jeudi 6 février 2014

2013, sixième année la plus chaude depuis 160 ans

Ex-aequo avec 2007, l'année 2013 a été l'une des plus chaudes depuis 1850, avec une température moyenne qui a dépassé de 0,5°C la normale. Confirmation de "la tendance au réchauffement sur le long terme", selon l'Organisation Météorologique Mondiale.

2013 a été la sixième année la plus chaude depuis 1850, ex-æquo avec 2007, confirmant l'inexorable réchauffement de la Planète, selon les statistiques de l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM). La température moyenne à la surface des terres et des océans a dépassé de 0,5°C la normale calculée sur la période 1961-1990 et de 0,03°C la moyenne de la dernière décennie (2001-2010), précise l'OMM, une institution des Nations Unies basée à Genève.

"La température moyenne de 2013 confirme la tendance au réchauffement sur le long terme", souligne le secrétaire général de l'OMM Michel Jarraud. "C'est une réalité indéniable même si le rythme de réchauffement n'est pas uniforme. Vu les concentrations records de gaz à effet de serre qui sont mesurées dans l'atmosphère, la hausse des températures va se poursuivre sur plusieurs générations", a estimé le météorologue. "Notre action ou inaction pour diminuer les émissions de gaz carbonique et des autres gaz à effet de serre vont modeler l'état de notre planète pour nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants", a encore prévenu M. Jarraud. La température en surface est une variable météorologique bien connue et mesurée, note l'OMM, mais elle ne représente qu'un aspect des changements en cours car plus de 90% de la chaleur supplémentaire causée par l'homme est absorbée par les océans.

Déjà 13 des 14 années les plus chaudes au XXIe siècle

On a commencé à effectuer des observations météorologiques systématiques depuis 1850. Pour établir ses calculs, l'OMM s'appuie sur trois ensembles de données, les études d'un centre spécialisé de l'Université d'East Anglia au Royaume Uni, le travail du NOAA, le Centre national de données climatologiques pour les océans et l'atmosphère de l'administration américaine et les données du Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA. En 2012 c'est aux États-Unis qu'on avait relevé les températures annuelles records, en 2013 c'est en Australie qui a connu l'année la plus chaude de son histoire, à l'origine de très graves incendies.

Le XXIe siècle compte déjà 13 des 14 années les plus chaudes jamais observées. Le record est détenu par 2010 et 2005, caractérisées par une température moyenne dépassant d'environ 0,55°C la normale, suivies de 1998, marquée par un phénomène El Nino extrêmement puissant, souligne l'OMM. Les phénomènes El Nino et La Nina, connus respectivement pour réchauffer ou refroidir le climat, font partie des principales causes de variabilité naturelle de ce dernier. Ils ont été notoirement absents en 2013, année plus chaude que 2011 et 2012. L'année 2013 fait partie des quatre années les plus chaudes qui aient été caractérisées par des conditions sans Nino et Nina.
 

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