mardi 25 septembre 2012

Sanofi veut supprimer 900 postes d'ici 2015

Aucune délocalisation de site et aucune modification du nombre de sites industriels en France n'est prévue", a souligné le groupe pharmaceutique dans un communiqué.
La vocation du site de recherche de Toulouse, qui emploie près de 600 chercheurs, "reste à préciser", a cependant ajouté Sanofi, qui a dit avoir identifié, pendant l'été, "des acteurs susceptibles d'y poursuivre des activités scientifiques ou technologiques". Un groupe de travail réunissant des représentants de Sanofi, du gouvernement et des acteurs publics locaux va être constitué rapidement avec pour mission de concrétiser, au cours des prochains mois, des solutions pour le site de Toulouse, a précisé le groupe.

Sanofi a "suivi les recommandations du gouvernement"

Sanofi entend réaliser les réductions de postes annoncées via des aménagements de fin de carrière, ainsi que des propositions de mobilité et de repositionnement en France. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a invité Sanofi "à engager un dialogue social exemplaire avec les territoires concernés".

"Je note qu'ils (Sanofi) ont suivi les recommandations du gouvernement", a dit Arnaud Montebourg au cours d'une rencontre avec la presse organisée par 7pmTV.
"Nous avons prié les dirigeants de réduire encore leur plan", a-t-il ajouté, en indiquant qu'une réunion avait eu lieu lundi soir à l'Elysée avec Sanofi.

Mobilisation le 3 octobre

Pour riposter aux annonces de Sanofi, l'intersyndicale du groupe a immédiatement fait savoir qu'elle organiserait une journée de mobilisation le 3 octobre, dont les modalités restent à définir. Elle compte par ailleurs reprendre contact, dès cet après-midi, avec Arnaud Montebourg.

"Le groupe confirme bien trois restructurations, dans la recherche, ses vaccins et ses services supports", a dit Thierry Bodin, le coordonnateur CGT du laboratoire. "Il confirme sa volonté de se désengager de Toulouse et d'arrêter les activités de recherche sur Montpellier. Nous ne savons pas sur quoi ce chiffre de 900, qui est un minima, repose."

Pascal Vially, coordonnateur de la CFDT, observe lui aussi que "la seule nouveauté est l'annonce du chiffre de 900 qui ne tient pas compte des effectifs de Toulouse". Au total, poursuit-il, "1.500 postes risquent d'être supprimés, ce qui reste dans la fourchette basse de ce que l'on craignait mais c'est toujours trop". La CFDT indiquait jusqu'a présent que les suppressions de postes prévues par Sanofi pourraient se situer entre 1.200 et 2.500 sur les quelque 28.000 que le groupe compte en France.
 

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