrêt rendu mardi, que les actes de naissance des jumeaux satisfont "aux exigences de l'article 47 du code civil". Ce dernier stipule notamment que "tout acte de l'état civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi". C'était précisément ce qu'avaient plaidé devant la Cour de cassation les époux Mennesson, en vain.
"C'est un énorme progrès"
Dans cette affaire, la cour d'appel de Rennes relève qu'elle n'a pas été "saisie de la validité d'un contrat de gestation pour autrui" - interdit en France, légal en Inde - "mais de la transcription d'un acte d'état civil", précisent les juges dans leurs attendus. "Dès lors que cet acte satisfait aux exigences de l'article 47 du code civil, sans qu'il y ait lieu d'opposer ou de hiérarchiser des notions d'ordre public tel l'intérêt supérieur de l'enfant ou l'indisponibilité du corps humain, le jugement déféré sera confirmé", poursuit la cour.
La cour d'appel de Rennes a rendu "un très bel arrêt", qui "dit le droit d'une manière juste", "applique l'article 47 et rien que l'article 47", s'est félicitée l'avocate des parents, Me Mecary. "C'est un énorme progrès, au regard des éléments que certains tribunaux se sentent obligés de rajouter alors que la demande est uniquement une demande d'acte d'état civil", a-t-elle ajouté, soulignant que l'arrêt rendu ne porte "pas de jugement de valeur. L'intérêt de l'enfant est que son acte de naissance, valable et régulier dans la forme, doit être transcrit".
Que dirait aujourd'hui la Cour de cassation ?
En première instance, le 17 mars 2011, le tribunal de grande instance de Nantes avait déjà ordonné la transcription des actes de naissance des enfants, en se fondant sur l'article 47 du code civil mais également sur "l'intérêt supérieur de ces enfants, dont la considération doit être primordiale dans toute décision les concernant selon l'article 3-1 de la convention européenne des Droits de l'homme". Le tribunal avait rappelé qu'en droit français la convention de gestation (contrat passé avec la mère porteuse) était nulle et avait considéré que "la conséquence des agissements contraires à la loi française" du père "ne peut être de priver les enfants, dont la filiation est certaine et établie vis-à-vis de leur père français, de l'état civil auquel ils ont droit en France". Les jumeaux "ne peuvent être considérés comme le produit d'un contrat prohibé dont les existences pourraient être niées, mais comme des sujets de droit étrangers aux arrangements de leurs auteurs", avait ajouté le tribunal de Nantes.
Reste à savoir quelle serait aujourd'hui la position de la Cour de cassation, ultime étage de la pyramide judiciaire française, et dont les décisions s'imposent en cas de controverse sur un jugement de première instance ou d'appel. Or le parquet général peut se pourvoir en cassation dans un délai de 10 jours.

jeudi 23 février 2012

Jugement aujourd'hui pour le couple Lavier

Le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer doit rendre ce jeudi son jugement concernant de couple Lavier, acquitté dans l'affaire d'Outreau mais poursuivi depuis pour corruption de mineurs et violences sur deux de leurs enfants.

Une même peine de 18 mois de prison avec sursis a été requise à l'audience le 26 janvier à l'encontre de Sandrine et Franck Lavier, âgés de 34 et 33 ans.

En début d'année dernière, deux de leurs cinq enfants, un garçon et une fille de 10 et 11 ans, avaient dénoncé des maltraitances sans caractère sexuel, après avoir fugué et avoir été placés chez une assistante maternelle. Une vidéo datant de mars 2009 - prise lors d'une fête arrosée et mettant en scène des adultes plus ou moins dénudés simulant des actes sexuels en présence d'enfants - avait ensuite été saisie au domicile des Lavier, lors d'une perquisition consécutive à la découverte de ces faits. Par la suite, de nouvelles perquisitions ont permis de découvrir d'autres photos et vidéos d'une demi-douzaine de soirées similaires, entre 2008 et 2009.

A travail égal... 20% de salaire en moins pour les femmes

L'égalité salariale était l'un des grands combats des mouvements féministes dans les années 60. Plusieurs décennies plus tard, les slogans ne retentissent plus lors de manifestations, et pourtant, l'inégalité demeure. L'enquête Emplois et salaires de l'Insee en dresse une fois encore, en ce mois de février 2012, un constat froid. Les chiffres publiés mercredi portent sur l'année 2009 ; ils montrent que l'écart salarial entre hommes et femmes est, en moyenne, de 20% dans le privé, et 13% dans le public. "En 2009, le salaire net moyen en équivalent temps-plein des femmes atteint 80% de celui des hommes dans le secteur privé et 87% dans le secteur public", écrit l'Institut de la statistique. Le constat était le même pour 2008.
Pourquoi cette inégalité persistante ? L'Insee se risque à quelques explications : "Cette situation est due pour partie à une structure des qualifications différentes", analyse l'Institut, en soulignant que "par exemple, 19% des hommes salariés du privé sont des cadres contre seulement 12% des femmes". Explication incomplète toutefois car même au sein de chaque catégorie socioprofessionnelle, "les écarts demeurent".
Vie familiale, "plafond de verre" et temps partiel subi
Chez les cadres du privé, le salaire des femmes est inférieur de 23% et de 21% dans le public, illustre l'Insee, notant que cet écart "peut s'expliquer en partie par un effet de plafond de verre", c'est-à-dire par le refus implicite d'accorder aux femmes des promotions au-delà d'un certain poste, "mais aussi par d'autres éléments comme les choix de spécialité de formation, les secteur d'activité ou les déroulements de carrière". Un espoir toutefois : cet écart de salaires chez les cadres est "beaucoup moins important chez les moins de 25 ans que chez les seniors", ajoute l'Insee, qui relève également que les écarts "sont moins élevés dans les autres catégories socioprofessionnelles". Et tout comme la différence salariale semble moindre chez les jeunes, elle tend à se réduire au fil des années. Une étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares, ministère du Travail) publiée en 2008 et portant sur 2006, fréquemment citée, constatait 27% d'écart de salaire brut dans le privé (environ 17% en salaire horaire, soit à temps de travail égal).
Les différences entre les sexes sont également visibles dans les taux d'activité et les temps de travail. Si 70% de la population ayant entre 15 et 64 ans est active au sens du Bureau international du travail (personnes ayant travaillé, ne serait-ce qu'une heure, au cours d'une semaine donnée), le chiffre tombe à 66,1% pour les femmes et monte à 75% pour les hommes. Cet écart s'est beaucoup réduit entre 1975 et 2009, passant de 31 points à 9 "sous l'effet conjugué de la hausse du taux d'activité féminine et d'une diminution de l'activité masculine". Il s'explique "pour une large part" par la présence de jeunes enfants au foyer : "dans les familles d'au moins deux enfants dont l'un (ou plusieurs) a moins de trois ans, le taux d'activité des mères est de 54% alors que celui des pères est de 92%". Mais les femmes sont aussi bien plus souvent à temps partiel, ce qui ne s'explique qu'en partie par la présence d'enfants. "Même parmi les personnes en emploi et sans enfant, la proportion de femmes travaillant à temps partiel est supérieure de 17 points à celle des hommes", note l'Insee. "Il s'agit alors très souvent de temps partiel subi, les femmes étant nombreuses à travailler dans le secteur tertiaire où le recours au temps partiel par les entreprises est structurellement important", dit encore l'Insee.

mercredi 22 février 2012

Deux journalistes tués dans le bombardement de leur centre de presse en Syrie

Un journaliste français tué en Syrie

Deux journalistes occidentaux ont été tués ce matin à Homs. L'information, donnée en début de matinée par des militants de l'opposition puis relayée par les médias arabes et occidentaux, a été confirmée par Nicolas Sarkozy lors du Conseil des ministres.
En revanche, l'identité des deux victimes n'a pas encore été précisée de manière officielle. Selon les opposants à Bachar al-Assad, il s'agirait de Rémi O., un photographe français indépendant, et de Marie C., une Américaine travaillant notamment pour le journal britannique Sunday Times.

Le centre de presse des militants opposés à Bachar al-Assad où ils se trouvaient aurait été touché par un obus. Ils auraient ensuite été frappés par une roquette alors qu'ils s'enfuyaient. Plusieurs autres journalistes étrangers, dont une Française, auraient été blessés dans l'attaque. Leurs jours ne seraient pas en danger.

Le 11 janvier dernier, le journaliste de
France Télévisions Gilles Jacquier avait été tué à Homs. Jusqu'à présent, aucun témoin sur place n'a pu établir si l'obus dont il a été victime avait été tiré par les insurgés ou s'il s'agissait d'un tir délibéré de l'armée syrienne contre le groupe de journalistes avec qui il se trouvait.

Syrie: 2 journalistes occidentaux tués

Deux journalistes occidentaux ont été tués aujourd'hui dans la ville syrienne rebelle de Homs, où les bombardements ont touché un centre de presse de militants antirégime, affirme un militant sur place à l'AFP. Selon nos informations, l'un d'entre eux est français.

"Trois ou quatre autres journalistes étrangers ont été blessés", a indiqué le militant Omar Chaker à Baba Amr. L'un d'entre eux est une Française blessée aux jambes.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/02/22/97001-20120222FILWWW00333-syrie-2-journalistes-occidentaux-tues.php

Discrimination à l'âge: la justice donne raison à des moniteurs de ski

Cinq moniteurs de ski, âgés de 57 à 62 ans, qui avaient attaqué un syndicat de l'Ecole du ski français (ESF) en Savoie pour "discrimination à l'âge" devant le tribunal d'Albertville ont obtenu gain de cause mardi, une première en France qui pourrait faire tâche d'huile. "Le débrayage constitue une discrimination illicite fondée sur l'âge et en conséquence doit être retirée des dits statuts", a estimé le tribunal d'Albertville qui demande le retrait immédiat de la clause contestée par les moniteurs. En 2007, alors que l'usage voulait que les cours soient distribués en priorité aux moniteurs les plus anciens, l'ESF a adopté une motion imposant aux moniteurs de plus de 60 ans une réduction de leur activité en dehors des vacances scolaires, afin de favoriser selon elle l'insertion des jeunes dans la profession. A l'ESF des Arcs 1800, dont les cinq moniteurs étaient membres, la mesure n'avait été mise en application qu'à l'hiver 2009. Jusqu'alors "l'école distribuait les cours de manière égalitaire, sans tenir compte de l'âge des moniteurs", avait souligné à l'audience Me Marc Baclet, l'avocat des cinq plaignants, qui, appuyés par les Défenseurs des droits (ex-Halde), avaient assigné l'ESF des Arcs 1800 au civil, en novembre dernier. "Cette victoire est une avancée pour le droit français", a déclaré Maître Marc Baclet, l'avocat des moniteurs. "Plusieurs milliers de moniteurs qui ont dû débrayer pendant les vacances pourraient en faire autant. Cette décision était très attendue", a poursuivi l'avocat. Le syndicat national qui compte 250 écoles et auquel adhèrent environ 17.000 moniteurs s'est refusé à commenter dans l'immédiat la décision mais n'exclue pas de faire appel.

mardi 21 février 2012

L'Europe accouche aux forceps d'un nouveau plan d'aide à la Grèce

Il aura fallu une nuit entière de négociations pour aboutir à un accord sur le nouveau plan de renflouement de la Grèce. Un accord dont, ce mardi, tous les participants à la réunion de Bruxelles se félicitent, depuis les ministres des Finances jusqu'au FMI, représenté par Christine Lagarde, en passant par la Banque centrale européenne. Les marchés eux-mêmes ont immédiatement réagi : si l'annonce du compromis est intervenue bien avant l'aube et l'ouverture des Bourses européennes, celles d'Asie ont en revanche aussitôt salué la fin du marathon de Bruxelles par une remontée immédiate de l'euro. La monnaie européenne est ainsi passée en une demi-heure de 1,3185 dollar à 1,3287 dollar.

Qu'ont décidé les grands argentiers européens à Bruxelles ? Sur le principe, ils se sont entendus pour réduire le volume de dette grecque à environ 120,5% d'ici à 2020 via un nouveau programme d'aides publiques pour un montant de 130 milliards d'euros, qui s'ajoute à un premier programme de prêts décidé en mai 2010 qui avait atteint déjà 110 milliards d'euros. De leur côté, les créanciers privés de la Grèce ont accepté une décote de 53,5% sur leurs titres obligataires dans le cadre d'un échange de titres qui devrait se dérouler début mars, de manière à réduire la dette du pays d'environ 100 milliards d'euros - un record dans l'histoire économique mondiale, qui dépasse de loin la restructuration de la dette de l'Argentine. Les premiers versements à Athènes restent toutefois conditionnés au succès de cette opération avec le secteur privé ainsi qu'à la mise en oeuvre par les autorités grecques de mesures concrètes contenus dans le nouveau programme.

Douloureuses concessions

Si les créanciers ont accepté de perdre un peu plus de leurs créances (le maximum admissible pour eux tournait plutôt jusqu'alors autour de 50% de décote), la Grèce a fait aussi de nouvelles concessions, notamment sur sa souveraineté. Sur le papier, Athènes avait déjà rempli sa part du contrat en se pliant aux exigences de ses créanciers publics. Le gouvernement grec avait adopté un nouveau plan d'austérité au prix de violentes manifestations dans la rue et de nouvelles turbulences politiques. Un plan d'économies douloureux de 3,3 milliards d'euros pour cette année avait été voté, prévoyant une réduction du salaire minimum et une limitation des retraites notamment. Mais outre ces efforts douloureux, la Grèce sera désormais surveillée de manière beaucoup plus étroite à l'avenir et des représentants de l'UE, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international seront basés à Athènes pour s'assurer de la bonne marche du plan.

Enfin, les Grecs ont accepté d'inscrire sous deux mois dans leur constitution une provision permettant de s'assurer que le paiement de la dette recevra un traitement prioritaire. Ces paiements seront également assurés par le placement de fonds sur un compte destiné à assurer les prochaines échéances du pays. Au final, grâce à ce plan de soutien, la Grèce devrait être en mesure de faire face à une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros qui tombe le 20 mars et ainsi d'éviter le défaut de paiement.

Dexia, la faillite bancaire la plus coûteuse de l'histoire de France

Les chiffres officiels sont attendus jeudi matin, avant l'ouverture de la Bourse. Mais Les Echos avancent dès aujourd'hui celui de 12 milliards d'euros de pertes en 2011. Au total, la banque Dexia, en faillite, aura perdu 20 milliards d'euros, toujours selon le quotidien économique. Le Crédit Lyonnais aura lui, coûté entre 16,9 et 18,3 milliards d'euros à l'Etat selon les chiffres de la Cour des comptes - avant de lui en faire gagner 30 millions d'euros lors de sa privatisation.
Selon le quotidien, qui ne cite pas ses sources, la banque franco-belge fait notamment les frais des ventes accélérées de son portefeuille d'actifs risqués, un processus enclenché au printemps qui lui a coûté quatre milliards d'euros environ. Le coût de la cession de près de 68% du véhicule de refinancement du groupe bancaire, Dexia Municipal Agency (DMA), à un pôle public rassemblant l'Etat, la Caisse des dépôts et la Banque postale, se traduira quant à lui par une perte de près d'un milliard d'euros tandis que celui de la vente de Dexia Banque Belgique est estimé à quatre milliards d'euros. Vient s'ajouter, poursuivent les Echos, une charge d'un montant équivalent liée à l'exposition de Dexia à la Grèce.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès d'un porte-parole de Dexia

lundi 20 février 2012

"L'affaire Borloo" suscite la polémique à gauche

La Bourse n'a pas été la seule à réagir à l'arrivée possible de Jean-Louis Borloo à la tête du géant de l'environnement. En pleine campagne électorale, le PS n'a pas manqué de critiquer un transfert issu de "petits arrangements entre amis du Fouquets", selon Delphine Bartho, porte-parole de François Hollande. 
Pierre Moscovici a été le premier à déguainer en évoquant "un jeu de chaises musicales" qui viserait à " évincer un homme dans la vie politique qui, certes, a été ministre de Nicolas Sarkozy (...) et empêcher certaines tentations centristes". Paraphrasant son candidat, le directeur de campagne de François Hollande a fustigé " le système Sarkozy", celui de la confusion des intérêts privés avec la gestion de l'Etat", selon Delphine Bartho. A sa suite, Manuel Valls a qualifié la patron d'EDF, Henri Proglio, "d'agent électoral" : "C'est bien le signe que ce quinquennat a commencé au Fouquet's et qu'il se termine à Kléber, au siège de Veolia", a commenté le député-maire d'Evry. Sur RFI, Benoît Hamon, porte-parole du PS, a dénoncé un "président du business et de la combine" avec la volonté de "neutraliser un adversaire politique potentiel". Pour Michel Sapin, chargé du projet présidentiel de François Hollande, cette nomination si elle est confirmée, est "la récompense" offerte à Borloo en échange de sa non candidature à la présidentielle.

Retour sur arrangements

Plusieurs médias ont mis le feu aux poudres socialistes en annonçant qu'Antoine Frérot pourrait être remplacé prochainement par l'ancien ministre de l'Ecologie, au terme d'une offensive lancée en coulisses par Henri Proglio. "Dans le plus grand secret", l'ancien PDG de Veolia resté administrateur du groupe, "se prépare à demander au conseil la tête d'Antoine Frérot", a affirmé dimanche soir le site internet des Echos, sans citer de sources. "Depuis le milieu de la semaine dernière, les administrateurs ont été approchés", ajoute-t-il, précisant que le patron d'EDF bénéficie dans ses démarches de l'appui d'Alain Minc, un des proches conseillers du président Nicolas Sarkozy.

Dans son édition de ce lundi, le quotidien économique précise que "plusieurs administrateurs du groupe de services aux collectivités demandent la tête d'Antoine Frérot". Toujours selon LesEchos.fr, Jean-Louis Borloo, ex-numéro deux du gouvernement Fillon, figure "en tête de liste des successeurs pressentis". Trois autres noms circulent aussi, précise le site : Augustin de Romanet, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations appelé à quitter son poste début mars, Jacques Veyrat, ancien patron de Louis Dreyfus et Daniel Bouton, ancien PDG de la Société Générale. "M. de Romanet n'a été ni contacté, ni ne s'est porté candidat", a réagi dimanche soir un porte-parole du patron de la Caisse des dépôts. EDF et Veolia se sont également refusés à tout commentaire.


Un changement radical par rapport à l'ère Proglio

Première à évoquer ce week-end un "jeu de pouvoirs en coulisses qui risque de faire du bruit dans les semaines qui viennent", la lettre spécialisée dans les transports Mobilettre avance également le nom de Borloo comme successeur le plus probable en cas d'éviction de Frérot. La prochaine réunion du conseil d'administration de Veolia est programmée le 29 février, à la veille de la présentation des résultats 2011. Une seconde réunion est prévue le 15 mars, consacrée "aux questions de gouvernance", indiquent Les Echos.

Aux prises avec une rentabilité érodée et une dette de 15 milliards d'euros (à fin septembre) qui vient d'être dégradée par l'agence Moody's, Veolia Environnement, a affiché l'an dernier l'une des pires performances du CAC 40. Son action a perdu près de 60% de sa valeur sur l'année, après deux avertissements sur résultats depuis l'été. Au titre de l'exercice 2011, le groupe pourrait afficher une perte de 200 millions d'euros, a affirmé récemment le magazine Challenges. Or Henri Proglio est en désaccord avec la stratégie de son successeur et convaincu qu'"Antoine Frérot n'est pas capable de sauver le groupe, en pleine tourmente", écrit Mobilettre. Depuis son arrivée à la tête du groupe, Antoine Frérot a opéré un changement radical par rapport à Henri Proglio, qui avait multiplié les acquisitions à l'international pour faire grossir Veolia. Mis sous pression par des collectivités et des industriels voulant réduire leur facture, le groupe, qui emploie plus de 100.000 collaborateurs en France, s'est lancé l'an dernier dans une restructuration pour recentrer ses activités sur moins de 40 pays à l'horizon 2013, contre près du double jusqu'ici. Il a annoncé en décembre qu'il allait abandonner les transports publics pour se concentrer sur l'eau, les déchets et les services énergétiques.

La lutte contre le chômage, thème prioritaire des Français

A deux mois des élections, le chômage est plus que jamais la priorité des Français. Les trois quarts d'entre font de la lutte contre ce fléau le thème prioritaire pour les mois qui viennent, loin devant la hausse des salaires et le pouvoir d'achat, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France. Dans le détail, selon l'Ifop, la lutte contre le chômage est la priorité pour 76% des Français, un chiffre en hausse de points depuis août 2011. Ce thème arrive loin devant la lutte contre la précarité (56%, en hausse de 11 points) et le relèvement des salaires et du pouvoir d'achat (58%, en hausse de 7 points). La question de la réduction de la dette publique gagne aussi du terrain (57%, +7), se plaçant au même niveau que la santé (57%, -2) et l'éducation (57%, +2).
Suivent la lutte contre la délinquance (47%, -3) et la maîtrise du niveau des impôts (41%, +8). En bas de tableau, on retrouve la protection de l'environnement (30%, -1) et l'amélioration de la situation dans les banlieues (29%, -4).

Les sympathisants de gauche (81%) et de droite (73%) font de la lutte contre le chômage leur priorité numéro un. Les sympathisants UMP accordent aussi une importance à la réduction de la dette publique (77%, +20 par rapport à l'ensemble de la population). Quant aux sympathisants du Front national, la lutte contre l'immigration clandestine figure en tête de leurs priorités (89%).

*Le sondage a été réalisé du 14 au 17 février auprès d'un échantillon de 992 personnes représentatif de la population française âgé de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/la-lutte-contre-le-chomage-theme-prioritaire-des-francais-7002177.html

dimanche 19 février 2012

L'Iran stoppe ses ventes de pétrole aux compagnies françaises et britanniques

L'Iran a cessé de vendre son pétrole brut aux compagnies pétrolières françaises et britanniques, a annoncé dimanche le ministère iranien du Pétrole.
«Les exportations de brut à destination de compagnies britanniques et françaises ont été stoppées. Nous vendrons notre pétrole à de nouveaux clients», a précisé Alireza Nikzad, porte-parole du ministère.
La semaine dernière, l’Iran avait déjà menacé de mettre un terme à ses exportations vers six pays européens – dont la France. Une affirmation qui était rapidement devenue une simple menace, mais qui avait eu le temps de faire flamber le pétrole en quelques minutes. Le brent était alors passé de 118 dollars à 120 dollars.
Téhéran n’envoyait qu’un «avertissement» en représailles à l'embargo décidé le 23 janvier par l'Union européenne (UE). Mais il ne le fera pas «pour l'instant pour des raisons humanitaires et à cause du froid», avait expliqué la chaîne iranienne Al-Alam.

http://www.20minutes.fr/article/882673/iran-stoppe-ventes-petrole-compagnies-francaises-britanniques

La fin des stock-options chez L'Oréal ?

Le PDG du numéro un mondial des cosmétiques L'Oréal, Jean-Paul Agon, souhaite supprimer les stocks-options au sein de son groupe, a-t-il déclaré dans un entretien au JDD. "En avril, je proposerai au conseil d'administration l'arrêt total du système de stock-options chez L'Oréal, pour tout le monde et dès cette année", a-t-il annoncé. "Les stock-options polluent le débat", a-t-il également affirmé, ajoutant qu'il renoncerait à la moitié de celles qui lui ont été attribuées en 2010. L'Oréal compte pour continuer de fidéliser ses cadres "instaurer un système d'actions de performance" qui leur accorderait au bout de quatre années d'ancienneté des actions gratuites à condition que l'entreprise ait "atteint certains critères de performance". "C'est plus transparent et moins aléatoire", a expliqué son dirigeant. Les stocks-options sont une rémunération qui permet à des dirigeants ou salariés d'une entreprise d'acheter des actions de celles-ci à une date ultérieure et à un prix fixé à l'avance.

Jean-Paul Agon s'est par ailleurs déclaré favorable à une fiscalité plus lourde des chefs d'entreprises. "L'intérêt général n'est pas de baisser les salaires des dirigeants d'entreprise mais d'avoir une fiscalité qui génère plus de redistribution", a-t-il estimé. La rémunération moyenne des dirigeants des grandes entreprises de l'indice boursier français CAC 40, actions comprises, a fait un bond de 34% en 2010 à 4,11 millions d'euros après trois années consécutives de baisse, avait annoncé mardi le cabinet Proxinvest.

En tête du classement de "240 Smic"

Onze dirigeants français dépassent pour 2010 le plafond de Proxinvest de 240 Smic annuels soit actuellement 4,6 millions d'euros, avec en tête Jean-Paul Agon (10,7 millions d'euros), selon la même étude. Ces rémunérations valorisent les stocks options et actions gratuites (30% de la rémunération totale) à la date d'attribution et ne tiennent donc pas compte de l'évolution des cours enregistrée depuis. Jean-Paul Agon Agon précise que la somme de 10,7 millions d'euros comprend 400.000 stock-options reçues en 2010, soit une valeur comptable de 6,8 millions d'euros. "Mais ce chiffre ne veut rien dire puisqu'il dépend du cours de l'action au moment où je pourrai exercer mes options", a-t-il déclaré.

Il est suivi dans le palmarès par le patron de LVMH Bernard Arnault (9,7 millions d'euros) et Carlos Ghosn (Renault: 9,7 millions d'euros). Les suivants sont Bernard Charlès (Dassault Systèmes: 9,5 millions), Franck Riboud (Danone: 7,7 millions), Maurice Levy (Publicis: 6,2 millions) et Christopher Viehbacher (Sanofi-Aventis: 6,1 millions). "La transparence des grandes sociétés françaises et la lisibilité des performances est inférieure à celle observée dans les pays où les dirigeants sont responsables de leur politique de rémunération devant l'assemblée générale des actionnaires", avait noté Proxinvest.

La surveillance d'un enfant n'est pas l'affaire de tous

Parents attention, la surveillance de votre enfant est votre affaire, si personne n'a été spécifiquement désigné pour veiller sur lui. Dans un jugement, la Cour de cassation a estimé que, même en présence d'un danger, celui qui n'a pas été chargé de surveiller un enfant ne peut être inquiété en cas d'accident. La seule présence d'un adulte ne crée pas une obligation de surveillance d'un enfant, précise la Cour de Cassation.

Les juges ont ainsi mis hors de cause une personne qui avait été invitée au bord d'une piscine et qui n'avait pas surveillé l'enfant de ses hôtes. Ce dernier ayant gardé de graves séquelles après un début de noyade, sa mère reprochait à l'invitée de ne pas l'avoir surveillé et lui réclamait des indemnités pour son préjudice et pour celui de l'enfant.

"L'abstention d'une mesure de prudence utile engage la responsabilité de son auteur", estimait l'
avocat de la mère, même "en dehors de toute obligation" imposée par la loi, par un règlement ou par un contrat. Mais elle a été déboutée car l'enfant n'avait pas été confié à cette invitée. Il avait été confié à son père et c'est donc à ce dernier qu'incombait un devoir de surveillance.http://lci.tf1.fr/vos-droits/la-surveillance-d-un-enfant-n-est-pas-l-affaire-de-tous-7001187.html

samedi 18 février 2012

Gros risques d'avalanche dans les Alpes

Météo France met en garde les skieurs contre le risque d'avalanche dans les Alpes du Nord et les Hautes-Alpes, estimé à 3 sur une échelle de 5, alors que les pratiquants de la montagne sont nombreux en cette période de vacances scolaires. "Pendant cette période de forte fréquentation de la montagne, la plus grande prudence reste de mise", prévient dans un communiqué Météo France qui a enregistré les dernières 48 heures de nombreux déclenchements accidentels d'avalanches dans les massifs de Savoie, Haute-Savoie, Isère et des Hautes-Alpes. "Les dernières chutes de neige enregistrées en milieu de semaine, même si elles ne furent pas très abondantes, ont contribué à fragiliser le manteau neigeux", explique le centre météorologique. "Le froid, qui a déstructuré la neige, et le fort vent ont formé des accumulations de neige sous forme de plaques, particulièrement instables et sensibles aux surcharges", a ajouté Pierre Vray, météorologiste au centre de prévision des avalanches de Saint-Martin-d'Hères (Isère). "Les départs avalancheux peuvent prendre une grande ampleur", souligne le prévisionniste. Dans les massifs de Chartreuse et de Belledonne, en Isère, deux skieurs de randonnée ont été gravement blessés vendredi après avoir été emportés par des avalanches

http://lci.tf1.fr/filnews/france/gros-risques-d-avalanche-dans-les-alpes-7002019.html

L'A380 va-t-il devoir se faire refaire le nez ?

Mauvaise passe suite, ou simple ajustement de routine ? Déjà ennuyé par un problème de micro-fissures sur les ailes de certains exemplaires de son A380, l'avionneur européen Airbus pourrait aussi devoir changer des rivets sur le nez de ses gros porteurs, selon le Financial Times Deutschland vendredi
L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) prépare une consigne pour échanger 6 rivets en aluminium contre des rivets plus résistants en titane sur le nez des A380, selon le journal économique allemand. Car en cas de choc extrême, comme une brutale dépressurisation, le radôme - la coupole protégeant l'antenne du radar sur le nez de l'appareil - risquerait de se détacher. L'échange des rivets devrait être fait dans les 8 prochains mois, selon la consigne en préparation de l'AESA. Il faut compter environ 3 heures et demi pour changer ces pièces, a déclaré un porte-parole d'Airbus au Financial Times Deutschland.

Airbus relativise

Un porte-parole d'Airbus a souligné que la directive de l'AESA n'était qu'"un projet en discussion" et a relativisé le problème. Ce projet, affiché sur le site de l'AESA, est ouvert à la consultation jusqu'au 14 mars. "Il s'agit là de la vie ordinaire d'un programme aéronautique et le délai de huit mois envisagé pour les compagnies prouve à quel point ce sujet ne relève pas d'une question de sécurité aérienne", a-t-il déclaré. Plusieurs dizaines de rivets fixent le "radôme", le capot en matériaux composites qui protège le nez de l'avion, explique-t-on chez Airbus. Selon le projet de directive, le problème de fatigue des six rivets en aluminium "pourrait conduire à la perte du radôme en vol en cas de dépressurisation brutale" s'il n'y est pas remédié. Airbus a résolu le problème sur les appareils en construction et a envoyé aux clients des recommandations pour intervenir sur les A380 en service, ajoute le projet de directive. "Tous les avions sont passés par là", tempère aussi uinporte-parole de l'AESA. Sur un nouvel appareil "il y a des ajustements qui se font, c'est tout-à-fait normal. C'est Airbus qui nous a alertés, c'est la preuve que le système fonctionne bien".

Début février l'AESA avait annoncé que l'ensemble des 67 Airbus A380 en service dans le monde devaient être inspectés en raison de fissures apparues dans la voilure de certains d'entre eux. Fin 2010 c'étaient les réacteurs Rolls-Royce équipant certains A380 qui avaient dû être révisés d'urgence, après l'explosion de l'un d'entre eux en plein vol d'un avion de Qantas.

vendredi 17 février 2012

Pris dans une avalanche en Autriche, un prince des Pays-Bas dans un état critique

Le prince Johan Friso d'Orange Naso, le second fils de la reine Beatrix des Pays-Bas, est dans un état critique après avoir été emporté dans une avalanche dans les Alpes autrichiennes.
Selon l'agence autrichienne APA, le prince a été secouru après avoir passé une quinzaine de minutes sous la neige. Il a été transféré à l'hôpital universitaire d'Innsbruck. "Aucune information concernant son état de santé", a ajouté l'agence de presse. Ni la police autrichienne, ni l'ambassade des Pays-Bas à Vienne n'ont fourni de détail. Cependant, selon le gouvernement néerlandais, le prince Johan Friso, âgé de 43 ans, est dans un état jugé "critique mais stable" par les médecins autrichiens.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/02/17/1286651-pris-dans-une-avalanche-en-autriche-un-prince-des-pays-bas-dans-un-etat-critique.html

Il est interdit d'appeler son bébé Titeuf

On a beau être un blondinet plutôt sympathique et "cartonné" dans les cours de récréation, on ne peut pas se prénommer Titeuf à sa naissance, a estimé la cours de Cassation dans un arrêt rendu jeudi. La justice peut ainsi supprimer à l'état civil un prénom choisi par des parents s'il y va de l'intérêt de l'enfant et elle peut même en attribuer un autre si les parents ne le font pas.

Selon la Cour de cassation, les tribunaux sont souverains pour juger qu'un prénom est contraire à l'intérêt d'un enfant. Dans son jugement, les juges ont rejeté les arguments des parents fondés sur le respect de la vie privée qu'impose la Convention européenne des droits de l'homme. Car, conformément à la Convention internationale des droits de l'enfant, l'intérêt de l'enfant doit être "une considération primordiale".

Quand le 7 novembre dernier, le couple déclare à l'état civil vouloir appeler leur fils Titeuf, Grégory, Léo, l'officier d'état civil alerte le procureur. Saisi par le procureur, le tribunal a ordonné la rectification de l'acte de naissance et supprimé ce prénom. Décidés à appeler leur fils Titeuf, les parents ont fait appel.

Ce nom, créé par l'auteur de bande dessinée suisse Zep pour désigner "un garnement pas très malin dont les principales préoccupations concernent les relations avec les filles et le sexe", n'était pas conforme, selon les juges, à l'intérêt de l'enfant. Ils n'ont pas nié que ce héros de BD soit "plutôt sympathique" mais ont souligné le risque de moqueries pour le nouveau Titeuf, tant enfant qu'adolescent puis adulte, dans ses futures relations personnelles ou professionnelles.

L'Assemblée nationale dit "oui" à la TVA sociale

C'est désormais officiel. Les députés ont adopté, mercredi soir, la création de la TVA sociale, mesure phare du gouvernement. Contrairement à mardi, où un nombre insuffisant de députés de la majorité avait entraîné le refus du projet par la Commission des finances de l'Assemblée nationale, élus de l'UMP et du Nouveau Centre étaient bien présents. Une quarantaine d'entre eux se trouvaient sur les bancs de la majorité au moment du vote. De l'autre côté de l'hémicycle, ils étaient moins d'une trentaine d'élus du PS et du Front de Gauche. Une affluence moins importante que lors de la séance de travail de mardi soir.
Le vote de la TVA sociale, premier article du projet de loi de finances rectificatif pour 2012 instaurant des "dispositions fiscales améliorant la compétitivité des entreprises", a été chaleureusement applaudi par la droite. A gauche, on fustige les explications du gouvernement, faisant de cette nouvelle taxe un moyen de favoriser l'emploi. Et on affirme que la TVA sociale ne fera que constituer une nouvelle hausse d'impôts et entraînera une augmentation des prix.
Dans l'après-midi, les élus socialistes ont défilé, un par un, pour des séries d'amendement. Parmi elles, le maintien de la TVA à 19,6%, au lieu de l'augmenter à 21,2%, pour l'électricité, les ventes de véhicules aux particuliers, les ventes de véol ou encore de chocolat. Une nouvelle offensive qualifiée de "présentation tronquée de la réforme parce que vous ne voulez pas dire que l'important est de baisser le coût du travail" par Valérie Pécresse. En janvier, le chef de file des députés PS Jean-Marc Ayrault avait annoncé que tous mèneraient la "bataille parlementaire" jusqu'au bout contre "le passage en force" des nouvelles mesures annoncées par Nicolas Sarkozy dimanche, dont la hausse de la TVA. Une hausse que François Hollande a promis d'annuler s'il était élu en mai prochain.

jeudi 16 février 2012

La Poste va augmenter ses salariés et recruter fortement en CDI

La Poste va faire des efforts pour mieux rémunérer certains salariés. La direction a annoncé mercredi la signature d'un accord salarial pour 2012, avec quatre organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGC-Unsa et FO). Il prévoit des augmentations générales de 2,1% pour les non cadres (0,7% au 1er avril et 1,4% au 1er septembre). Selon la direction du groupe, "la rémunération minimale annuelle" est ainsi portée à 18.858 euros bruts, soit 1.571,52 euros bruts mensuels en moyenne. Pour mémoire, le Smic est actuellement à 1.398,37 bruts par mois. Pour les cadres, l'augmentation moyenne annuelle se situe "entre 2,5% et 2,7%", ajoute le groupe.

La direction indique également que, dans le cadre d'un accord de Gestion prévisionnel des emplois et des compétences (GPEC) soumis à la signature des syndicats, elle "s'engage à recruter au moins 10.000 personnes en CDI sur la période 2012-2014". La direction ajoute que 7.500 contrats en alternance seront proposés sur la même période.

15 euros de plus...

Société anonyme à capitaux 100% publics depuis le 1er mars 2010, La Poste emploie environ 240.000 personnes. En 2010, 11.700 postes y ont été supprimés par le biais de départs non remplacés. En 2011, environ 10.000 postes devraient avoir subi le même sort.

Dans un communiqué, le syndicat SUD a estimé que les augmentations annoncées étaient "loin de correspondre aux attentes du personnel" et a fait valoir qu'en retirant les primes, le salaire mensuel de base des postiers ne serait supérieur au Smic que de 15 euros au 1er avril. En outre, le syndicat a jugé la communication de l'entreprise "déloyale" sur la GPEC, "la Poste communiquant alors que l'accord est encore soumis à signature", SUD se demandant si cela visait à faire pression sur les syndicats.

Des homosexuelles séparées obtiennent l'autorité parentale partagée

C'est la deuxième fois en France, et la première fois à Paris, qu'une cour d'appel donne la délégation-partage de l'autorité parentale à un couple homosexuel séparé. Ce qui signifie que les deux membres du couple ont désormais une autorité parentale reconnue sur l'enfant élevé en commun jusqu'à leur séparation. L'arrêt rendu le 1er décembre 2011 par la cour d'appel de Paris concerne deux homosexuelles, dont l'une avait porté l'enfant : elle partagera donc l'exercice de cette autorité parentale avec son ex-compagne. La première décision de ce type pour un couple séparé avait été rendue par la cour d'appel de Rennes le 30 octobre 2009. Avant cela, en cas de rupture du couple, celui ou celle qui n'avait pas de lien biologique avec l'enfant perdait tout simplement tout droit, et pouvait même ne jamais revoir l'enfant si son ex-compagne ou ex-compagnon s'y opposait.
L'avocate des deux femmes a expliqué avoir attendu que le délai de pourvoi ait expiré ce 14 février 2012 à minuit, pour faire la publicité de la décision rendue à Paris en décembre dernier, qui devient définitive. Dans cet arrêt, la cour d'appel de Paris écrit que "depuis leur séparation intervenue en 2005 après dix ans de vie commune", les deux femmes ont "d'un commun accord, organisé la vie des enfants" avec des gardes partagées et des vacances tous ensemble. "Le maintien de ce mode de vie dont bénéficient les enfants depuis six années, grâce au comportement bienveillant et responsable" des deux femmes, "nécessite le partage de l'autorité parentale pour que, dans l'intérêt supérieur des enfants", l'ex-compagne de la mère biologique puisse, "dans le cadre juridique de la délégation-partage, continuer d'exercer le rôle éducatif qu'elle a toujours joué auprès des enfants, en outre particulièrement nécessaire à l'entrée dans l'adolescence", ajoute la cour.
Cette décision de justice, tout comme celle rendue auparavant à Rennes en 2009, a été rendue possible car les femmes, bien que séparées, étaient d'accord sur ce partage de l'autorité, souligne l'avocate Me Mécary. "Rien ne garantit qu'une autre juridiction saisie d'une demande similaire jugerait de la même façon car aujourd'hui à défaut de loi générale, la protection des enfants élevés dans un contexte homoparental est soumise au seul bon vouloir du juge, qui a une large marge d'appréciation", souligne-t-elle, en estimant qu'il "est temps que le Parlement règle cette question rapidement en permettant notamment l'adoption par le parent social de l'enfant de son/sa partenaire".

mercredi 15 février 2012

Pétrole : l'Iran menace six pays d'Europe, dont la France

Jamais la tension n'avait été aussi perceptible entre l'Iran et la communauté internationale sur le programme nucléaire de Téhéran. Les Etats-Unis, l'Europe et Israël accusent le régime iranien de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme civil. L'Iran, qui défend son droit "imprescriptible" d'accéder à l'énergie atomique, poursuit ses recherches malgré toutes les pressions - malgré, surtout, les sanctions qui lui sont imposées à la fois par les Etats-Unis et les pays européens. Et ce mercredi, alors que le président Mahmoud Ahmadinejad doit prononcer sur ce thème un discours très attendu, et annoncer un tournant dans le programme nucléaire de son pays, la télévision d'Etat a fait savoir sur son site internet que l'Iran s'apprête à "revoir" ses fournitures de pétrole à six pays européens. Une riposte claire aux sanctions européennes, et qui concerne la France, le Portugal, l'Italie, l'Espagne, la Grèce et les Pays-Bas.

Funérailles privées samedi pour Whitney Houston

Rapatrié dans sa ville natale de Newark, dans le New Jersey, sous bonne escorte policière, le corps de Whitney Houston repose désormais au funérarium en attendant des obsèques privées annoncées samedi dans l'église baptiste où elle chantait enfant. Elles auront lieu à midi, heure locale (soit à 18 heures, heure française) à l'église baptiste New Hope de Newark, et il ne sera possible d'y assister que muni d'une invitation. Certaines informations avaient auparavant fait état d'une veillée funéraire ouverte au public, dans l'immense complexe omnisports Prudential Center de Newark, qui peut accueillir jusqu'à 20.000 personnes.
La dépouille de la chanteuse, décédée samedi à Los Angeles à l'âge de 48 ans pour des raisons encore inconnues, est arrivée dans la nuit de lundi à mardi à Newark, acheminée par avion privé depuis la Californie. Malgré le froid, des dizaines de personnes s'étaient massées près du funérarium, pour rendre hommage à la pop star. Le corbillard doré a été acheminé d'un aéroport voisin sous stricte surveillance policière. Le cercueil a été soigneusement protégé des regards, avec une petite tente blanche dressée pour l'occasion à l'entrée du funérarium, selon les images des télévisions américaines. La mère de la chanteuse, Cissy Houston, se trouvait à l'intérieur de l'établissement funéraire, selon les télévisions. Aucune information n'a filtré sur le lieu où Whitney Houston pourrait être enterrée.
Aucune explication officielle sur la mort
Elle avait été retrouvée samedi "sous l'eau et apparemment inconsciente" dans la baignoire de sa chambre d'hôtel à Beverly Hills. Les résultats des tests toxicologiques pratiqués ne seront pas connus avant des semaines. Aucune explication officielle n'a encore été donnée au décès brutal de celle qui a dominé la scène musicale américaine de la pop et de la soul dans les années 80 et 90, vendant près de 170 millions de disques. Mais les spéculations continuent mardi sur les causes du décès de la diva, connue pour ses problèmes d'alcool et de drogue, et qui avait été vue les jours précédant sa mort titubant et échevelée.
Selon le site spécialisé TMZ, elle serait probablement morte après avoir absorbé des médicaments, dont l'anxiolytique Xanax, et de l'alcool. Selon la chaîne CBS, citant des sources policières, elle pourrait avoir succombé à une crise cardiaque ou à une surdose de médicaments. Aucune substance illégale n'a été retrouvée dans sa chambre d'hôtel, selon la chaîne. L'Institut médico-légal a précisé mardi qu'il allait réclamer aux médecins de la chanteuse l'accès à ses dossier médicaux. Interrogé sur l'éventuelle participation à l'enquête de la police américaine anti-drogue, le porte-parole de l'Institut a répondu: "Nous n'avons eu aucun contact avec la DEA et ne voyons aujourd'hui aucune raison de le faire".
Depuis son décès, à la veille des Grammy awards, les récompenses de la musique populaire américaine, les ventes des titres et albums de Whitney Houston se sont envolées. Son tube I Will Always Love You se classait numéro un mardi des téléchargements sur iTunes, la boutique en ligne d'Apple, devant Rolling in the deep, un tube d'Adele, la grande gagnante des Grammys.

Logement : les Français vivent de plus en plus seuls

Alors que les Français étaient 17 millions de personnes à vivre en couple avec leurs enfants ou beaux enfants en 1990, ils ne sont plus que 16 millions en 2008, révèle une étude de l'Insee publiée mardi. Ce sont les hommes, entre 30 et 59 ans, qui se retrouvent le plus souvent à vivre en célibataire. Parallèlement, beaucoup plus de personnes vivent en couple sans enfants (+ 4 millions), seules dans leur logement (+3 millions), ou à la tête d'une famille monoparentale (+1 million).
Une évolution qui s'explique par le vieillissement démographique. Ainsi, les couples sans enfant dans leur logement sont plus nombreux car il y a plus de couples âgés. Les 9 millions de personnes résidant seules sont pour près de la moitié âgées de 60 ans ou plus (44%).
Ouvriers et employés, célibataires
Le nombre de personnes seules augmente surtout avant 60 ans (+2 millions de personnes) du fait de l'évolution des comportements, relève l'Insee. Ainsi en 2008, entre 20 et 29 ans, 18% des jeunes habitent seuls car ils s'installent moins rapidement en couple après avoir quitté le domicile parental qu'en 1990. "Surtout, résider seul devient plus fréquent entre 30 et 59 ans, en particulier pour les hommes", souligne l'Institut. En effet, ces derniers se mettent en couple plus tardivement et ont moins souvent la garde des enfants lors d'une séparation. En revanche, après 60 ans, les personnes seules sont majoritairement des femmes (les trois quarts), notamment car elles vivent en moyenne plus longtemps.
Parmi les hommes actifs, ceux qui habitent le plus souvent seuls sont les employés et les ouvriers. Les agriculteurs sont les hommes qui résident le moins souvent seuls, en 1990 comme en 2008. Mais ce ne sont pas eux qui habitent le plus souvent en couple : ils partagent fréquemment leur logement avec au moins un de leurs deux parents, souligne l'Insee. Les hommes habitant le plus souvent avec une conjointe sont les artisans et les cadres.
La situation est différente pour les femmes : avant 40 ans, les femmes cadres résident davantage en couple qu'en 1990 et ce sont désormais les ouvrières qui vivent le moins souvent en couple. Notamment parce qu'elles sont plus fréquemment qu'avant mères de famille monoparentale, souligne l'Insee. Mais après 40 ans, ce sont les femmes cadres qui habitent le moins souvent en couple.

mardi 14 février 2012

A son tour, Moody's menace d'abaisser la note de la France

Plus question, aujourd'hui au gouvernement, de parler de la note "triple A" de la France comme d'un "trésor national". Et les commentaires sur les décisions des agences de notation se font désormais très discrets. En témoigne le sobre communiqué de François Baroin diffusé après l'annonce, tard lundi soir, du placement sous perspective négative de la note française par Moody's. Le ministre des Finances a "pris acte", en soulignant que, pour l'heure, la fameuse note était certes menacée... mais pas abaissée.
Le ton a radicalement changé depuis que Standard & Poor's, il y a tout juste un mois, avait, la première, dégradé la note française. Le ministère de l'Economie avait relativisé l'annonce, attendue ; et lorsque Moody's, autre grand nom du tiercé mondial des agences de notation, avait décidé pour sa part de maintenir le sacro-saint "AAA" pour la dette souveraine française, Nicolas Sarkozy s'était félicité de ce qu'une agence "cinq fois plus importante que Standard & Poor's" avait respecté le triple A français. En bouleversant, au passage, la hiérarchie des agences, puisque la première au monde, c'est bien, et de loin, Standard & Poor's... Mais désormais, c'est précisément cette même agence Moody's qui menace à son tour la note française. Autre annonce symptomatique, Moody's a fait état de l'abaissement des perspectives des dispositifs publics de soutien aux banques françaises. Après la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers en 2008, en effet, le gouvernement français avait mobilisé une enveloppe globale de 360 milliards d'euros, dont 320 milliards d'aide à la liquidité via la Société de financement de l'économie française (SFEF) et 40 milliards pour le renforcement des fonds propres via la Société de prises de participation de l'Etat (SPPE).

Pourquoi Moody's fait la moue

La France est-elle seulement victime de la crise de la dette qui concerne toute l'Europe ? Il y a de ça, bien sûr. C'est d'ailleurs l'explication avancée par François Baroin dans son communiqué. Mais elle n'est pas la seule. Avant l'annonce de ce lundi, Standard & Poor's et Moody's s'étaient inquiétées de la dérive des finances publiques françaises tout en mettant en garde contre le risque que les réformes économiques du gouvernement fragilisent la croissance, pilier sur lequel s'appuie justement Paris pour tenter d'atteindre ses objectifs de consolidation. De fait, le gouvernement a repoussé la semaine dernière de 2013 à 2014 la baisse de son ratio dette sur produit intérieur brut en raison de la participation de la France au Mécanisme européen de stabilité, qui doit soutenir les Etats de la zone euro en difficulté, et de prévisions de croissance ramenées de 1% à 0,5% cette année. Les engagements de réduction du déficit public sont toutefois confirmés, à 4,5% du PIB fin 2012 et 3% en 2013. Mais la Cour des comptes, qui certifie les comptes de l'Etat, a estimé qu'à peine 10% de l'effort total qui doit permettre de ramener à zéro le déficit structurel de la France - en 2016 d'après Bercy - avait été accompli l'an passé.

Mais il est vrai que le contexte européen de crise de la dette reste LE gros problème - et d'ailleurs, la France n'est pas la seule à voir sa note menacée de dégradation, voire carrément révisée à la baisse. Moody's a également placé sous perspective négative les notes du Royaume-Uni et de l'Autriche, et a abaissé celles de six autres pays européens, dont l'Italie, l'Espagne et le Portugal. Autant de pays susceptibles, selon elle, d'être affectés "par les risques financiers et macroéconomiques grandissants émanant de la crise de la zone euro". Autre facteur d'explication selon Moody's, "le fait que les perspectives pour l'économie européenne sont de plus en plus médiocres, ce qui menace la mise en oeuvre des programmes d'austérité et les réformes structurelles nécessaires pour promouvoir la compétitivité". Pour l'agence, ces facteurs vont continuer d'affecter la confiance "fragile" des marchés" vis-à-vis de l'Europe.

L'annonce de Moody's intervient au lendemain du vote en Grèce du programme d'austérité exigé par les créanciers du pays, qui devrait aboutir à l'adoption par la zone euro d'un plan de sauvetage d'une ampleur sans précédent dans le monde. Elle intervient aussi alors qu'en France, le gouvernement présente cette semaine à l'Assemblée nationale un projet de loi de Finances rectificative dont la mesure phare, un relèvement de la TVA pour financer la protection sociale, est très contestée par l'opposition et les syndicats - et a subi un camouflet symbolique en commission des Finances. Une lueur d'espoir transparaît tout de même dans le communiqué de Moody's : l'agence reconnaît que "l'engagement des autorités européennes à préserver l'union monétaire et à mettre en oeuvre toutes les réformes nécessaires pour restaurer la confiance des marché est un facteur important ayant limité l'ampleur des ajustements de notes" annoncés lundi. Et l'agence indique qu'elle considère appropriées les notes "Aaa" qu'elle attribue à l'Allemagne, au Danemark, à la Finlande, au Luxembourg, aux Pays-Bas, à la Suède et, surtout, au Fonds européen de stabilité financière (FESF). Enfin, un autre élément vient relativiser cette perspective négative de Moody's : depuis l'annonce par Standard & Poor's de l'abaissement de la note "triple A" de la France, le pays n'a pas eu, jusqu'à présent, davantage de difficultés à se financer, ni n'a vu ses taux d'emprunt exploser...

La TVA sociale bénéficiera "peu à l'industrie"

La TVA sociale ne créera pas d'inflation et elle bénéficiera "peu à l'industrie". Telle est l'analyse du rapporteur général du Budget à l'Assemblée nationale, Gilles Carrez (UMP). La mesure doit être examinée à partir de lundi à l'Assemblée, dans le cadre du projet de loi de finances rectificatif 2012. Projet qui doit être bouclé d'ici la fin du mois au Parlement
M. Carrez a aussi estimé que la mesure ne concernerait qu'à 25% l'industrie, comme il l'a fait remarquer aux ministres de l'Economie et du Budget lors de leur audition mercredi devant la commission des Finances. Le gouvernement, qui présente la TVA sociale comme une mesure pour la compétitivité des entreprises, assure, lui, que les allègements de cotisations sociales patronales ciblent "80% des effectifs de l'industrie".

Un quart des allègements pour l'industrie

"L'industrie en bénéficiera relativement peu", a-t-il indiqué. "Le gouvernement assume, c'est une mesure compétitivité et emploi", a-t-il ajouté. A l'appui de sa démonstration, le rapporteur général du Budget a précisé que sur les 13,2 milliards d'euros d'exonérations de cotisations prévus par le dispositif, 5,75 milliards concernent les salaires compris entre 1 et 1,6 Smic, déjà bénéficiaires des allégements de cotisations dits Fillon et déjà dans "un secteur peu concerné par la concurrence internationale" (BTP, services à la personne ou grande distribution).

Dans son rapport sur le projet de budget rectificatif, consultable sur internet, M. Carrez a précisé que "le secteur industriel bénéficierait d'un allègement de 3,3 milliards, soit un quart du total". Interrogé sur le chiffre de 100.000 emplois crées, avancé par la ministre du Budget Valérie Pécresse, il s'est refusé à faire un pronostic: "je ne sais pas, c'est peut-être moins, peut-être plus".

Pas d'effet sur l'inflation selon Gilles Carrez

A l'instar du gouvernement en revanche, le député du Val-de-Marne s'est dit persuadé que la hausse de 1,6 point de la TVA n'aurait pas d'effet sur l'inflation. "Il n'y aura pas d'augmentation de coûts", a-t-il assuré. Les économistes français sont divisés sur ce point. La question de l'application de la hausse de la TVA sur le carburant et sur les tarifs réglementés de l'énergie est en suspens, a-t-il indiqué à cette occasion.

Sur le fond, la TVA sociale, "c'est une bonne mesure, je n'ai aucun état d'âme là-dessus", a-t-il déclaré, tout en réaffirmant qu'elle aurait été plus opportune en "début de législature". Le rapporteur général du Budget a par ailleurs indiqué qu'il proposerait quelques amendements au projet de budget rectificatif sur la taxe sur les transactions financières, notamment pour "en faire sortir l'épargne salariale".

Quant au 1,2 milliard d'annulations de crédits budgétaires prévus par le gouvernement parmi les mesures complémentaires pour tenir l'objectif de réduction du déficit malgré une croissance moindre que prévu, M. Carrez a concédé qu'il n'y aurait "plus de marge de manœuvre en cas de coup dur" dans l'année à venir.