dimanche 30 octobre 2011

Assad joue la provocation et promet "un séisme" en cas d'intervention occidentale

Alors que la répression s'intensifie en Syrie - au moins 50 civils ont été tués au cours des dernières 48 heures et des déserteurs ont tué au moins 30 soldats dans des affrontements à Homs et dans la province de d'Idlib samedi, le président Bachar al Assad maintient sa ligne de défense et menace les Occidentaux, déjà accusés par l'un de ses ministres d'"attiser la violence en Syrie" (Lire notre article : Syrie : la communauté internationale demande le départ d'Assad). L'insurrection qui secoue le pays depuis sept mois peut-elle aboutir au renversement de son gouvernement, comme en Tunisie ou en Egypte? La situation est "complètement différente", affirme le président syrien dans un entretien accordé dimanche au journal britannique The Sunday Telegraph. "L'histoire est différente et la politique est différente", précise Bachar al Assad qui reconnaît que les pays occidentaux "vont faire monter la pression".
Mais selon lui, le Syrie est "un élément clé central désormais dans la région". Et la déstabiliser reviendrait à déstabiliser tout le Proche-Orient. "Il existe une ligne de faille et si vous jouez avec la Terre vous risquez de provoquer un séisme", affirme-t-il avant de devenir plus menaçant : "Voulez-vous connaître un nouvel Afghanistan ou même des dizaines d'Afghanistan? La Syrie n'hésitera pas à embraser toute la région." Il estime que les réformes entreprises depuis le début des manifestations ont fait "décroître" les problèmes. "La vague a commencé à refluer. Les gens ont commencé à soutenir le gouvernement."
Une nouvelle provocation qui intervient avant une rencontre entre les ministres de la Ligue arabe et des dirigeants syriens à Doha, au Qatar, dimanche. Objectif? Instaurer un début de dialogue entre le gouvernement Assad et les opposants. Selon le quotidien koweïtien Al-Qabas, la Ligue arabe a d'ores et déjà averti Bachar al Assad qu'une intervention internationale serait inévitable "si une solution arabe échouait". "La Syrie devrait s'attendre à une intervention étrangère et à un embargo économique", ajoute le journal.

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