lundi 16 septembre 2013

Air France : un plan social plus lourd qu'annoncé ?

La compagnie aérienne française, qui a lancé un plan de restructuration en janvier 2012, prévoirait la suppression de 2.600 à 3.000 postes selon les Echos. Elle renoncerait notamment à faire voler des Boeing 747.

La compagnie Air France devrait annoncer mercredi en comité central d'entreprise un durcissement de son plan de restructuration, avec notamment des réductions d'effectifs concernant de 2.600 à 3.000 postes, rapporte le journal les Echos ce lundi.

Selon le quotidien économique, la réduction d'effectifs devrait porter "au total sur 2.600 à 3.000 postes, notamment avec le plan de départ volontaires, qui concernera toutes les catégories de personnel". Jusqu'ici, la direction d'Air France parlait d'un plan qui "pourrait représenter un peu plus de la moitié du sureffectif identifié en 2012" - qui était à l'époque de 5.100 personnes -, sans plus de précisions.
Abandon des Boeing 747
Le CCE de mercredi devrait également être l'occasion pour le nouveau PDG de la compagnie française, Frédéric Gagey, d'annoncer "l'abandon progressif d'ici 2016 des Boeing 747, trop coûteux, en commençant par les cargos, ainsi que des fermetures de lignes alimentant le hub de Roissy", indiquent les Echos. "Cependant, la majorité des mesures concernera le réseau point à point (hors desserte de Roissy) d'Air France, de sa filiale régional Hop et sa filiale loisirs Transavia", dont l'ensemble des pertes cumulées atteindraient 193 millions d'euros en 2013, ajoute le journal. Contacté par l'AFP, la direction d'Air France n'a pas souhaité faire de commentaires sur ces informations.
 
Ramener la dette à 4,5 milliards d'euros  
Le groupe devrait également faire des annonces concernant de "nouvelles coupes franches", passant par davantage de recours à la sous-traitance ou des rapatriements d'une partie des équipages, sur certaines de ses escales aéroportuaires françaises, sans toutefois parler de fermetures. Le plan social lancé en janvier 2012 par Air France vise deux milliards d'euros d'économies en trois ans, en améliorant la productivité. Il prévoit également de ramener la dette à 4,5 milliards d'euros fin 2014 contre 6,5 milliards en janvier 2012.
  
S'il a déjà permis au groupe d'améliorer nettement ses résultats au deuxième trimestre 2013 et de diviser par cinq sa dette nette, la direction n'a jamais caché le fait que les pertes financières du réseau court et moyen-courrier et de l'activité cargo n'étaient toujours pas résorbées.
 

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