jeudi 22 novembre 2012

Florange : ArcelorMittal "n'a pas connaissance" des offres de Montebourg

Vraiment pas au courant ou bluffeur? Le sidérurgiste ArcelorMittal a affirmé jeudi n'avoir "pas connaissance" des deux offres de reprise de son site de Florange (Moselle) évoquées la veille par le ministre u Redressement productif, Arnaud Montebourg. "Nous n'avons pas connaissance de ces deux offres auxquelles Monsieur Montebourg fait référence", a affirmé la direction du groupe dans une déclaration transmise à l'AFP.

"En conséquence, nous ne pouvons pas faire de commentaire", a-t-elle ajouté. Mercredi, Arnaud Montebourg avait annoncé que le gouvernement avait reçu deux "offres et marques d'intérêts" pour le site lorrain mais sur un périmètre plus vaste que prévu initialement. Il avait alors renvoyé la balle dans le camp du groupe luxembourgeois, en lui demandant de modifier son offre de cession.
60 jours...
Le 1er octobre, ArcelorMittal avait annoncé son intention de fermer la filière liquide du site (la production d'acier brut à partir de minerai de fer et de charbon) et avait laissé 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur pour les installations qu'il ne souhaitait plus exploiter. Le groupe avait fait part de sa volonté de conserver le reste du site, notamment le laminoir à chaud et les lignes de traitement de l'acier. Le ministre demande à présent au groupe d'aller plus loin, probablement en incluant une partie des installations aval, ce qu'ArcelorMittal a toujours exclu, ces lignes représentant pour lui toute la valeur ajoutée.

Selon Le Monde et France Inter, l'un des deux repreneurs potentiel serait le russe Severstal. Le quotidien affirme que l'autre est le français Ascometal, ancienne filiale de Severstal désormais contrôlée par le fonds d'investissement américain Apollo Group. Interrogé jeudi, Severstal a refusé de commenter ces informations à l'AFP.
 

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