mercredi 19 décembre 2012

Nuit bleue en Corse : le FNLC revendique les attentats du 7 décembre

Le Front de libération nationale de la Corse a revendiqué, mercredi, la vague d'attentats qui avaient touché des résidences secondaires dans l'île, dans un communiqué authentifié remis au magazine d'information Corsica.
Les attaques avaient endommagé ou détruit une vingtaine de résidences secondaires aux quatre coins de l'île mais leurs auteurs étaient restés silencieux. Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a revendiqué, mercredi, la "nuit bleue" du 7 décembre, la troisième depuis janvier, dans un communiqué authentifié remis au magazine d'information Corsica.
Dans un texte de deux pages, les indépendantistes revendiquent "la dernière campagne contre la spéculation immobilière en Corse", en citant le chiffre de "31 actions délibérément réparties sur l'ensemble de notre territoire". Lors de cette "nuit bleue", une vingtaine d'explosions avaient endommagé ou détruit 26 résidences secondaires aux quatre coins de l'île, dont certaines habitations étaient construites de façon illégale à moins de la bande de 100 mètres imposée par la loi Littoral de 1986.
"Nous ne sommes pas racistes"
Comme à son habitude, le FLNC justifie ces attentats par sa volonté de lutter contre la lutte contre la spéculation immobilière, en avançant le chiffre de "85.000 résidences dites secondaires qui sont aujourd'hui implantées en Corse", une île qui compte environ 306.000 habitants. Par ailleurs, les clandestins récusent les récentes accusations du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui avait déclaré voir derrière ces attentats "sans doute une forme de racisme".
"Non, nous ne sommes pas racistes car nous ne ciblons jamais les individus mais l'appropriation de notre terre", souligne le FLNC. Depuis le début de l'année, le FLNC a revendiqué quatre actions majeures: deux vagues d'attentats contre des résidences secondaires, une contre la grande distribution accusée de s'enrichir sur le dos de la population avec des prix prohibitifs, et enfin une à l'encontre d'un ensemble de résidences secondaires d'un banquier parisien accusé de spéculation.

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