jeudi 23 janvier 2014

Florence Cassez sort du silence pour que "l'on reconnaisse publiquement son innocence"

La Française Florence Cassez, détenue pendant sept ans au Mexique, a accordé mercredi une interview au quotidien Metronews, à l'occasion de la sortie de son livre, "Rien n'emprisonne l'innocence", co-écrit avec le journaliste Eric Dussart. L'occasion pour elle de clamer à nouveau son innocence. "J'ai besoin que l'on reconnaisse publiquement cette innocence, que tout le monde me croie. Ce combat n'est toujours pas terminé", explique-t-elle au quotidien gratuit.
Florence Cassez avait été arrêtée à Mexico en décembre 2005, accusée d'avoir participé à des séquestrations et d'appartenir à un réseau de crime organisé. Egalement interpellé, son compagnon de l'époque, Israël Vallarta, était quant à lui considéré comme le chef d'une bande criminelle qui séquestrait ses victimes dans son ranch "Las chinitas".
Interrogée sur ce dernier, la Française dit ne plus du tout être en contact avec lui. Israël Vallarta tente toujours de faire reconnaître son innocence face à la justice mexicaine. "Ce n'est pas à moi de le soutenir, ni de dire s'il est innocent. Je me concentre sur mon dossier, égoïstement, depuis huit ans maintenant (...) Mais je pense qu'il a le droit, comme tout être humain, à un procès équitable", explique Florence Cassez. 
"Je travaille également sur l'écriture du scénario du film basé sur mes deux ouvrages"
L'ancienne détenue revient également sur Eduardo Margolis, un homme non inquiété dans l'affaire mais qui reste une "zone d'ombre terrible" pour elle. Ce dernier était l'associé de Sébastien Cassez, frère de la Française, avant que les deux hommes n'aient un différend. Or, Eduardo Margolis aurait été étroitement lié avec l'Agence fédérale d'investigation (FDI), à l'origine de l'interpellation de Florence Cassez.  "Je ne peux m'empêcher de penser que je suis une victime collatérale de cet homme. Je me dis aussi que la police mexicaine, très corrompue, avait besoin de redorer son blason", estime-t-elle.
Celle qui se dit "fragilisée" par ces longues années de détention vit à présent à Annecy, avec son compagnon Fausto Avila, un Franco-Mexicain qui était venu la voir en détention. De ces années, elle aura tout de même gardé en mémoire les nombreux soutiens reçus et les amitiés créées, notamment avec l'actrice Marion Cotillard et la journaliste Mélissa Theuriau, venue la rencontrer en prison. Le Mexique, pas question d'y retourner un jour. "Jen n'en ai pas envie".
Elle espère maintenant se reconstruire et cherche désormais un emploi, "de préférence dans le commerce, le management, le service", mais le défi s'annonce compliqué. "Je suis consciente qu'en raison de ma surmédiatisation, c'est difficile pour un employeur de me proposer un emploi". Mais son avenir pourrait être tout autre : "Je travaille également sur l'écriture du scénario du film basé sur mes deux ouvrages", annonce-t-elle.
 

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