vendredi 24 juin 2016

Il a sauvé trois femmes de la noyade en 10 ans : l'émouvant récit de Kévin, policier à Quimper

Kévin Richard, affecté à la brigade VTT de Quimper, a reçu plusieurs décorations pour actes de bravoure. Son dernier en date : un nouveau sauvetage mercredi. Il raconte à MYTF1News.
Hasard ou destin héroïque ? En l'espace de 10 ans, Kévin Richard, policier de la brigade VTT de Quimper, a sauvé trois femmes d'une noyade dans l'Odet, le turbulent cours d'eau qui traverse Quimper.
Dernier acte de bravoure en date : ce mercredi. Une femme "fortement alcoolisée", tombée dans l'eau en tentant de récupérer son vélo, est victime d'une hydrocution. Elle est inconsciente. Sur le pont Max Jacob, lorsque Kévin et l'un des collègues arrivent, une trentaine de badauds sont sur place. Mais ce sont les deux agents qui plongent.
"Corpulente, les vêtements gonflés d'eau, elle coulait vers le fond, après avoir dérivé de longues minutes" en amont de la ville, rapporte à TF1News le policier de 36 ans. A contre-courant, les deux hommes parviennent à hisser la femme sur un rebord. "Plus de respiration, plus de pouls". Immédiatement, ils prodiguent les premiers soins (massage cardiaque et bouche-à-bouche). Hospitalisée, cette femme n'est désormais plus en danger. Mais elle a néanmoins été plongée en coma artificiel suite à des complications respiratoires.

"Il a même proposé de me rembourser mon portable !"
Modestement, le gardien de la paix raconte : "La configuration a fait que je n'étais pas loin quand l'alerte radio a été donnée". Mais Kévin Richard s'apparente plutôt à l'ange gardien des rivières de Quimper. Avant ce 22 juin, il avait déjà sauvé -certes toujours accompagné d'un confrère-, deux autres femmes. Deux tentatives de suicide cette fois. L'une en février dernier (eau à 8 degrés), l'autre en 2006. Avec toujours le même scénario : elles avaient dérivé jusqu'au centre-ville après un saut en amont. Les deux femmes, sexagénaires, avaient, surtout, "l'envie d'en finir". Mais seront ramenées sur les rives "sans se débattre".
Comment ces femmes qui voulaient mettre fin à leurs jours ont-elles réagi à un sauvetage venant contrecarrer leurs plans ? Comment Kévin Richard a-t-il, de son côté, vécu ces situations plus que singulières ? Là où l'histoire est belle, c'est que les deux femmes sont non seulement sont restées en contact avec leur sauveur, mais semblent être sorties de leur "détresse", nous confie le VTTiste. "L'une m'a écrit au commissariat pour me remercier et me dire qu'elle avait eu, depuis, des petits-enfants". Le gardien de la paix croise également et discute régulièrement avec le fils de l'autre femme. "Il est passé trois ou quatre fois au commissariat"(...). "Il a même proposé de me rembourser mon portable qui avait pris l'eau !".
"Le lendemain, c'est oublié"

En 2006, le héros de Quimper a reçu du préfet la médaille de bronze pour "acte de courage et de dévouement". En février, rebelote, avec la médaille d'argent cette fois. "De très belles récompenses", estime-t-il. Interrogé sur son ressenti au lendemain de son dernier sauvetage, il déclare que si "dans le feu de l'action, on est dopé à l'adrénaline, on a du mal à dormir le soir". Avant de nuancer : "Le lendemain, c'est oublié".
 

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