Le député-maire UMP de Draveil
(Essonne) Georges Tron, candidat à sa réélection, dénonce dans un tract
distribué aux habitants de sa circonscription, dont l'AFP a obtenu copie, un
"complot politique" qui a selon lui conduit à sa mise en examen pour viols en
juin 2011. "J'ai choisi d'attendre la fin de la campagne présidentielle pour
vous révéler le complot politique organisé contre moi", indique Georges Tron
dans ce document de quatre pages. Un complot fomenté d'après l'édile par "les
acteurs de l'extrême-droite radicale", "trois agents municipaux aux
comportements inexcusables" et "leurs alliés politiques". C'est selon lui dans
ce cadre que deux anciennes employées municipales ont porté plainte contre lui,
aboutissant à sa mise en examen pour viols et agressions sexuelles. Il met en
avant, comme "preuves", "l'enregistrement d'une de (ses) accusatrices" dans
lequel elle disait avoir le soutien de l'appareil du FN, leur avocat Gilbert
Collard, président du comité de soutien de Marine Le Pen, "le rôle de la
famille Le Pen (...), le beau-frère de Marine Le Pen, Philippe Olivier, et son
frère jumeau, Jacques Olivier", et "le rôle crucial de (son) ancien directeur
de cabinet". Pour le député-maire, c'est "une décision contrariant des intérêts
privés lors d'une vente immobilière dans la commune" qui aurait déclenché l'ire
de ses détracteurs. "Soyez assurés que je m'exprimerai de la même façon sur les
accusations contre moi et sur leurs auteurs quand l'instruction du dossier par
la justice, encore en cours aujourd'hui, sera achevée", conclut Georges Tron.
Georges Tron a expliqué à l'AFP avoir voulu "que les gens sachent ce qu'il en
est". Jacques Olivier, qui dément ces accusations et indique vouloir déposer
plainte, estime de son côté qu'il ne "faut pas confondre l'électeur de la 9e
circonscription et un jury d'assises". Philippe Olivier, conseiller politique
de Marine Le Pen, n'était pas joignable. M. Tron, 54 ans, avait été mis en
examen le 22 juin 2011 pour viols et agressions sexuelles en réunion et par
personne ayant autorité. Il avait démissionné de son poste de secrétaire d'Etat
à la Fonction publique le 29 mai 2011, lorsque ces accusations avaient été
rendues publiques.
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