dimanche 27 novembre 2011

Pour Fillon, le financement de la protection sociale doit être revu

En écho à l'UMP qui plaide désormais pour une "fiscalité anti-délocalisation", version édulcorée de la "TVA sociale", François Fillon a décidé de monter au créneau sur la question du financement de la Santé. Le Premier ministre a jugé vendredi "vital" de réfléchir "aux évolutions possibles en matière de financement de notre protection sociale".
"Nous devons aller plus loin en matière d'allègement du coût du travail. Cela implique évidemment de réfléchir aux évolutions possibles en matière de financement de notre protection sociale", a déclaré M. Fillon, lors de la visite d'une usine de l'équipementier automobile Valeo à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe). "Si on ne fait rien, on va avoir un coût de la protection sociale qui augmente, donc des charges qui augmentent", un "coût du travail qui va continuer de monter (...) et des emplois qui vont disparaître dans notre pays", a fait valoir le Premier ministre. "Nous n'avons donc pas le droit de refuser de réfléchir à cette question car elle est vraiment vitale, en particulier pour l'industrie française", a-t-il plaidé.

Pour M. Fillon, la question "qui est de plus en plus souvent posée est est-ce que c'est légitime que la protection sociale, de plus en plus universelle, continue à être essentiellement financée par le travail ?" "Ou est-ce que cette protection sociale doit être financée plus largement par la fiscalité et supportée par l'ensemble des Français (...), et aussi par les produits qui sont importés ?", s'est-il interrogé. "C'est une question stratégique qui doit être posée (...) pour que le financement pèse moins sur le travail et qu'il permette à notre protection sociale de répondre aux grands défis", sachant "que les besoins ne vont pas aller en diminuant", a-t-il ajouté.

Pour favoriser la création d'emplois en France et engager "la réindustrialisation" du pays, l'UMP dit vouloir alléger le coût du travail sur lequel pèse aujourd'hui le coût de la protection sociale. Mais, à ce stade, le parti présidentiel préfère ne plus parler de "
TVA sociale" (baisse des charges salariales et patronales contre une hausse de plusieurs points de la TVA).

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