L'Algérie,
qui a ouvert son espace aérien à la France pour son intervention au Mali, a été mercredi la cible de
représailles avec une spectaculaire prise d'otages étrangers menée par un
groupe islamiste armé sur le site gazier algérien d'In Amenas. Cette attaque a
fait deux morts, un Algérien et un Britannique et a été revendiquée par
la cellule islamiste "Les signataires par le sang" dirigée par Mokhtar
Belmokhtar, un des chefs historiques d'Aqmi.
Les ravisseurs réclament la libération de 100 terroristes
détenus en Algérie, l'arrêt de "l'aggression française au Mali" et
une vingtaine de véhicules afin de se réfugier dans le nord du Mali. Un
porte-parole des ravisseurs assure que 41 étrangers "dont 7 Américains, des
Français, des Britanniques et des Japonais", sont actuellement pris en otages.
Il a précisé que cinq otages sont retenus dans l'usine et les 36 autres sur un
"site d'hébergement".
Washington et Tokyo ont confirmé que des ressortissants américains
et japonais se trouvaient parmi les otages, alors que François
Hollande a dit ne pas avoir la certitude que des Français étaient
retenus. 150 employés algériens du groupe français CIS Catering sont également
retenus sur le site, mais peuvent y circuler librement, selon le PDG de la
société.
12 heures. Un otage français
identifié.Selon le quotidien Sud Ouest, il y a au
moins un otage français parmi les 41 occidentaux retenus par la cellule
islamiste "Les signataires du sang". Il s'agit d'un homme de 52 ans, originaire
du Pays basque. Il est responsable logistique et approvisionnements du groupe
français CIS Catering, qui assure l'hôtellerie et la restauration sur le
site gazier d'In Amenas. Contacté par Sud Ouest, il a indiqué : "Ca va,
nous sommes bien traités". Le quotidien précise qu'il n'a pas été blessé
lors des échanges de tirs entre les preneurs d'otages et les agents chargés de
la sécurité.
11h50. 15 otages étranges, dont
certains seraient Français, viennent également de
s'échapper.
11h20. 30 otages algériens sont
parvenus à s'enfuir, du site gazier
en Algérie où ils étaient retenus en otage depuis mercredi matin. Ce
sont les autorités locales d'Illizi qui l'annoncent, citées par l'agence de
presse algérienne APS.
10h25.Des
otages parlent sur Al-Jazeera. Un Britannique, un Irlandais et un
Japonais, présentés comme des otages en Algérie, se sont relayés ce jeudi matin
sur la chaîne de télévision Al-Jazeera pour réclamer le
retrait des militaires algériens qui encerclent le site gazier où ils sont
détenus. Les trois hommes, qui se sont exprimés au téléphone en direct et dont
aucune image n'a été montrée, ont tour à tour insisté pour que les militaires
cessent les tirs contre leur lieu de détention pour préserver leur vie et
favoriser la négociation. Les trois otages, relayent la demande d'un des
ravisseurs, présenté sous le pseudonyme d'Abou al-Baraa. "Nous demandons le
retrait de l'armée algérienne pour permettre de lancer des négociations" sur les
otages, a lancé Abou al-Baraa. Il a assuré que le nombre des otages "tourne
autour de 41" et issus d'une dizaine de pays parmi lesquels la Norvège, la
France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Roumanie, la Colombie, la
Thaïlande, la Philippines, l'Irlande, le Japon et l'Allemagne.
10h20. Selon Gérard Longuet,
la prise d'otages sur un site gazier du centre-est de l'Algérie n'est "pas du
tout" la conséquence directe de l'action engagée vendredi par Paris contre les
islamistes au Mali. "Cette prise d'otages demande une préparation. Très
clairement, il a fallu plusieurs semaines pour acheminer des moyens, des
hommes", affirme l'ancien ministre de la Défense. L'action française a peut-être
été "un déclencheur", a poursuivi Gérard Longuet, mais "on ne peut pas imaginer
qu'en moins d'une semaine, une telle prise d'otages ait pu être conçue par une
filiale d'al-Qaïda ou Aqmi". "En tout état de cause, c'est un objectif qui avait
été préparé", a-t-il poursuivi.
9h50.La
Tribune de Genève affirme s'être entretenu avec un otage français en
Algérie. "Il y a parmi nous de nombreux blessés graves.
Certains otages ont des explosifs à la ceinture", aurait rapporté cet homme
âge de 52 ans. Le chef du commando qui a pris d'assaut le site gazier, Bara Al
Jazaïri a également a indiqué au journal suisse que leur "première revendication
est que la France fasse pression sur l'Algérie pour que l'assaut ne soit pas
donné".
9h40. Le moral de notre
équipe reste solide. Le PDG du groupe français CIS Catering, dont 150
employés algériens sont retenus avec 41 otages étrangers sur le site gazier d'In
Amenas, a indiqué que la
situation était stable ce jeudi sur la base attaquée la veille par des islamistes. "J'ai eu le directeur de la filiale au téléphone ce matin, il semblerait qu'il y ait un statu quo au niveau de la situation actuelle", a expliqué Régis Arnoux, interrogé sur Europe 1. "Il semblerait également que le moral de notre équipe sur place soit resté solide", a-t-il ajouté, en confirmant que ses employés algériens retenus "sont libres d'évoluer sur la base sans avoir l'autorisation d'en sortir".
situation était stable ce jeudi sur la base attaquée la veille par des islamistes. "J'ai eu le directeur de la filiale au téléphone ce matin, il semblerait qu'il y ait un statu quo au niveau de la situation actuelle", a expliqué Régis Arnoux, interrogé sur Europe 1. "Il semblerait également que le moral de notre équipe sur place soit resté solide", a-t-il ajouté, en confirmant que ses employés algériens retenus "sont libres d'évoluer sur la base sans avoir l'autorisation d'en sortir".
9h30. "Il y a sûrement des
Français" en otage, assure le patron de députés PS, Bruno Le
Roux. Invité sur BFM BFM, ce proche de François Hollande a indiqué ne pas
avoir "d'informations sur le nombre".
9h15. Les
ravisseurs prêts à négocier.D'après Al-Jazeera, les
ravisseurs sont prêts à négocier si l'armée algérienne se retire du site gazier
d'In Amenas. "Nous demandons le retrait de l'armée algérienne pour permettre de
lancer des négociations" sur les otages, a déclaré l'un des ravisseurs sous le
pseudonyme d'Abou al-Baraa sur la chaîne de télévision satellitaire du Qatar
Al-Jazeera.
9
heures.Qui est Mokhtar Belmohktar alias "Mister
Marlboro" ? Surnommé "le Borgne" en raison d'un œil perdu au combat en
Afghanistan contre l'armée soviétique, il est l'un des chefs historiques
d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, un des piliers d'Aqmi. >>>
Qui est Belmohktar, le cerveau présumé de la prise d'otages en Algérie ?
8h40.Aucune confirmation sur la présence d'otages français.
Alors que le gouvernement, par la voix de sa porte-parole Najat
Vallaud-Belkacem, refuse pour l'instant de confirmer ou non la présence d'otages
français en Algérie,Europe 1 avance le chiffre de 4
personnes. Par ailleurs, selon la radio, François Hollande a passé la
nuit à l'Elysée en contact permanent avec le Quai d'Orsay pour suivre en temps
réel l'évolution de la situation.
8h30.François Bayrou : "Mon soutien est
sans faille". Le patron du Modem se montre solidaire du
gouvernement. "Ce qui est en train d'apparaître aux yeux de tous, c'est une
barbarie sans frontières. La cible n'est pas l'Etat du Mali ou tel ou tel pays.
La cible est générale. Ce que cette barbarie veut mettre en place, c'est un
khalifat", avec "une loi fanatique". C'est une "guerre d'une barbarie qui veut
un retour en arrière de mille ans face à des pays ou des sociétés qui ont choisi
la liberté personnelle", selon l'élu béarnais. "On ne va pas rester seuls
longtemps" sur le front malien, a-t-il prédit. "Mon soutien est sans faille, il
y a des questions sur lesquelles notre survie est en jeu comme pays, comme
société". François Hollande mène une action "déterminée", et par surcroît "sans
volonté de se mettre en scène". "Elle mérite le soutien et pas les petites
piques qu'on entend sur ce sujet", a encore dit le responsable béarnais.
8h25.Sapin:
"Il faut être vigilant, précautionneux mais le faire avec beaucoup de
détermination". Invité sur France Info, le minstre du Travail ne donne
pas de confirmation quant à la présence ou non d'un Français parmi les otages.
"Aujourd'hui, chaque pays - tout particulièrement en Algérie - prend les
décisions qui s'imposent", assure Michel Sapin. Faut-il rapatrier les Français
d'Algérie ? "Il faut toujours agir avec sang froid. Une des volontés des
terroristes c'est de vous faire perdre votre sang froid. Il faut être vigilant,
précautionneux mais le faire avec beaucoup de détermination", a-t-il ajouté.
8h20.Les forces de l'ordre algériennes encerclent ce jeudi le site
gazier d'In Amenas. Le ministre algérien de l'Intérieur, Dahou
Ould Kablia, a exclu toute négociation avec les ravisseurs.
8h10. L'ancien patron de la DST, Yves Bonnet, ne voit pas
de rapport direct entre l'intervention française au Mali et la prise d'otage sur
le site gazier algérien d'In Amenas. "Cela n'a pas de rapport.
L'opération a été très probablement programmé et le simple déplacement de tous
ces gens dans le désert peut prendre plusieurs jours", a-t-il confié au micro
d'Europe1. "C'est une opération d'envergure, qui est spectaculaire et qui
nécessite une longue préparation (...) Ce n'est pas du tout une opération
improvisée", a-t-il poursuivi.
7 heures.Le
Japon a confirmé la présence de Japonais parmi les otages. Toutefois,
leur nombre n'a pas été précisé. Inquiet pour leur sécurité, le secrétaire
général du gouvernement Yoshihide Suga a déclaré : "Pour nous la priorité
absolue est la vie des otages et secourir le plus vite possible les
ressortissants japonais en étroite collaboration avec les autorités des pays
concernés". Selon les médias nippons, au moins trois Japonais sont actuellement
detenus par "les signataires par le sang", une cellule islamiste dirigée par
Mokhtar Belmokhtar.
6h30.Les otages portent des ceintures d'explosifs. La
chaîne de télévision française France 24 a
affirmé mercredi avoir eu une conversation téléphonique avec un otage français
détenu en Algérie par des islamistes. La chaîne précise qu'il était impossible
de savoir si cet otage s'exprimait sous la contrainte. Selon son témoignage, des
Anglais, des Japonais, des Norvégiens, des Philippins, des Sud-Coréens et des
Malaisiens sont également retenus en otage sur le site gazier d'In Amenas, près
de la frontière libyenne. Il affirme également qu'ils portent sur eux des
ceintures d'explosifs pour dissuader une éventuelle intervention des forces de
sécurité.
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