samedi 1 octobre 2011

Chasse à l'homme pour retrouver une Française enlevée au Kenya

L'enlèvement a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi en face de la très touristique île de Lamu, dans l'est du Kenya, près de laquelle une Britannique avait déjà été kidnappée et son mari tué le mois dernier. Cette fois, la cible des ravisseurs était une ressortissante française. Une chasse à l'homme a été lancée pour la retrouver, sur terre comme en mer. "Nous avons mobilisé un hélicoptère pour poursuivre les ravisseurs que nous soupçonnons d'avoir pris la direction de la Somalie", a indiqué un chef de la police côtière. "Nous essayons encore de déterminer si le gang était un groupe de pirates somaliens, de shebab (rebelles islamistes) ou un gang ordinaire". En fin de matinée, des bâtiments des garde-côtes kényans encerclaient une embarcation où les équipes de secours espéraient trouver la Française enlevée.

Cette femme, âgée, à la mobilité très réduite et qui se déplace en fauteuil roulant, avait l'habitude de passer une bonne partie de l'année sur l'archipel de Lamu, proche de la frontière somalienne. Selon des témoins, elle aurait été kidnappée sur l'île même de Manda, juste en face du village de Shela, qui abrite des résidences secondaires de riches ressortissants étrangers. A une vingtaine de minutes à pied de Shela se trouve la ville de Lamu, classée au patrimoine de l'Unesco.

"Les chiens aboyaient et des gens criaient"

"C'est arrivé juste après trois heures du matin, nous dormions tous et nous avons tous été réveillés en sursaut parce qu'il y a eu des coups de feu," a raconté un employé qui travaille sur l'île de Manda. "Les chiens aboyaient et des gens criaient. J'ai couru à l'endroit où ça s'était passé, mais quand je suis arrivé, la femme était déjà partie", a-t-il poursuivi. "C'est une petite maison près de la plage, les gens étaient tous debout, effrayés. Le personnel a raconté que neuf hommes était arrivés en bateau rapide, qu'ils avaient pénétré dans la maison avec des armes et crié : conduisez-nous à maman".

La police kenyane, après avoir confirmé le rapt dans la matinée de samedi, a aussitôt fait savoir qu'elle avait entamé le ratissage des environs. Suscitant l'espoir de pouvoir la délivrer rapidement, lors de l'annonce qu'une embarcation suspecte avait été repérée et encerclée. Une source diplomatique française a fait savoir de son côté : "Nous sommes en contact étroit avec les autorités kényanes pour essayer de la retrouver".

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