lundi 25 juillet 2016

Accusations de la policière de Nice : Hollande réagit à son tour

Après Bernard Cazeneuve dimanche puis Manuel Valls lundi matin, c'est François Hollande qui est monté au créneau face à la polémique sur la gestion de l'attentat de Nice par les autorités. "C'est la justice" qui doit établir la vérité et "personne d'autre", a affirmé le chef de l'Etat, alors qu'une policière municipale niçoise a affirmé dans le JDD avoir été soumise à des pressions venues de la place Beauvau pour modifier son rapport sur le dispositif de sécurité le soir du 14 juillet. "La vérité et la transparence seront établies", a-t-il promis lors d'une visite auprès de militaires de l'opération Sentinelle au Fort de Vincennes (Val-de-Marne).
"Nous devons tout faire pour répondre à la menace mais aussi tout connaitre de ce qui s'est produit à Nice : le parcours du terroriste, les complicités dont il a pu bénéficier, les liens qu'il avait pu établir y compris avec certains groupes. Et aussi le dispositif qui avait été mis en place", a affirmé François Hollande. "La vérité, la transparence sont essentielles dans une démocratie", a-t-il poursuivi. Une fois que la justice aura fait son travail "alors la vérité, la transparence seront établies", a assuré le chef de l'Etat. "Les Français le demandent et les familles l'exigent".

"Un débat est toujours légitime"

"Un débat est toujours légitime quand il se produit une attaque, un attentat", a encore le Président, tout en appelant à "laisser la justice travailler en toute indépendance".
Quelques heures auparavant, Manuel Valls avait déploré la "polémique purement politique" sur les moyens policiers le 14 juillet à Nice et défendu l'intégrité du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Accusé dimanche par une policière municipale niçoise, Sandra Bertin, chef du service pilotant la vidéosurveillance, Bernard Cazeneuve a annoncé le dépôt d'une plainte pour "diffamation", dénonçant "une campagne de vilenies". L'exécutif a promis pour cette semaine le rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", sur le dispositif le soir de l'attentat qui a fait 84 morts.
Depuis Vincennes, François Hollande a par ailleurs annoncé de "nouvelles mesures", notamment financières, en faveur des militaires qui participent à l'opération Sentinelle. "A travers notamment la revalorisation de l'indemnité de sujétion spéciale d'alerte opérationnelle, et également pour compenser les permissions" supprimées, a-t-il ajouté, sans préciser le montant du budget de ces mesures.
 

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