Ils seraient quatre à être encore en lice. Anne
Lauvergeon, ancienne patronne d'Areva, Denis Ranque, ex-président
de Thales, Jean-Claude
Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne et
Jean-Louis Befa, ex-patron de Saint-Gobain. Mais il semblerait que Paris ait
déjà fait son choix pour remplacer Arnaud Lagardère à la tête d'EADS -
le renouvellement partiel du conseil d'administration du géant européen de
l'aéronautique découlant de la recomposition de la structure actionnariale du
groupe, décidée dans la foulée de l'échec du rapprochement avec BAE Systems. "En
tant qu'actionnaire, nous pensons qu'Anne Lauvergeon a toutes les qualités
requises pour être présidente non exécutive d'EADS", ont indiqué les services du
Premier ministre à Reuters, précisant que "les Allemands sont sur la même ligne
et sont d'accord avec ce choix".
Une déclaration qui vient confirmer les informations du JDD qui
avançait que le comité des nominations d'EADS, réuni vendredi, a d'ores et déjà
entériné le choix de l'ex-patronne d'Areva. Anne Lauvergeon est "le souhait de
François Hollande pour la présidence du groupe", et "l'Allemagne est d'accord
avec le choix français", a confié à l'hebdomadaire dominical une source
présentée comme proche du gouvernement. Le journal avançait aussi que
Jean-Claude Trichet avait lui aussi été choisi comme administrateur de l'Etat.
Une telle nomination constituerait un retour au premier plan
pour "Atomic Anne", ex-conseillère de rançois Mitterrand et proche du parti
socialiste, un an et demi après son éviction d'Areva. Ce mois-ci, son nom a été
évoqué dans la presse pour remplacer Stéphane Richard à la tête de France
Télécom/Orange, un scénario qui a toutefois été démenti par le gouvernement.
Elle avait également été donnée l'an dernier favorite pour la direction générale
de la Banque publique d'investissement, qui lui a finalement
échappé.
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