mercredi 23 janvier 2013

Renault menacerait de fermer deux sites

Selon les syndicats, le constructeur automobile menacerait de fermer deux sites si un accord sur la compétitivité n'était pas signé. Par ailleurs, Renault proposerait un gel des salaires contre des volumes supplémentaires de production.
Gel des salaires contre production supplémentaire. Ou même pas supplémentaire du tout. Lors de la septième rencontre consacrée à la politique salariale, la direction a proposé de geler les salaires en 2013. Pour les années suivantes, elle envisage une augmentation de 0,5% en 2014 (augmentation générale et individuelle), de 0,75% en 2015 et "une évolution de l'intéressement pour en renforcer ses dimensions solidaire et rétributrice en fonction des résultats de l'entreprise", dit-elle dans un communiqué.
La direction du constructeur automobile a par ailleurs menacé mardi de fermer deux sites en France si aucun accord de compétitivité n'était trouvé avec les organisations syndicales, ont rapporté des délégués syndicaux à l'issue d'une nouvelle réunion avec la direction. "La direction nous a prévenus: 'si vous ne signez pas, il se pourrait que deux sites ferment', a indiqué Laurent Smolnik, délégué central FO, selon qui la direction n'a pas précisé quels sites pourraient être touchés. Ce qu'ont confirmé des délégués CGT et CFE-CGC.
La signature d'un accord, voulue courant février par la direction, "permettra à nos sites français d'être suffisamment compétitifs pour attirer des volumes venant de nos partenaires, à hauteur de 80.000 véhicules supplémentaires par an", assure Gérard Leclercq, directeur des opérations France cité dans le communiqué. "Le déploiement de notre plan de gamme renouvelé, renforcé par ce complément d'activité, permettrait à la production de Renault en France de croître deux fois plus vite que le marché européen d'ici à 2016", a-t-il ajouté.
"Une mesure qu'on ne peut accepter"
Selon Laurent Smolnik, délégué FO, la direction a une nouvelle fois indiqué que si aucun accord n'était trouvé, deux sites en France pourraient fermer. "80.000 véhicules à l'année, cela peut assurer seulement la production d'un établissement pendant six mois", a-t-il souligné, ajoutant que la direction n'avait pas précisé quel partenaire (Nissan, Daimler) pourrait utiliser des sites français pour sa production.
"On baisse le pouvoir d'achat des salariés, c'est une mesure qu'on ne peut accepter", a commenté le délégué central FO. "Jusqu'à présent, entre les contreparties demandées aux salariés (moins de RTT, gel des salaires, mobilités obligatoires, 8.260 suppressions de postes, ndlr) et les contreparties avancées par la direction, je ne m'y retrouve pas", a ajouté le délégué syndical. Une nouvelle réunion est prévue le 29 janvier et marquera le début officiel des négociations, selon M. Smolnik

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