lundi 21 octobre 2013

La SNCF veut ouvrir les boutiques dans les gares le dimanche

La SNCF a émis le souhait que les gares bénéficient des mêmes dérogations autorisant le travail le dimanche pour tous les types de commerces que celles accordées aux aéroports.

Après les magasins de bricolage, le dossier du travail dominical rebondit  dans les gares. La SNCF a émis le souhait que les gares bénéficient des mêmes dérogations autorisant le travail le dimanche pour tous les types de commerces que celles accordées aux aéroports.

C'est
le président de SNCF Guillaume Pépy en personne qui a évoqué cette requête à l'occasion d'un séminaire de presse : "Notre suggestion" à Jean-Paul Bailly, qui a reçu mission de "clarifier le cadre juridique" du travail du dimanche, "est que les gares nationales bénéficient de la même dérogation qui existe pour les aéroports", a-t-il déclaré.
"Sentiment d'insécurité"
L'argumentaire du patron de la SNCF est détaillé par Rachel Picard, directrice générale de Gares et Connexion : "Les aéroports sont cités explicitement comme des zones d'exception. Notre suggestion est que soient aussi considérées comme des zones d'exception les gares nationales, celles où il y a le plus de trafic, soit environ 130 gares". Elle cite, pour exemple, la
gare du Nord à Paris, qui est "une des portes d'entrée du trafic international". "La gare c'est l'ensemble du parcours du voyageur. Nous souhaitons que les voyageurs trouvent les mêmes services le dimanche qu'en semaine", a-t-elle ajouté.

En outre, une gare morte génère un sentiment d'insécurité, selon elle, alors que "tout ce qui est de la lumière, qui est habité et vivant, crée un sentiment de confort et rassure les voyageurs". La presse et les commerces alimentaires sont autorisés dans les gares le dimanche. Mais, selon la responsable des gares, les commerces autorisés à ouvrir le dimanche y renoncent parfois ou ouvrent à des horaires réduits quand les autres boutiques sont fermées, faute d'un environnement propice. "Il y a un effet dissuasif", juge-t-elle. "Le même problème se pose pour les horaires d'ouverture tardive des commerces car les trains roulent tard", assure-t-elle.
130 millions dans la poche de la SNCF
Evidemment, la requête de la SNCF n'est pas innocente car elle peut lui rapporter gros. Les commerces installées dans les gares réalisent un chiffre d'affaires global de 1,3 milliard d'euros, dont 250 millions pour la restauration et ses 250 points de vente. Ces commerces paient une redevance à SNCF Gares et Connexions de 130 millions d'euros au total.  La moitié de cette somme recueillie permet de baisser le coût facturé par la gare aux transporteurs, l'autre moitié permet de financer les investissements dans l'ensemble des 3000 gares du réseau ferroviaire. Ces investissements sont évalués à 1,5 milliard d'ici 2020.
 

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