dimanche 8 mars 2015

MasterChef : 270 candidats roulés dans la farine ?

Le tournage de la 5e saison de « MasterChef » a démarré mercredi à Marseille par un casting opposant 300 candidats. Des dizaines d'entre eux affirment sur Internet que les 30 sélectionnés avaient été choisis à l'avance.
Ils étaient venus de Nantes, Paris, Lille mais aussi de Guyane, Suisse, Belgique... Etaient-ils là juste pour faire nombre ? La sélection avait-elle déjà été réalisée avant que 300 candidats à la saison 5 de « MasterChef », censés être départagés mercredi, ne se gèlent toute la journée sous le mistral à Marseille ? Le fait est qu'au lendemain du tournage du « plus grand casting de cuisiniers amateurs jamais organisé », comme l'affirme TF 1
fr, les doléances affluent. Selon plusieurs candidats évincés, tous les plats n'ont pas été testés parce que le choix était déjà fait.

Aude Arnaud-Litolff, une Nantaise de 31 ans, faisait partie des impétrants venus avec leur glacière pour faire le dressage en trente minutes d'une recette froide de leur choix. « On s'est fait arnaquer, on n'était pas des concurrents mais des figurants, peste la blogueuse culinaire. C'était le plus gros traquenard jamais organisé. » L'amertume d'une perdante qui a dépensé 890 € pour préparer l'épreuve un mois durant avec un coach culinaire ? L'hypothèse serait vraisemblable si moult témoignages n'avaient afflué ces derniers jours, dont certains ont été publiés dans la presse belge et suisse. « Je m'étais faite à l'idée de perdre, mais là je n'ai juste pas concouru », accuse Aude, dénonçant aussi d'épouvantables conditions de tournage.

En
France, une page « MasterFake » (« fake » signifie « arnaque » en anglais) ouverte sur Facebook rassemblait hier soir plus de 500 membres. Et un groupe privé baptisé « Les révoltés de MasterChef » rassemble 120 personnes sur le réseau social, dont au moins une quarantaine qui se sont déplacés à Marseille. Christophe Certain, blogueur culinaire de 49 ans, en fait partie. Il explique, schéma à l'appui, comment les choses se seraient passées : «  Sur les 10 rangées de candidats, seules les 5 premières comptaient pour les goûteurs qui assistaient les trois chefs de l'émission, Yannick Delpech, Gilles Goujon et Christian Etchebest. Lorsque le goûteur appréciait un plat, il appelait un chef. Bizarrement cela n'est jamais arrivé au-delà de la 5e rangée », a constaté l'exilé du 9e rang.

La théorie des « révoltés » est que les 30 présélectionnés avaient été placés aux premiers rangs. Et c'est sur eux que les caméras étaient rivées en permanence. « Comme par enchantement, c'est le casting idéal : un tatoué, une sourde-muette, des jumeaux... ironise Christophe. Soyons sérieux : quelle était la probabilité que, face à 298 candidats, deux frères soient sélectionnés ? » « Ça fait beaucoup de coïncidences », grince Laurent, un Belge qui avait pris une semaine de congés pour venir. Il souligne des bizarreries. Le fait que la production ait demandé, le matin de l'épreuve, des photocopies de leurs passeports à des candidats... qui ont continué l'aventure. Ou qu'une séance « soi-disant de rattrapage » après les sélections régionales ait été organisée le 20 février à Paris, lors de laquelle quelques heureux élus ont pu faire un plat chaud pour les chefs. « Je pense que la vraie sélection s'est faite là-bas », affirme Laurent. Et tant pis pour ceux et celles qui avaient dépensé toutes leurs économies pour « la grande cuisine » marseillaise.

http://www.leparisien.fr/tv/masterchef-270-candidats-roules-dans-la-farine-08-03-2015-4585485.php

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