mercredi 22 juin 2016

Un détenu libéré faute d'escorte pour pouvoir le conduire à son procès

Ce mardi, le procureur de la République de Brest a déclaré qu'un détenu, jugé pour trafic de stupéfiants, avait été libéré faute d'une escorte judiciaire jusqu'à son procès. Ce dernier a regretté un premier cas de "libération intempestive" dû à une multiplication des dysfonctionnements dans le transfèrement de détenus entre prison et tribunal.
On appelle ça une "libération intempestive". Ce mardi, un homme qui devait être jugé pour trafic de stupéfiant a été remis en liberté faute de pouvoir être escorté jusqu'au tribunal pour assister à son procès.

"Aujourd'hui, nous avons eu à l'audience correctionnelle pour la première fois (...) une libération, que je qualifierai d'intempestive, pour un défaut d'extraction", a indiqué le procureur de la République de Brest, Éric Mathais, lors d'une conférence de presse. Le quotidien Ouest-France précise que cette même affaire avait déjà été renvoyée deux fois, dont une à cause du même problème.
Une organisation "incompréhensible"

Le dispositif est entré en vigueur le 1er mai au sein des juridictions du ressort de la cour d'appel de Rennes, dont dépend le tribunal de Brest. Il prévoit la création de pôles de rattachement d'extractions judiciaires (PREJ) chargés du transfèrement des détenus. Le tribunal de Brest dépend du PREJ de Lorient, compétent également pour les tribunaux de Lorient, Vannes et Quimper.
"Cette organisation est assez incompréhensible", a dénoncé M. Mathais, expliquant que lorsqu'un détenu de la maison d'arrêt de Brest devait être transféré au tribunal, c'était des fonctionnaires de Lorient, à 135 km de là, qui devaient s'en charger. 
 Depuis le 1er mai, "quasiment dans un cas sur deux l'administration pénitentiaire nous dit qu'elle n'est pas en mesure de procéder à l'extraction", a assuré M. Mathais, indiquant que de ce fait 27% des audiences prévues avaient dû être renvoyées.
 

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