Gel des salaires contre production supplémentaire. Ou même pas
supplémentaire du tout. Lors de la septième rencontre consacrée à la politique
salariale, la direction a proposé de geler les salaires en 2013. Pour les années
suivantes, elle envisage une augmentation de 0,5% en 2014 (augmentation générale
et individuelle), de 0,75% en 2015 et "une évolution de l'intéressement pour en
renforcer ses dimensions solidaire et rétributrice en fonction des résultats de
l'entreprise", dit-elle dans un communiqué.
La direction du constructeur automobile a par ailleurs menacé
mardi de fermer deux sites en France si aucun accord de compétitivité n'était
trouvé avec les organisations syndicales, ont rapporté des délégués syndicaux à
l'issue d'une nouvelle réunion avec la direction. "La direction nous a prévenus:
'si vous ne signez pas, il se pourrait que deux sites ferment', a indiqué
Laurent Smolnik, délégué central FO, selon qui la direction n'a pas précisé
quels sites pourraient être touchés. Ce qu'ont confirmé des délégués CGT et
CFE-CGC.
La signature d'un accord, voulue courant février par la
direction, "permettra à nos sites français d'être suffisamment compétitifs pour
attirer des volumes venant de nos partenaires, à hauteur de 80.000 véhicules
supplémentaires par an", assure Gérard Leclercq, directeur des opérations France
cité dans le communiqué. "Le déploiement de notre plan de gamme renouvelé,
renforcé par ce complément d'activité, permettrait à la production de Renault
en France de croître deux fois plus vite que le marché européen d'ici à 2016",
a-t-il ajouté.
"Une mesure qu'on ne peut accepter"
Selon Laurent Smolnik, délégué FO, la direction a une nouvelle
fois indiqué que si aucun accord n'était trouvé, deux sites en France pourraient
fermer. "80.000 véhicules à l'année, cela peut assurer seulement la production
d'un établissement pendant six mois", a-t-il souligné, ajoutant que la direction
n'avait pas précisé quel partenaire (Nissan, Daimler) pourrait utiliser des
sites français pour sa production.
"On baisse le pouvoir d'achat des salariés, c'est une mesure
qu'on ne peut accepter", a commenté le délégué central FO. "Jusqu'à présent,
entre les contreparties demandées aux salariés (moins de RTT, gel des salaires,
mobilités obligatoires, 8.260 suppressions de postes, ndlr) et les contreparties
avancées par la direction, je ne m'y retrouve pas", a ajouté le délégué
syndical. Une nouvelle réunion est prévue le 29 janvier et marquera le début
officiel des négociations, selon M. Smolnik
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