Les femmes souffrant de migraine ne semblent pas subir de déclin dans
leurs capacités mentales sur le long terme comparativement aux autres. C'est ce
qui ressort d'une étude publiée mardi dans une revue médicale américaine.
Cette recherche qui a porté sur 286 hommes et femmes ayant ou
pas des migraines, suivis pendant neuf ans, montre également que les femmes
migraineuses développent davantage de taches blanches sur leur cerveau mises en
évidence par des IRM (imagerie par résonance
magnétique). "Nous savions depuis un certain temps que les femmes souffrant de
migraines ont tendance à avoir ces changements cérébraux", explique le Dr Linda
Porter, de l'Institut national américain des troubles neurologiques (NINDS), qui
a financé cette recherche.
"Une bonne nouvelle"
"Le fait qu'il n'y ait aucune indication de perte de capacité
cognitive chez ces femmes est une bonne nouvelle", se réjouit-elle. Des études
précédentes avaient laissé penser qu'un lien pouvait exister entre l'apparition
de ces lésions, appelées "hyperintensités de la matière blanche" et un risque de
maladies thérosclérotiques, d'accident vasculaire cérébral et de dégénérescence
mentale.
"Cette étude paraît dire qu'il n'est pas nécessaire de faire
des traitements plus agressifs", souligne le Dr Mark Kruit, un neuroradiologue
de l'Université Leiden aux Pays Bas, l'un des principaux auteurs de cette étude
parue dans le JAMA daté du 14 novembre. Contrairement aux femmes, les hommes
souffrant de migraines ne montrent pas davantage de ces tâches blanches que ceux
du même âge qui ne sont pas migraineux.
Besoin de recherches supplémentaires
Des mesures standard des capacités mentales comme la mémoire,
la capacité de concentration, n'ont pas révélé de perte significatives chez les
sujets migraineux développant des lésions cérébrales comparativement à ceux ne
souffrant pas de migraine. L'origine des changements dans le cerveau qui donnent
naissance à ces tâches blanches montrées par les IRM est inconnue, précisent les
chercheurs.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour savoir si
ces lésions sont liées ou non à un risque accru d'attaque cérébrale,
estiment-ils.
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