samedi 26 janvier 2013

Tuberculose multi-résistante : les autorités inquiètes

Les cas de tuberculose multirésistantes (MDR) sont en forte progression en France et concerne notamment de plus en plus de patients venus d'Europe de l'Est.
Quarante cas en 2010, 64 cas en 2011, 92 cas en 2012... les cas de tuberculose multirésistantes (MDR) sont en forte progression en France et concerne notamment de plus en plus de patients venus d'Europe de l'Est. Cette hausse est même considérée comme "inquiétante sur le plan de la santé publique" par les autorités sanitaires qui suivent avec attention la situation, selon la Direction générale de la santé (DGS), dans un communiqué publié après un article du Figaro paru jeudi.

Parmi ces 92 cas, les cas concernant des Français sont rares (5 à fin septembre 2012), ajoute-t-elle en s'appuyant sur des données provenant du Centre national de référence (CNR). "Les tuberculoses résistantes constituent un problème important dans toute l'Europe de l'Est et l'Asie Centrale, mais aussi en Afrique du Sud, en Chine ou en Inde.", selon le communiqué. Depuis le dernier bilan de septembre 2012 (qui regroupait 73 cas, dont 6 cas ultra-résistants/XDR), il est observé une augmentation des "cas issus des pays de l'ex-URSS (partie européenne, Tchétchénie, Russie, Géorgie...)" et une très légère augmentation des cas issus d'Asie (Chine et Inde), poursuit la DGS.
Une prise en charge complexe des malades

Les cas de tuberculose simple en France continuent à diminuer (environ 5.000 cas par an, en légère baisse chaque année), rappelle-t-elle néanmoins en soulignant que les personnes précaires ou les migrants sont les plus concernés. "Les autorités sanitaires suivent avec attention cette situation qui est inquiétante en termes de santé publique, non seulement parce que la tuberculose est une maladie contagieuse , à déclaration obligatoire, mais également parce que sa prise en charge, quand elle est multirésistante, peut être complexe."

Pour tout diagnostic de tuberculose, une enquête dans l'entourage est réalisée pour identifier, dépister et le cas échéant traiter les proches atteints. Il faut cependant rappeler que le risque de transmission de tuberculose interhumaine dépend de contacts prolongés et répétés, notent les autorités sanitaires. Dans le cadre de la lutte contre ces formes de tuberculose résistantes, et notamment pour les personnes venant de l'étranger, il existe une coopération entre les ministères de la Santé et de l'Intérieur et le Quai d'Orsay.

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