Les indiscrétions sont venues simultanément des
deux côtés du Rhin : du Spiegel côté allemand, et du Figaro côté français. Selon ces deux médias, la prochaine
Opel
Zafira pourrait être développée et produite par PSA Peugeot Citroën dans le
cadre du complexe accord que le constructeur français et l'américain General
Motors sont en train de mettre en place.
Selon les informations du magazine allemand, les travaux
de développement de la nouvelle génération du monospace d'Opel pourraient être transférés au partenaire français,
suscitant des interrogations pour plusieurs centaines d'ingénieurs au centre de
développement de la filiale européenne de GM à Rüsselsheim, en Allemagne.
Le centre, connu par son sigle Itez, emploie en tout quelque 6500 personnes.
Dans son édition de vendredi, le Figaro Economie ajoute, citant des
informations du comité d'entreprise d'Opel, que
la production de la prochaine Zafira, actuellement assurée par l'usine allemande
de Bochum, serait confiée à PSA.
"A ma connaissance aucune décision n'est
prise"
Un porte-parole d'Opel, cité par le
quotidien, a précisé qu'aucune décision sur le fonctionnement de l'alliance
n'avait encore été prise, mais que la Zafira appartenait à "l'un
des segments passés en revue". Opel a démenti en
revanche l'information du Spiegel sur de possibles suppressions d'emplois en
ingénierie. "GM/Opel
et PSA ont été clairs: ils veulent
travailler ensemble dans des domaines variés, y compris le développement
de produits. Aucun emploi ne sera perdu dans le centre de développement
technique d'Opel", a déclaré le président
du directoire de la filiale européenne de GM,
Karl-Friedrich Stracke, dans un communiqué. "L'alliance est explicitement
formée pour être équilibrée", a-t-il dit. Aucun commentaire n'a pu être
obtenu dans l'immédiat auprès de PSA.
Dans le cadre de leur coopération, qui débute par
une mutualisation des achats, PSA et General Motors
ont lancé plusieurs groupes de travail sur des projets de développements communs
d'architectures de voitures et de composants, dont les conclusions sont
attendues en octobre. Les deux groupes répètent depuis l'annonce officielle
de leur alliance fin février que le rapprochement n'a pas d'impact sur leur
outil de production actuel, mais la question de savoir où seront produits les
futurs véhicules préparés en commun, et annoncés à partir de 2016, est posée.
Cette question est d'autant plus sensible en France et en Allemagne que le
secteur automobile européen est confronté à des surcapacités accentuées par
l'effondrement de la demande en voitures neuves au premier trimestre.
"A ma connaissance aucune décision n'est prise, mais
si General Motors récupère le haut de gamme, il pourrait être logique que des
modèles plus compacts aillent préférentiellement aux sites de PSA", a répondu Xavier Lellasseux, représentant CFDT
chez le constructeur français, à une question sur l'hypothèse d'un transfert de
la production de la Zafira. "Cela permettrait d'optimiser le volume des
usines." Au salon de l'automobile de Genève, le président du directoire de
PSA, Philippe Varin, avait laissé clairement entendre
que les futures petites voitures conçues en commun utiliseraient une plate-forme
du groupe français, dont c'est la spécialité, tandis que les futures grandes
voitures de l'alliance s'appuieraient davantage sur l'expertise du partenaire
américain.
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