Elle a pour nom Sharon Bialek, elle est mère d'un enfant de 13 ans, et elle est la première à témoigner à visage découvert contre Herman Cain. Jusqu'à présent, le seul candidat noir à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine a su créer la surprise en prenant la tête des sondages, dans une course à l'investiture très disputée au sein de son parti, mais il a aussi vu au moins trois femmes porter de graves accusations contre lui pour des comportements déplacés. Le cas Sharon Bialek pourrait bien porter à sa campagne un coup dont il aurait du mal à se relever. Car cette blonde platine, qui se présente comme une républicaine de Chicago, n'a pas hésité à rendre son cas public en s'exprimant lors d'une conférence de presse. Forçant ainsi Herman Cain à annoncer une contre-attaque, qui devrait se faire aussi par le biais d'une conférence de presse, tout en assurant qu'il ne comptait pas arrêter sa campagne.
Devant les journalistes, Sharon Bialek a raconté avoir connu Herman Cain en 1997 lors de la convention de l'Association nationale des restaurateurs, dont Cain était à l'époque le président. Elle l'a accusé d'avoir voulu obtenir des faveurs sexuelles lors d'une rencontre en juillet de la même année à Washington, alors qu'elle l'avait contacté pour qu'il l'aide à retrouver du travail. Elle a ajouté qu'elle parlait au nom de "toutes les femmes qui sont harcelées sexuellement".
"Vous voulez un job, non ?"
Au cours de sa conférence de presse, elle a fourni des détails terriblement précis, expliquant que Cain avait "glissé la main sous sa jupe pour atteindre son sexe" alors qu'ils se trouvaient seuls dans une voiture après avoir dîné ensemble. "Il m'a aussi pris la tête pour la rapprocher de son entrejambe", a-t-elle affirmé, disant lui avoir demandé de s'arrêter, "ce qu'il a fait". "Herman Cain m'a dit : vous voulez un job, non ?", a également raconté son accusatrice.
Un porte-parole de l'homme d'affaires a aussitôt réagi en déclarant que "toutes les allégations de harcèlement visant M. Cain sont complètement fausses". "Herman Cain n'a jamais harcelé personne. Les Américains ne laisseront heureusement pas ces fausses attaques éclipser la (...) vision claire de Herman Cain en politique étrangère et ses projets d'indépendance énergétique", a écrit J.D. Gordon, des Amis de Herman Cain, dans un communiqué diffusé par courriel.
Mais les accusations de harcèlement visant Herman Cain commencent à peser sur sa cote de popularité parmi les républicains. Selon le baromètre Ipsos-Reuters publié ce week-end, il a perdu neuf points par rapport à la semaine précédente en tombant à 57% d'opinions favorables. John Huntsman, l'un de ses rivaux dans la course à l'investiture républicaine, a réclamé dimanche des informations plus précises sur les accusations dont il est l'objet.
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