Pierre-Emmanuel Neurohr, 44 ans, comparaissait détenu car il
avait été écroué à la prison de la Santé après sa mise en examen pour avoir
tenté une nouvelle et cinquième fois en trois mois de bloquer un avion à Roissy, le 5
septembre.
Le parquet de Bobigny avait requis 6 mois de prison ferme à son
encontre. "Vous n'êtes pas là pour vos idées, parce que vous pensez que les
avions sont néfastes, pour un délit d'opinion (...), mais parce que vous les
exprimez de la mauvaise manière, en commettant une infraction", a déclaré le
procureur, Abdelkrim Grini. "M. Neurohr persiste à revendiquer son geste mais
également à le commettre. Aujourd'hui nous en sommes à la cinquième fois" et le
prévenu "s'obstine à vouloir réitérer", a-t-il souligné, reconnaissant qu'il
demandait "une peine sévère".
Sa peine a été assortie d'une période de mise à l'épreuve de 2
ans "avec interdiction de s'approcher de toute zone aéroportuaire française". Il
a par ailleurs été condamné à 1000 euros d'amende et à verser 2.828 euros de
dommages et intérêts à Air
France et Aéroports de Paris.
Cet ancien salarié de Greenpeace, aujourd'hui au chômage, avait estimé un peu plus tôt que "la morale la plus basique exige de continuer ce combat", même si, avait-il précisé en pleurs et "fatigué", "après deux semaines à (la prison de) la Santé, je ne sais pas ce que je vais faire".
Cet ancien salarié de Greenpeace, aujourd'hui au chômage, avait estimé un peu plus tôt que "la morale la plus basique exige de continuer ce combat", même si, avait-il précisé en pleurs et "fatigué", "après deux semaines à (la prison de) la Santé, je ne sais pas ce que je vais faire".
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