samedi 21 janvier 2012

Lingerie : sous les jupes des filles, des culottes hautes

Adieu string, dentelle et porte-jarretelle affriolants, n'en déplaise à la gent masculine, les femmes préfèrent la culotte en coton, jugée plus confortable. Selon une étude publiée par Kantar World Panel pour le Salon de la lingerie, qui ouvre samedi pour trois jours à la Porte de Versailles à Paris, 52% optent pour le coton en microfibres. Alors qu'elles étaient encore 30% il y a trois ans à le plébisciter, elles ne sont plus que 25% en 2011 à porter le string. Les shortys, culottes sculptantes ou invisibles ont remplacé le "bout de tissu avec ficelle" jugé inesthétique et inconfortable.

"Le string a eu son heure de gloire dans les années 90, en pleine mouvance érotico-chic, où les dessous chic s'affichaient. Une tendance qui a changé avec le retour à l'intime et au bien-être", analyse pour TF1News Cécile Vivier-Guérin, chef de projet au Salon international de la Lingerie. D'autant que "les marques ont fait de nombreux progrès pour rendre les culottes et les shortys invisibles" sous les jupes ou les pantalons, tout en étant confortables. "Une tendance qui se retrouve aussi dans le choix du soutien-gorge où le maintien et le confort sont là aussi privilégiés", ajoute Cécile Vivier-Guérin.

Autre phénomène décrit par Cécile Vivier-Guérin, le "mix and match" ou le fait de dépareiller le haut et le bas. Influencées par la mode, les femmes, surtout les jeunes, n'hésitent plus à mélanger leurs dessous. C'est d'ailleurs, la tranche des 15/24 ans qui est la plus acheteuse de lingerie féminine, selon l'étude de Kantar.

Le grand retour de la gaine

Malgré la crise, les Françaises sont les plus dépensières au niveau de l'Europe pour leur lingerie, devant les Anglaises et les Italiennes. En 2011, elles ont dépensé en moyenne 97 euros par an contre 79 euros pour la moyenne européenne. Elles se placent également devant les Américaines qui, elles, consacrent en moyenne 74 euros pour leurs dessous. "Le secteur de la lingerie a subi une perte de 3%, ce qui est peu par rapport à d'autres secteurs d'activité", précise Cécile Vivier-Guérin, qui reconnaît une baisse des achats à partir du second semestre de l'année 2011 au moment de la crise de la dette. Le marché de la lingerie représente tout de même 2,6 milliards d'euros.

Petite nouveauté au Salon de la lingerie, ont fait du neuf avec de l'ancien avec le retour de la gaine. "La grande tendance est la néo-gaine, pour maintenir le corps et le sculpter", révèle Cécile Vivier-Guérin. Quand les femmes reviennent aux valeurs de leur grand-mère, les hommes, eux, en finissent avec le caleçon et en reviennent au bon vieux slip kangourou ou boxer. A quand le retour du corset ?

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