dimanche 14 octobre 2012

Blanchiment : fraude de l'élue ? "Quand même sérieux" pour Delanoë

Invité du "Forum" Radio J, Bertrand Delanoë (PS) s'est exprimé dimanche sur l'affaire de blanchiment d'argent de la drogue. Le maire de Paris a jugé que ce serait "quand même sérieux" si l'élue écologiste (EELV) parisienne mise en examen, Florence Lamblin, s'était simplement rendue coupable de fraude fiscale.
Bertrand Delanoë réagissait aux déclarations de l'avocat de Florence Lamblin, Me Jérôme Boursican, selon qui on peut reprocher à sa cliente "tout au plus le fait de ne pas avoir déclaré 350.000 euros à l'ISF". "Je souhaite que cette personne puisse se défendre, mais je suis tout à fait satisfait qu'elle ait quitté ses fonctions de maire-adjoint" du XIIIe arrondissement, a dit M. Delanoë, qui a ajouté qu'elle "devait se poser la question" d'une démission de son mandat de conseillère d'arrondissement. "Florence Lamblin s'est retirée de sa délégation d'adjointe au maire pour assurer sereinement sa défense, mais ne donne pas sa démission", a répliqué dans un communiqué Me Boursican, qui "souhaite rappeler à Monsieur Delanoë que l'atteinte à la présomption d'innocence est une infraction punissable et qu'il sera particulièrement vigilant à toute atteinte qui y serait portée".
Pour un débat sur le cannabis
Sur les propos des élus Verts Denis Baupin et Yves Contassot, qui se sont déclarés sceptiques quant à la culpabilité de leur collègue, Bertrand Delanoë a répondu "comprendre la fidélité amicale", mais, a-t-il martelé, "les valeurs auxquels nous sommes attachés, y compris Denis Baupin et Yves Contassot, ne sont pas négociables", comme "l'exemplarité des élus". Bertrand Delanoë a aussi qualifié de "moche" l'attitude de l'UMP parisienne qui a établi un lien entre cette affaire et les positions "permissives", selon elle, des Verts et de certains socialistes sur la consommation de drogue.
Il a précisé "ne pas être pour la légalisation du cannabis mais pour un débat où on met tout sur la table" et s'est dit favorable à l'expérimentation de salles d'injection de drogue à Paris. "Je préfère que des gens qui se droguent le fassent dans des conditions de sécurité que dans des conditions où ils accroissent leur fragilité et la dangerosité de ce phénomène", a-t-il expliqué, ajoutant que Marseille était aussi intéressée.
 

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