samedi 22 décembre 2012

Bernard Arnault répond à la presse belge

Bernard Arnault et LVMH conduisent "des activités économiques parfaitement réelles en Belgique", indique la communication du groupe Louis Vuitton Moët Hennesy, répliquant à des informations de la presse belge évoquant des sociétés "boîtes aux lettres".

LVMH aura mis moins d'une demi-journée à répondre aux articles publiés dans la presse belge au sujet de Bernard Arnault. Samedi matin, l'agence de presse Belga et le quotidien belge L'Echo, version francophone de De Tijd, assuraient que le gouvernement belge envisageait de transmettre à la France le dossier fiscal de Bernard Arnault qui disposerait en Belgique de plusieurs sociétés "boîtes aux lettres" - c'est-à-dire sans activité réelle dans le pays. "Si Bernard Arnault travaille en Belgique avec de véritables sociétés boîtes aux lettres, nous devons le signaler au fisc français", aurait indiqué le secrétaire d'Etat à la Lutte contre la fraude, John Crombez, au quotidien économique néerlandophone De Tijd.

Samedi après-midi, la communication du groupe Louis Vuitton Moët Hennesy publiait le communiqué suivant : "le groupe LVMH et le groupe Arnault (...) rappellent que les sociétés du groupe Arnault et du groupe LVMH ont des activités économiques parfaitement réelles en Belgique où elles sont implantées, pour certaines d'entre elles, depuis plusieurs décennies".

Bernard Arnault rappelle qu'il " reste résident français"

"Toutes leurs activités sont parfaitement conformes en particulier aux lois fiscales du Royaume de Belgique ainsi qu'au droit international", ont indiqué les deux groupes en évoquant leur "surprise" à la lecture des "allégations publiées par certains organes de presse". "Bernard Arnault, pour sa part, rappelle à toutes fins utiles, qu'il est et reste résident français", a ajouté le communiqué, en référence à une possible demande de naturalisation en Belgique.

La demande de naturalisation de Bernard Arnault avait déclenché en septembre une vive polémique en France, bien que la première fortune française ait récusé tout geste "politique" et affirmé qu'il continuerait à payer ses impôts en France. Le quotidien belge L'Echo estime cependant que le patron de LVMH a fait cette démarche pour éviter à ses enfants de payer des centaines de millions d'euros de droits de succession. Il assure qu'en additionnant les capitaux de toutes les entreprises "boîtes aux lettres" de Bernard Arnault domiciliées dans un immeuble banal de Bruxelles, parmi lesquelles Le Peigné Invest, GMBI, Courtinvest ou encore Pilinvest, on arrive à 7 milliards d'euros

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