vendredi 10 janvier 2014

Un directeur adjoint de prison agressé, le détenu retranché dans sa cellule

L'agression s'est produite au moment d'une fouille en cellule. Le directeur adjoint de la prison de Condé-sur Sarthe (Orne) a été blessé vendredi matin à coups de lame à la tête et au dos par un détenu incarcéré pour une longue peine, selon FO et la direction. "Il a été retrouvé dans une mare de sang", a expliqué un membre de FO Pénitentiaire à MYTF1News. Le directeur adjoint a reçu "plusieurs coups de pic, une lame assez longue, à la tête et dans le dos. Il peut encore marcher mais les pompiers l'ont emmené à l'hôpital où il va passer un scanner", a précisé Emmanuel Baudin, un autre responsable de FO Pénitentiaire à l'afp. "Un responsable a effectivement été blessé avec une arme artisanale à Condé-sur-Sarthe. Il a été vu par un médecin et ses blessures ne sont pas graves" a précisé à MYTF1News Pierre Rancé, porte-parole de la Chancellerie.  

Toujours selon nos informations, à la mi-journée, le détenu était toujours retranché dans sa cellule avec l'émetteur-récepteur du directeur adjoint. On ne connaît toujours pas ses motivations.
Les ERIS de retour
Selon FO, il s'agit de la deuxième agression physique en moins de 24 heures dans ce centre pénitentiaire inauguré au printemps 2013 et qui a connu, selon le syndicat, une quinzaine d'agressions majeures en moins de six mois. Jeudi soir, selon le syndicat, un autre détenu a "asséné plusieurs coups de poings" à un surveillant qui a reçu 10 jours d'ITT pour une luxation de l'épaule. Selon FO, la prison de Condé-sur-Sarthe,  près d'Alençon, compte 67 détenus condamnés à des longues peines et souvent réputés difficiles. Elle doit à terme en accueillir 200.  
Mercredi, le tribunal correctionnel d'Alençon a condamné à huit ans de prison supplémentaires deux détenus du centre pénitentiaire qui avaient pris un jeune gardien en otage pendant quatre heures, le 30 décembre. "Les ERIS (équipes régionales d'interventions et de sécurité, le GIGN de la pénitentiaire ndlr) ont été rappelées (vendredi) matin. Arrivés le 1er janvier, ses membres étaient repartis mercredi par mesure d'économie alors qu'ils devaient rester jusqu'à la fin de cette semaine", a ajouté Emmanuel Baudin. "A la demande de la ministre, un audit est en cours dans ce centre afin de revoir certaines pratiques professionnelles", a précisé le porte-parole de la Chancellerie.
 
 
 

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