Cette décision pourrait retarder le processus de
restructuration. La cour d'appel de Paris a suspendu le plan proposé par PSA, comme le
demandait la CGT de Faurecia, filiale à 57% de PSA, a indiqué mardi l'avocat des
salariés, Me Fiodor Rilov. "La cour (...) ordonne la suspension de la
restructuration en cours jusqu'à la mise en oeuvre de procédures régulières
d'information-consultation du Comité central d'entreprise de FII (Faurecia
Intérieur Industrie) et des Comités d'établissement d'Auchel et de Méru",
peut-on lire dans l'arrêt rendu lundi soir dans le cadre d'une procédure
en référé, et obtenu par Reuters.
La CGT affirmait que la direction n'avait pas rempli ses
obligations d'information à l'égard des instances de représentation du
personnel, notamment son comité d'entreprise européen, en présentant son plan de
restructuration. Dans ce plan, le constructeur automobile envisage 8.000
suppressions de postes entre mai 2012 et mi-2014, dont 3.000 à Aulnay-sous-Bois,
en Seine-Saint-Denis et 1.400 à Rennes, qui accumule les plans de départs
volontaires ces dernières années.
Une situation très tendue dans les usines
Sur
fond de tensions sociales et de débrayages, PSA devait avoir de nouveau
rendez-vous mardi avec les syndicats
pour discuter de ce plan de sauvegarde et de la fermeture du site d'Aulnay.
Cette nouvelle réunion porte sur l'accompagnement des salariés touchés par la
vaste restructuration du groupe.
Mais la situation demeure très tendue à Aulnay. A l'arrêt
pendant dix jours, l'usine a rouvert lundi matin dans une ambiance électrique,
avec le renfort de plus de 200 cadres. Mais sa
chaîne de production a été immédiatement bloquée par les grévistes. Les
syndicats de PSA se sont dits déterminés à "tirer la corde au maximum" afin
d'améliorer les propositions discutées depuis début novembre avec la direction.
La production se poursuit mardi au compte-gouttes, des salariés devant se
rassembler dans la matinée devant le siège de PSA. Ils se joindront ensuite à la
manifestation de salariés d'autres entreprises en difficultés programmée devant
le ministère du Travail.
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