vendredi 29 mars 2013

Baisse des allocations familiales : qui va être concerné ?

Le président François Hollande a annoncé jeudi sur France 2 une modulation des allocations familiales selon les revenus, prévenant que "les plus hauts revenus" n'auraient plus le même montant. A droite, on dit "ne pas très bien comprendre cette histoire".
Cette fois-ci le tabou est vraiment tombé. Les allocations familiales ne seront bientôt plus identiques pour toutes les familles. François Hollande a annoncé jeudi soir que ces "réajustements" seraient faits selon "deux principes": "Il n'y aura pas de fiscalisation des allocations" et "on va garder l'universalité". Mais "que les plus hauts revenus aient les mêmes allocations, non ! Ça sera revu".
Versées à partir du deuxième enfant à charge de moins de 20 ans, les allocations familiales sont versées à tous, quels que soient les revenus, selon le principe d'universalité. Elles s'élèvent à 127,05 euros par mois pour deux enfants, 289,82 euros pour trois enfants et 452,59 pour quatre enfants, puis 162,78 par enfant supplémentaire.

La barre des 61 000 euros de revenus ?
Il y a quelques jours, le député PS Gérard, rapporteur du budget de la sécurité sociale, avait déjà lancé l'idée d'une division par deux des allocations familiales pour les ménages gagnant plus de 61 000 euros. D'après Gérard Bapt, "cette mesure concernerait 11% des familles actuellement bénéficiaires". Concrétement, un couple avec deux enfants qui gagne 5000 euros par mois touche aujourd'hui 383, 95 euros d'aides mensuelles, réparties entre 127,05 euros d'allocations familiales et 257 euros de complément de garde. Demain, il ne toucherait plus que 63,25 euros et devrait payer, en plus, les cotisations salariales.

2,2 milliards d'euros à trouver
Le Haut conseil de la famille (HCF), dont les préconisations pour réformer les prestations familiales sont attendues le 4 avril, a chiffré à 2,2 mds d'euros le besoin de financement pour ramener la branche famille à l'équilibre à l'horizon 2016.
Si le courage de la mesure a été salué à gauche, il en va évidemment autrement à droite. "Je comprends pas très bien cette histoire. C'est un déni de réalité", a ainsi lâché Jean-François Copé vendredi matin sur RTL. "Je n'y suis pas favorable, je suis pour l'universalité. Je ne vois pas comment le gouvernement peut mettre en place la mesure, sauf à augmenter encore les impôts."
 

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