LVMH aura mis moins d'une demi-journée à répondre aux articles
publiés dans la presse belge au sujet de Bernard
Arnault. Samedi matin, l'agence de presse Belga et le quotidien
belge L'Echo, version francophone de De Tijd, assuraient que le gouvernement
belge envisageait de transmettre à la France le dossier fiscal de Bernard
Arnault qui disposerait en Belgique
de plusieurs sociétés "boîtes aux lettres" - c'est-à-dire sans activité réelle
dans le pays. "Si Bernard Arnault travaille en Belgique avec de véritables
sociétés boîtes aux lettres, nous devons le signaler au fisc français", aurait
indiqué le secrétaire d'Etat à la Lutte contre la fraude, John Crombez, au
quotidien économique néerlandophone De Tijd.
Samedi après-midi, la communication du groupe Louis Vuitton
Moët Hennesy publiait le communiqué suivant : "le groupe LVMH et le groupe
Arnault (...) rappellent que les sociétés du groupe Arnault et du groupe LVMH
ont des activités économiques parfaitement réelles en Belgique où elles sont
implantées, pour certaines d'entre elles, depuis plusieurs décennies".
Bernard Arnault rappelle qu'il " reste résident
français"
"Toutes leurs activités sont parfaitement conformes en
particulier aux lois fiscales du Royaume de Belgique ainsi qu'au droit
international", ont indiqué les deux groupes en évoquant leur "surprise" à la
lecture des "allégations publiées par certains organes de presse". "Bernard
Arnault, pour sa part, rappelle à toutes fins utiles, qu'il est et reste
résident français", a ajouté le communiqué, en référence à une possible demande
de naturalisation en Belgique.
La demande de naturalisation de Bernard Arnault avait déclenché
en septembre une vive polémique en France, bien que la première fortune
française ait récusé tout geste "politique" et affirmé qu'il continuerait à
payer ses impôts
en France. Le quotidien belge L'Echo estime cependant que le patron de LVMH a
fait cette démarche pour éviter à ses enfants de payer des centaines de millions
d'euros de droits de succession. Il assure qu'en additionnant les capitaux de
toutes les entreprises "boîtes aux lettres" de Bernard Arnault domiciliées dans
un immeuble banal de Bruxelles, parmi lesquelles Le Peigné Invest, GMBI,
Courtinvest ou encore Pilinvest, on arrive à 7 milliards d'euros
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