dimanche 30 octobre 2011

L'accusation avait réclamé la peine "la plus sévère possible" contre Adel Osmani et les huit hommes accusés d'être ses complices dans l'attentat perpetré en avril dernier dans un café de la place Djemaa el Fna, l'un des lieux les plus touristiques de Marrakech. Elle a été entendue. A l'énoncé du verdict de peine de mort ce vendredi, des parentes de l'accusé et des autres presonnes reconnues coupables de complicité se sont mises à crier et à éclater en sanglots.
L'accusé dément toute implication...

Durant son audition pendant le procès, Adel Osmani avait lui rejeté les chefs d'accusation retenus à son encontre, notamment ceux de fabrication d'explosifs et de meurtre. Invité ce vendredi par les juges à faire une dernière déclaration avant que le verdict soit prononcé, Osmani, portant la barbe et vêtu d'un sweat-shirt gris des New York Yankees, s'est déclaré innocent du chef de complot politique. "Toute cette affaire est sans fondement", a-t-il dit. "Il y a tant d'injustice dans ce pays (...) Je ne comprends pas ce pays. Des innocents se trouvent impliqués dans des affaires comme celle-ci alors qu'ils sont en fait utilisés dans des stratagèmes politiques."

Osmani était accusé de s'être déguisé en hippie joueur de guitare et d'avoir posé deux bombes dans un café Argana. Le ministère de l'Intérieur a dit qu'Osmani entretenait des liens avec Al Qaïda, mais des agents locaux du réseau islamiste ont démenti toute implication dans l'attentat. Un homme présenté comme son principal complice, Hakim Dah, s'est vu infliger une peine de réclusion à perpétuité.

... Ses avocats feront appel

Sept autres accusés ont été condamnés à des peines de deux à quatre ans de prison pour appartenance à une organisation illégale, assistance à la préparation d'un attentat, ou pour ne pas avoir révélé à la police l'identité du poseur de bombe. Des parents de victimes françaises ont assisté en nombre au procès. Certains tenaient à la main des portraits de leurs proches disparus tandis que d'autres se pressaient autour d'une interprète. Les avocats des parents de victimes avaient fait savoir qu'ils tenaient à ce que les suspects reçoivent des peines sévères, mais qu'ils ne demandaient pas la peine de mort. Les avocats d'Adel Osmani ont eux exprimé l'intention de faire appel à cette condamnation.

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