lundi 6 janvier 2014

Vers la fin des cabines téléphoniques ?

C'est un élément du paysage qui n'était plus vraiment utilisé, mais dont la disparition - pourtant programmée - pourrait surprendre : la cabine téléphonique. Avec l'avènement du téléphone portable, les "publiphones" ont perdu de leur intérêt et sont bien souvent désertées par les utilisateurs qui avaient déjà renoncé à les utiliser avec le passage à la carte à puce prépayée. L'Arcep préconiserait donc au gouvernement de mettre fin à l'obligation faite à France Télécom de maintenir au moins deux cabines dans les communes de plus de 1 000 habitants, annonce le site Numerama, s'appuyant sur un avis publié le 3 janvier.


Avec 71 millions de téléphones portables en France, un abonnement au prix de plus en plus dérisoire, le "publiphone" n'a, il est vrai, plus lieu d'être. Les cabines trouvent encore grâce auprès notamment des touristes, des utilisateurs de mobile en panne de batterie et ceux voulant passer un coup de fil en anonyme.
Un renouvellement de concession en février 2014

Mi-novembre, dans les colonnes du Parisien, Jean-Pierre Dicostanzo, directeur régional d'Orange, désormais en charge du "parc", avançait une baisse de 91% des revenus générés entre 2000 et 2011. Une baisse qui devrait garder la même cadence d'ici 2015. Il faut dire que les cabines coûtent bien plus à France Telecom qu'elle ne lui rapporte en raison des multiples dégradations subies. Selon le site ZDNet, s'il y avait encore 290 000 cabines en France en 1996, on n'en trouve plus qu'un tout petit peu plus de 100 000 fin 2013. A Paris, il ne devrait même en rester qu'une petite quarantaine en 2016.

La concession d'occupation du domaine public pour 5299 cabines à Paris touche à sa fin. Au plus tard le 24 février prochain, le gouvernement doit désigner le nouveau fournisseur de ce "service universel" qui restera très probablement France Télécom. "Des investissements importants devront être consentis dans les prochaines années pour maintenir en conditions opérationnelles les équipements existants alors qu'une part croissante de ces publiphones ne fait plus l'objet d'aucune utilisation par le public", avance l'Arcep, le gendarme des télécoms, cité au Journal officiel du 3 janvier 2014.
Des cabines bientôt relookées par des artistes

L'Autorité préconise également une meilleure rémunération de l'opérateur téléphonique lorsqu'il conserve dans une commune plus de cabines que la loi ne l'exige. Cela servirait à financer un coût de démontage des cabines. Car Orange estime que, sur les 103 500 cabines en service, 40 000 seulement répondraient réellement à l'exigence de service universel.
Pourtant, il y a quelques années, Orange avait tenté de donner un coup de neuf à ce mobilier urbain installé depuis 1881. Ecran tactile, paiement par carte bleu généralisé, design plus moderne : un partenariat prometteur avec l'entreprise JC Decaux chargé de la réalisation et de l'entretien, ainsi que de la commercialisation des espaces publicitaires avait vu le jour dans Paris (carte des cabines ici). Et de plus, ces cabines téléphonique modernes devaient également offrir un accès gratuit de 10 minutes à internet ainsi que des informations sur les services de proximité (cinéma, restaurants, transports, etc.). Un point d'information connecté en somme qui pourrait être relooké à terme par des artistes.
 

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