lundi 3 juin 2013

Opération coup de poing des salariés Goodyear à Amiens-Nord

Dernier baroud d'honneur pour les salariés de Goodyear à Amiens-Nord ? Alors que le site industriel est menacé de fermeture, ces derniers ont bloqué les accès de l'usine lundi matin. Ce alors que la justice doit examiner dans la matinée la validité du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) concernant le site qui emploie 1173 salariés.

Des pneus ont été allumés peu après 4 heures à l'entrée du parking situé à l'entrée de l'usine où se sont rassemblés une centaine de salariés ainsi que devant l'entrée du dépôt où sont stockés les pneus fabriqués sur le site. "On bloque l'usine pour défendre nos emplois", a déclaré le secrétaire adjoint du comité d'entreprise. "On fait brûler des pneus, c'est symbolique", a-t-il indiqué précisant que les pneus utilisés étaient des pneus usagés qui avaient été livrés par un agriculteur.
"Se préparer au reclassement"
La direction de Goodyear France avait annoncé le 28 mai ne pas avoir trouvé de repreneur pour le site d'Amiens-Nord dont elle avait annoncé la fermeture le 31 janvier. Le tribunal de grande instance de Nanterre, saisi en référé par le comité central d'entreprise (CCE) de Goodyear, devait examiner lundi à partir de 10 heures la validité du plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit la fermeture du site. Il semble cette fois y avoir peu d'espoir pour les salariés de Goodyear. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a jugé prudent, faute de repreneur, de "se préparer dès maintenant" au reclassement des salariés d'Amiens-Nord. "Il n'y a pas de repreneur aujourd'hui. S'il s'en présente un, et nous continuons à nous battre pour qu'il y en ait, eh bien nous ferons le travail", a-t-il déclaré sur BFMTV/RMC. "Mais s'il n'y a pas de repreneur et qu'on est devant un plan social, il vaut mieux se préparer dès maintenant au reclassement des salariés", a-t-il immédiatement ajouté.

La justice avait à deux reprises, en 2008 et 2010, empêché la mise en oeuvre de plans sociaux visant l'usine d'Amiens-Nord. Une centaine de salariés devaient se rendre en autocar au TGI de Nanterre pour assister à l'audience, selon la CGT.
 

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