mercredi 12 décembre 2012

Emma, sauvée d'une leucémie grâce au virus du sida

Atteinte d'une leucémie, Emma, 7 ans, est en rémission complète. Cette petite américaine a bénéficié d'un nouveau traitement révolutionnaire : inoculer le virus du sida.
Emma est en rémission depuis 7 mois. Atteinte d'une leucémie, cette petite américaine de 7 ans, a bénéficié d'un nouveau traitement révolutionnaire de thérapie génique utilisant le virus du sida, révèle Europe 1. En lui inoculant un "morceau" du virus du sida, les médecins de l'hôpital pour enfants de Philadelphie aux Etats-Unis lui ont fait disparaître les cellules cancéreuses. Emma est aujourd'hui en rémission complète et a pu retourner à l'école. Les résultats ont été présentés au Congrès américain d'hématologie qui se tient en ce moment à Atlanta.
Tout avait pourtant très mal commencé. En 2010, des médecins diagnostiquent une leucémie lymphoblastique aiguë à Emma Whitehead, âgée de 5 ans. Cette forme de leucémie touche la moelle osseuse. Ce type de cancer est le plus fréquent chez l'enfant : un nouveau-né sur 1900 déclenche la maladie avant l'âge de 15 ans, et plus rarement entre 15 et 20 ans, selon le Figaro.
Inoculer une forme atténuée du VIH
Malgré deux chimiothérapies, elle rechute et les médecins la pensent condamnée. Ses parents décident alors de tester ce traitement expérimental qui a déjà été testé sur trois adultes, mais jamais sur un enfant.
Comme l'explique Europe 1, ce traitement consiste à inoculer une forme atténuée du VIH afin de reprogrammer le système immunitaire, notamment les lymphocytes T et ainsi détruire les cellules cancéreuses. Cette thérapie suscite beaucoup d'espoirs dans la communauté médicale même s'il n'est pas totalement efficace chez certains patients. "Notre objectif est d'avoir un remède, mais nous ne pouvons pas dire ce mot pour l'instant", explique au Parisien le Docteur Carl Juin, qui dirige l'équipe de recherche à l'Université de Pennsylvanie.
A terme, il espère que ce traitement pourra remplacer la greffe de moelle osseuse. Novartis se dit prêt à investir 20 millions de dollars dans un centre de recherche dédié au développement de cette nouvelle technique.
 

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