Le temps presse
car, à l'image du régime général, le déficit des retraites
complémentaires (Agirc pour les cadres du privé, Arrco pour tous les salariés du
privé) se creuse. Il a atteint plus de 4,5 milliards d'euros en 2012. Le besoin
de financement est évalué entre 6 et 10 milliards d'euros en 2017 et les
réserves sur lesquelles s'appuient ces régimes pour verser les prestations
s'amenuisent. Pour faire des économies, le Medef
propose de limiter la revalorisation des pensions des 11 millions de retraités
concernés, habituellement calquée sur l'inflation, dès ce 1er avril. Face à
cette baisse de pouvoir d'achat pour les retraités, les syndicats
réclament en contrepartie un effort sur les cotisations, acquittées à la fois
par les entreprises (60%) et les salariés (40%).
Le patronat a suggéré d'augmenter le "taux d'appel", ce qui revient à faire cotiser davantage entreprises et salariés sans offrir de droits supplémentaires à la retraite. Mais la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC réclament une hausse du "taux contractuel", qui, lui, ouvre des droits. Les quatre syndicats, à la différence de la CFDT, en font un point non négociable.
Le patronat a suggéré d'augmenter le "taux d'appel", ce qui revient à faire cotiser davantage entreprises et salariés sans offrir de droits supplémentaires à la retraite. Mais la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC réclament une hausse du "taux contractuel", qui, lui, ouvre des droits. Les quatre syndicats, à la différence de la CFDT, en font un point non négociable.
Le couperet du 1er avril
Autre sujet délicat : tous souhaitent que la moindre revalorisation des pensions soit limitée à deux ans, quand le patronat veut l'appliquer pour trois ans. Jeudi, le représentant du Medef, Jean-François Pilliard, avait posé des conditions pour envisager une éventuelle hausse du taux contractuel, ce qui avait été jugé inacceptable par les syndicats. Reste à savoir quel est le poids des luttes internes qui agitent le Medef dans la perspective des élections pour la présidence de l'organisation.
"Je n'envisage pas que l'on ne puisse pas sortir de cette
impasse. C'est vraiment le dernier carat, la dernière limite si l'on veut avoir
un accord cette année", a affirmé à l'AFP Philippe Pihet, le responsable
retraites de FO. Pour lui, "c'est la pérennité des régimes qui est en jeu". En
cas de nouvel échec, les pensions seraient revalorisées en fonction de
l'inflation le 1er avril, ce qui creuserait les déficits.
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