dimanche 24 juillet 2011

Presque condamné, il veut créer un «électrochoc»

Électricien en bâtiment, âgé de 39 ans, Gilles Grange est atteint d’un cancer récurrent. Il mène un combat de fin de vie, car il sait que si sa maladie s’est stabilisée après son opération, la tumeur est là, prête à repousser. « Je profite d’une technique de dépolarisation des cellules suite à un protocole expérimental à l’hôpital neurologique de Lyon. Je garde des électrodes en permanence sur la tête. C’est très contraignant. Je suis pas mal épuisé par la chimiothérapie », confie-t-il.
Mais, dans sa tête malade, est né un désir profond : venir au secours des neuf otages français encore détenus dans le monde, ne surtout pas rester les bras croisés devant la Faucheuse qui le guette, et donner à ses enfants de 9 et 6 ans l’image d’un « père combatif et investi ».
« J’ai eu cette idée spontanément, quelques jours avant la libération de Stéphane Taponnier et Hervé Ghesquière, les journalistes détenus en otage pendant dix-huit mois en Afghanistan. J’ai été très ému de leur libération, comme au coup de sifflet final de la Coupe du monde en 1998. Mais il reste encore neuf otages. Ce sont des personnes dont on ne parle pas beaucoup. À la base, je n’ai pas d’affinités avec eux, si ce n’est d’être concerné comme citoyen français. La liberté est un des droits fondamental. Il ne faut pas oublier les otages », explique Gilles Grange. Il s’informe sur eux par le biais des médias et d’Internet.
Son idée est d’organiser une sensibilisation citoyenne. « Je voudrais faire une marche en partant de ma commune, Marsonnas, puis relier Béréziat, Jaillat, Foissiat et d’autres communes. J’ai écrit aux présidents de communautés de communes afin qu’ils m’apportent leur soutien. J’ai essayé de contacter le préfet pour proposer un avant-projet. Mais c’est très dur de se faire ouvrir les portes », admet-il.
Gilles Grange cherche de l’aide auprès d’associations et de comités des fêtes. Il espère le soutien de Stéphane Taponnier et d’Hervé Ghesquière. « Je pense que ma démarche ne les laissera pas indifférents, mais je n’ai pas encore réussi à les joindre. J’aimerais récolter des témoignages de soutien, des lettres et les faire remonter auprès des ambassades concernées pour organiser un soutien populaire. Si ça peut contribuer à une possible libération, ce serait toujours un pas de fait », conclut Gilles Grange.
http://www.leprogres.fr/ain/2011/07/23/presque-condamne-il-veut-creer-un-electrochoc

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