jeudi 21 février 2013

Les ravisseurs des otages français seraient encerclés

Après plusieurs heures de confusion autour du sort des otages français enlevés au Cameroun, les forces de sécurité nigérianes annoncent avoir cerné les ravisseurs et être en train de négocier la libération des Français.

Les otages français enlevés mardi dans le nord du Cameroun ne sont pas libres, a finalement indiqué le ministère des Affaires étrangères jeudi en début d'après-midi. «Après vérification de nos ambassades, cette information apparaît sans fondement», a expliqué Didier Le Bret, le directeur du centre de crise des Affaires étrangères. Plus tôt dans la matinée, une source au sein de l'armée camerounaise avait annoncé leur libération au Nigeria voisin. Cette information a ensuite éte confirmée puis infirmée par différentes sources - dont un ministre français - donnant naissance à une grande confusion.
En milieu d'après-midi, nouveau coup de théâtre: à en croire les informations d'une source militaire nigériane, les forces de sécurité du pays ont encerclé les ravisseurs de la famille, localisée entre les localités de Dikwa et deNgala et seraient en train d'essayer d'obtenir la libération de leurs otages.

«Une folle rumeur»

Les informations qui remontent ont entraîné une grande confusion depuis le début de la journée. Le ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, a dans un premier temps confirmé la libération des otages français, interrompant les discussions à l'Assemblée nationale pour annoncer: «Juste avec la prudence d'usage... mais je viens d'avoir comme information, à confirmer, mais il semble qu'elle est confirmée, que nos otages au Cameroun ont été libérés.» La nouvelle a provoqué les applaudissements sur tous les bancs. Le ministre est ensuite revenu sur ses propos, en déclarant qu'il n'y avait «pas de confirmation officielle».
Le ministre camerounais de la Communication a lui aussi démenti la libération de la famille. «C'est une folle rumeur. Si d'aventure ce qui s'est dit à travers cette rumeur était une vérité, le gouvernement camerounais aurait déjà porté l'information à la France», a déclaré le ministre Issa Tchiroma Bakary lors d'une conférence de presse. L'armée nigériane a également démenti la libération des otages. Le porte-parole du ministère de la Défense Mohammed Yerima a déclaré: «C'est faux. Nous ne savons même pas où ils sont.»

Des gendarmes français au Cameroun

La France avait dit «tout faire» mercredi pour retrouver les sept otages soupçonnant ouvertement la secte islamiste nigériane Boko Haram d'être à l'origine de l'enlèvement. Boko Haram affirme combattre pour la création d'un Etat islamique au Nigeria, mais ses revendications ont déjà changé plusieurs fois et des bandes criminelles agissent aussi en se faisant passer pour des membres de la secte. Un autre groupe islamiste nigérian, qui pourrait être une faction de Boko Haram, Ansaru, a pour sa part revendiqué l'enlèvement d'un ingénieur français dans le nord-ouest du Nigeria en décembre et celui de sept étrangers le week-end dernier dans l'Etat de Bauchi (Nord).
Des gendarmes français participaient depuis mardi à l'enquête au Cameroun. Les Français, expatriés au Cameroun depuis 2011 et en vacances dans le nord du pays, avaient été enlevés mardi par des hommes à moto, qui les avaient emmenés ensuite vers le Nigeria voisin. C'est la première fois que des enfants français ont été pris en otages à l'étranger. Il s'agissait aussi du premier enlèvement de Français depuis le début de la guerre lancée par la France le 11 janvier au Mali pour déloger des groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays.

http://www.lefigaro.fr/international/2013/02/21/01003-20130221ARTFIG00460-les-sept-otages-francais-enleves-au-cameroun-liberes.php
 

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