Les révélations de
Claire Thibout sont en grande partie à l'origine du volet politique de
l'affaire. Aujourd'hui, elle revient sur le devant de la scène. Françoise
Bettencourt-Meyers, fille de l'héritière de L'Oréal, a prêté 300.000 euros en
2012 à l'ex-comptable de la milliardaire, a indiqué son avocat. Elles ont
également accrédité la thèse d'un abus de faiblesse aux dépens de Liliane
Bettencourt qui aurait été notamment commis par François-Marie
Banier. Françoise Bettencourt-Meyers a obtenu de la justice la mise sous tutelle
de sa mère.
En juillet 2010, Claire Thibout avait notamment évoqué devant
la police une demande de 150.000 euros en liquide "pour M. (Eric) Woerth", alors
trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy, que lui aurait faite début 2007
Patrice de Maistre, alors gestionnaire de fortune de la milliardaire. Selon Me
Olivier Metzner, l'avocat de Françoise Bettencourt-Meyers, celle-ci a accordé en
novembre 2012 devant notaire à Claire Thibout un prêt avec intérêts d'un montant
de 300.000 euros.
Pas de lien avec l'accusation d'abus de faiblesse ?
L'avocat a toutefois réfuté que ce prêt puisse être une
rétribution du rôle de Mme Thibout dans la saga judiciaire : "Face au désarroi
psychologique, moral et financier de Claire Thibout, Françoise
Bettencourt-Meyers a accepté de lui prêter devant notaire en novembre dernier la
somme de 300.000 euros avec intérêts". "Claire Thibout a permis que la vérité
éclate sur la manipulation exercée par l'ancien entourage de Liliane
Bettencourt", a poursuivi l'avocat dans un entretien avec l'AFP. "Ce prêt est
bien évidemment sans lien avec l'instruction menée à Bordeaux d'autant que le
témoignage de Claire Thibout est devenu secondaire dans le volet d'abus de
faiblesse", poursuit Me Metzner.
Grâce à Claire Thibout, "la mère et à la fille peuvent se
retrouver en dehors de toute pression et Liliane Bettencourt peut vivre
sereinement", a plaidé Me Metzner. Ce prêt de Mme Bettencourt-Meyers à
l'ancienne comptable de sa mère a été signalé à Tracfin, la cellule française de
renseignement financier, que les banques sont tenues de saisir en cas de
mouvements de fonds importants. Selon Me Metzner, Tracfin l'a signalé à la
justice. Le juge d'instruction bordelais Jean-Michel Gentil a estimé que ce
signalement était sans rapport avec son instruction, a expliqué l'avocat. Le
juge doit clôturer d'ici à la fin du mois le volet de l'enquête concernant
l'abus de faiblesse.
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