dimanche 22 janvier 2012

Concordia : recherches suspendues, les familles espèrent encore

Une nouvelle fois, l'épave du Costa Concordia s'est déplacée. Et les recherches de survivants ou de corps de victimes du naufrage sont suspendues depuis la nuit de samedi à dimanche. La décision d'arrêter les opérations a été prise à 1h30 du matin, lorsque le navire a bougé. Selon une porte-parole de la protection civile italienne, une réunion technique était en cours dimanche matin "pour analyser les données et voir de combien le Concordia s'est déplacé et pourquoi, avant de décider si et comment les recherches pourront reprendre".

L'exploration sous-marine de l'épave qui avait pu reprendre samedi après une journée d'interruption vendredi, avait permis de repêcher le corps d'une femme, portant à 12 le bilan de la catastrophe et 20 disparus. Mais désormais, l'espoir de retrouver des rescapés est des plus ténus. "Il faudrait un miracle" pour les retrouver vivants, a reconnu un porte-parole des garde-côtes. Même si les familles des victimes n'ont pas perdu tout espoir.

Un appel poignant à témoins

Les pères d'un couple de Français, Mylène Litzler, 23 ans, et Michaël Blémand, 25 ans, ont lancé samedi, depuis l'île du Giglio, un appel poignant à témoins, adressé aux milliers de passagers et membres d'équipage pour qu'ils donnent des éléments sur l'endroit où se trouvaient les jeunes gens pendant l'évacuation.

Les sauveteurs essaient en effet de dresser une sorte de carte où placer les personnes manquant à l'appel et mieux localiser les recherches, périlleuses et très lentes à cause de la taille gigantesque du navire. Autre problème pour les autorités: voir s'il est possible de commencer rapidement le pompage des quelques 2400 tonnes de mazout que renferme le Concordia dans ses réservoirs.

Ce carburant pose à lui seul un problème très délicat à résoudre. "La première phase a été d'entourer le navire de bouées flottantes, puis arrivera dans les prochains jours un bateau-citerne pour pomper le fioul", a indiqué un porte-parole de la marine italienne. Une troisième opération "encore à l'étude" pourrait consister en "un ancrage du navire pour éviter qu'il ne coule". Des experts de Smit Salvage, la société néerlandaise qui devra procéder au pompage du carburant, se sont déclarés prêts à entamer l'opération. Une opération urgente car, si elles se déversaient dans la mer, les 2400 tonnes de carburant provoqueraient une marée noire dans l'archipel toscan, classé réserve naturelle pour la qualité de sa flore et de sa faune.

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