dimanche 8 septembre 2013

Visite à Perpignan : Filippetti balaie la polémique

Accusée d'avoir refusé de se rendre au camp de Rivesaltes lors de sa visite au Festival de photojournalisme Visa pour l'image, à Perpignan, la ministre de la Culture a réagi samedi, estimant qu'"il n'est pas digne d'en faire un sujet de basse polémique".

Accusée par le président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, d'avoir refusé de se rendre au camp de Rivesaltes lors de sa visite au Festival de photojournalisme Visa pour l'image, à Perpignan, la ministre de la Culture a réagi samedi, estimant qu'"il n'est pas digne d'en faire un sujet de basse polémique".  

Le président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, n'a en effet pas apprécié qu'Aurélie Filippetti ait refusé de venir visiter le camp de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, à quelques kilomètres du festival. 
"Alors que la semaine dernière, le Président de la République, en compagnie de son homologue allemand, accomplissait un geste symbolique hors du commun à Oradour sur Glane, Madame Filippetti, elle, ne prête pas la moindre attention au camp de rivesaltes, et se mure dans un lâche silence à son sujet depuis maintenant plus d'un an et demi (...) Comment une Ministre de la culture peut-elle fermée au point de ne pas saisir le lien puissant, le lien naturel entre le photojournalisme et ce lieu majeur de la mémoire qu'est la camp de Rivesaltes? ", s'insurge-t-il sur son blog.
Le ministère de la Culture réagit
Samedi soir, le ministère a réagi en soulignant que le déplacement d'Aurélie Filippetti vendredi "avait pour seul objectif de saluer cette manifestation de dimension internationale sur le photoreportage et de venir à la rencontre des professionnels".
"Quant à la charge mémorielle du Camp de Rivesaltes, elle justifie au plus haut point l'intérêt que lui portent les collectivités territoriales et l'Etat, mais il n'est pas digne d'en faire un sujet de basse polémique", a ajouté le ministère dans un communiqué évoquant "un contexte local marqué par des tensions pré-électorales".
Un projet de mémorial à Rivesaltes
Le camp de Rivesaltes avait accueilli des réfugiés espagnols après 1938, un centre régional de rassemblement des juifs entre 1939 et 1942, des suspects de collaboration au moment de l'épuration, des prisonniers allemands et, après l'indépendance algérienne en 1962, un camp de regroupement de harkis. Il est à cet égard unique au monde, selon Christian Bourquin.
Le projet d'y ériger un mémorial, formé à la fin des années 1990, est resté des années dans les cartons. Les travaux de construction ont enfin commencé en octobre 2012, sous maîtrise d'ouvrage de la région Languedoc-Roussillon. Celle-ci et le département assument pour le moment les 23 millions d'euros de travaux. Ils voudraient que l'Etat participe au tour de table.
 

1 commentaire:

LOUANCHI a dit…

DEVOIR DE MEMOIRE HOCINE LOUANCHI


HARKIS LES CAMPS DE LA HONTE

lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news

En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l'époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l'Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l' isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd'hui se décide à parler.

35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.
Sur radio-alpes.net - Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) - Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone...émotions et voile de censure levé ! Les Accords d'Evian n'effacent pas le passé, mais l'avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)

Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net