jeudi 14 juin 2012

Les prochaines vacances de la Toussaint rallongées de quatre jours

C'est le premier effet de la réforme, à laquelle a promis de s'attaquer Vincent Peillon, des rythmes scolaires : les vacances de la Toussaint vont être allongées de quatre jours. Et ce, dès la rentrée 2012. Elles dureront donc deux semaines. Elles commenceront le samedi 27 octobre après la classe et se termineront le dimanche 11 novembre - alors que les cours, initialement, devaient reprendre le jeudi 8 novembre. Le ministre de l'Education nationale s'en explique ce jeudi matin dans un entretien que publie l'Est républicain : "Je ne suis pas hostile à respecter l'avis du Conseil supérieur de l'Education pour le calendrier 2012 et d'instituer deux semaines de vacances à la Toussaint. Quand on crée des instances de concertation, il faut rompre avec l'habitude de ne pas tenir compte des avis qu'elles émettent".
Vincent Peillon a suivi en effet l'avis du CSE, instance consultative réunissant divers acteurs du monde éducatif, qui le 8 juin avait massivement voté une modification du calendrier scolaire 2012-2013 sur proposition de la FCPE, principale fédération de parents d'élèves. Le but étant d'avoir, sur l'année, des rythmes plus réguliers pour les élèves, et aussi proches que possible de l'alternance sept semaines de cours - deux semaines de vacances. Au cours de cette fameuse séance du 8 juin, le Conseil supérieur de l'Education avait estimé qu'il fallait "assurer aux élèves une première avancée sur les rythmes scolaires" et avait lui-même proposé comme premier geste du ministre l'allongement des vacances de la Toussaint dès la rentrée 2012.

Créations de postes : priorité au primaire

Aux yeux de Vincent Peillon, la réforme des rythmes scolaires "est la réforme centrale" de la refondation de l'école, grande priorité du quinquennat. "Tout le monde arrive à la même conclusion, explique le ministre : une semaine de quatre jours, des vacances très longues, des journées surchargées, ce n'est pas bon. Une réforme s'impose". Et "pour montrer (sa) détermination" à prendre à bras-le-corps ce chantier, le ministre a également "suspendu le calendrier 2013/2014".

Au cours de ce même entretien que publie l'Est républicain, le ministre de l'Education nationale aborde par ailleurs une autre question clé, qui avait fait l'objet de vifs débats lors de la campagne présidentielle : celle des créations de postes d'enseignants. "14.000 suppressions ont été décidées par mon prédécesseur pour cette rentrée. Nous n'allons pas les recréer en 15 jours", souligne Vincent Peillon, en rappelant qu'au total, ce sont "près de 80.000 postes" qui auront été supprimés entre 2007 et 2012. Mais "nous ferons porter prioritairement nos efforts sur le primaire, conformément aux engagements du président de la République. Car depuis 20, voire 30 ans, c'est le primaire qui a été le moins bien traité", ajoute le ministre. Ces créations de postes dans le primaire se feront donc selon "quatre critères" à la rentrée, pour "corriger les injustices des suppressions de postes" du gouvernement précédent : "le taux d'encadrement (nombre d'enseignants par élève), le taux de réussite, les catégories socioprofessionnelles, une attention particulière aux zones rurales". Leur nombre, jusqu'alors chiffré à 1000 par le ministère, n'est pas évoqué expressément dans l'article. "Une enveloppe de postes sera attribuée à chaque académie, à charge pour elle de la gérer en concertation, au plus proche du terrain", se contente d'indiquer le ministre.

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