dimanche 29 janvier 2012

Ils veulent continuer à vivre au camping

«Je ne me vois pas vivre ailleurs. Si on me demande de partir je ne sais pas où j'irai ! » Hélène*est installée au camping du Rupé à Toulouse depuis 5 ans. « La moitié de mon salaire passait dans le loyer et je n'avais pas les moyens d'acheter une maison, raconte cette coquette retraitée, alors pour mes vieux jours j'ai choisi le mobil-home ».
Hier, Hélène a participé au premier rassemblement organisé par les militants du droit au logement contre la loi Léonard. Adoptée mi-novembre par l'Assemblée nationale, elle propose d'interdire la résidence au camping à l'année.
Une situation qui concerne des centaines de personnes à Toulouse selon les militants du droit au logement qui dénoncent une loi « anti-pauvres ». « Pour la plupart le camping est le seul recours », insiste Clément David, militant d'Habitants de logements éphémères ou mobiles (Halem). Avec l'appui de Droit au logement (DAL) et de La Goutte d'eau, l'association exige le retrait du texte.
L'inquiétude de devoir partir
« Les résidents se demandent ce qu'ils vont devenir », témoigne Marc Sigaud, l'un des gérants du camping municipal du Rupé, situé près du Canal du Midi. 35 personnes y habitent toute l'année. « La plus ancienne est là depuis 1996, elle ne sait pas où aller. »
Hélène, elle, n'a pas l'intention de baisser les bras. « L'emplacement me coûte 295 € par mois, explique-t-elle, même en y ajoutant l'électricité, cela me revient moins cher que de louer un appartement et je peux avoir une voiture, sortir, faire du sport, comme tout le monde. » Et de conclure : « J'ai le droit de vivre comme je l'entends ».
* Son prénom a été modifié à sa demande.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/29/1272503-ils-veulent-continuer-a-vivre-au-camping.html

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