Les attaques avaient endommagé ou détruit une vingtaine de
résidences secondaires aux quatre coins de l'île mais leurs auteurs étaient
restés silencieux. Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a
revendiqué, mercredi, la
"nuit bleue" du 7 décembre, la troisième depuis janvier, dans
un communiqué authentifié remis au magazine d'information Corsica.
Dans un texte de deux pages, les indépendantistes revendiquent
"la dernière campagne contre la spéculation immobilière en Corse", en citant le
chiffre de "31 actions délibérément réparties sur l'ensemble de notre
territoire". Lors de cette "nuit bleue", une vingtaine d'explosions avaient
endommagé ou détruit 26 résidences secondaires aux quatre coins de l'île, dont
certaines habitations étaient construites de façon illégale à moins de la bande
de 100 mètres imposée par la loi Littoral de 1986.
"Nous ne sommes pas racistes"
Comme à son habitude, le FLNC justifie ces attentats
par sa volonté de lutter contre la lutte contre la spéculation immobilière, en
avançant le chiffre de "85.000 résidences dites secondaires qui sont aujourd'hui
implantées en Corse", une île qui compte environ 306.000 habitants. Par
ailleurs, les clandestins récusent les récentes accusations du ministre de
l'Intérieur, Manuel Valls, qui avait déclaré voir derrière ces attentats "sans
doute une forme de racisme".
"Non, nous ne sommes pas racistes car nous ne ciblons jamais
les individus mais l'appropriation de notre terre", souligne le FLNC. Depuis le
début de l'année, le FLNC a revendiqué quatre actions majeures: deux vagues
d'attentats contre des résidences secondaires, une contre la grande distribution
accusée de s'enrichir sur le dos de la population avec des prix prohibitifs, et
enfin une à l'encontre d'un ensemble de résidences secondaires d'un banquier
parisien accusé de spéculation.
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