mardi 7 mai 2013

La Garde républicaine coûterait trop cher à l'Etat

Selon la Cour des comptes, le coût annuel de la Garde Républicaine s'élève à 280 millions d'euros. Une charge trop élevée pour l'Etat, selon la haute juridiction, qui demande une réduction des moyens de ce symbole de la République.

La Garde républicaine, bientôt victime de la rigueur ? Jugeant le budget de ce symbole de la République trop élevé, la Cour des comptes souhaite une "revue générale" de la protection des "palais nationaux" (Elysée, Matignon, Assemblée nationale, Parlement), assurée par la prestigieuse Garde et une "rationalisation" des musiques de la gendarmerie dans un référé publié jeudi.

Dans ce référé, sorte de recommandations sur la gestion des services de l'Etat, la Cour des comptes estime le coût annuel de la Garde Républicaine à 280 millions d'euros. La "Garde", l'un des symboles de la République, protège les "palais nationaux" (69% de son activité) et assure des "services d'honneur", comme les escortes du Président de la République lors des cérémonies. Elle compte deux régiments d'infanterie, un régiment de cavalerie - dernière unité montée de l'armée française - un orchestre et le choeur de l'Armée française, soit 2.859 hommes et femmes, militaires et civils.

Prestations de prestige
La Cour des comptes estime qu'une "réduction" des moyens "serait possible" car les "missions de la Garde répondent davantage à des objectifs de prestige qu'à des besoins de sécurité". Pour la haute juridiction, "les gardes républicains statiques ne seraient pas en mesure à eux seuls de faire face à des tentatives d'intrusion organisées". Cette "réduction" des moyens, dit la Cour des comptes, nécessiterait une révision des "services d'honneur" et des moyens pour assurer la sécurité de l'Assemblée et du Sénat à "moindre coût", en prenant en compte l'ensemble des forces de sécurité (dont la police, NDLR) présentes à proximité ou les possibilités de la vidéosurveillance. Dans sa réponse, le ministre de l'Intérieur se dit "favorable" à une étude sur l'"adaptation des moyens de protection des palais nationaux" tout en soulignant que ces bâtiments sont des "lieux particulièrement sensibles au regard de menaces multiples, au premier rang desquelles la menace terroriste".

Par ailleurs, la Cour des comptes relève que les prestations de prestige réalisées pour des tiers par la Garde républicaine "ne sont pas facturées de manière adéquate" et suggère que leurs tarifs soient déterminés en fonction des coûts complets et révisés régulièrement. Manuel Valls répond que "des travaux sont en cours" pour adapter les tarifs de ces prestations. Enfin la Cour des comptes demande la fusion de deux formations musicales de la gendarmerie (musique de la gendarmerie mobile et du 1er régiment d'infanterie) en un ensemble unique "pour poursuive les économies de personnel". Dans sa réponse, le ministre de l'Intérieur annonce qu'il "envisage de regrouper" les deux unités musicales de la police nationale (CRS et Préfecture de police de Paris) et de "fusionner" les deux unités musicales de la gendarmerie.

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