dimanche 5 mai 2013

Enquête après la destruction d'un missile français au large du Finistère

Un missile M51 tiré d'un sous-marin au large du Finistère s'est "autodétruit" peu après son lancement. "C'est un échec dont une enquête devra déterminer les raisons", a expliqué la préfecture maritime à Brest.
Une enquête va tenter de déterminer les causes de la destruction d'un missile balistique stratégique M51 ce dimanche au large du Finistère. L'engin, tiré vers 9h30 à partir du sous-marin nucléaire lanceur d'engin "Le Vigilant", depuis la baie d'Audierne s'est autodétruit peu après son décollage au-dessus de l'océan.

Ce tir est "un échec", a reconnu peu après le capitaine de corvette Lionel Delort, officier de communication de la préfecture maritime de l'Atlantique. Le missile "s'est auto-détruit dans la première phase de propulsion", "pour une raison inconnue".
Le missile a été détruit "dans une zone interdite pour la circonstance à la navigation maritime et à la circulation aérienne".
Ce tir a été entrepris par la direction générale de l'armement (DGA) et la Marine nationale. Le missile M51, système d'arme des sous-marins nucléaires lanceurs d'engin (SNLE), avait été validé en juillet 2010, après un cinquième tir d'essai (deux depuis le sous-marin nucléaire "Le Terrible" en janvier puis juillet 2010, et
trois depuis des installations terrestres en 2006, 2007 et 2008).
"J'ai vu dans le ciel une fumée blanche et des gros débris tomber dans la mer"
Une habitante du Guilvinec interviewée par France 3 a décrit la scène : "J'ai vu une fumée blanche et des gros débris dans la mer. J'ai d'abord cru que c'était un avion qui s'était abimé dans l'océan."
La zone de retombée devait être le centre de l'Atlantique nord

Comme les précédents tirs d'essai, celui de dimanche l'a été à partir de la baie d'Audierne (Finistère), au sud de la pointe de Penmarc'h. La zone de retombée aurait dû se situer, si l'essai avait été réussi, au centre de l'Atlantique nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte.

Les vols de M51 sont habituellement suivis par les moyens techniques de la Direction générale de l'armement de Biscarosse et de Quimper, et par le Monge,
bâtiment d'essais et de mesures chargé du suivi de l'essai au large. Lors de chaque essai, des zones aériennes et maritimes sont réservées temporairement.
Les missiles sont toujours sans charge nucléaire lors des essais.
 

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